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26ème Journée de l’enfant africain : Les enfants de Toéguin à l’honneur

Publié le jeudi 23 juin 2016 à 23h21min

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26ème Journée de l’enfant africain : Les enfants de Toéguin à l’honneur

La Journée de l’enfant africain a été commémorée le jeudi 23 juin 2016 en différé dans l’arrondissement 10 de Ouagadougou. L’initiative est de l’ONG Mwangaza Action et de quatre autres de ses partenaires.

La Journée de l’enfant africain est commémorée chaque 16 juin de l’année au plan mondial par la coalition africaine de l’action mondiale contre la pauvreté qui organise des actions simultanées. Et cela, en souvenir du massacre des enfants de Soweto en 1976 en Afrique du Sud, par le régime de l’apartheid.
C’est par devoir de souvenir et de solidarité avec les enfants du monde entier que cette Journée a été commémorée au Burkina Faso, le 23 juin 2016.

Elle a été rendue possible grâce aux efforts conjugués de l’ONG Mwangaza Action, l’Union européenne, AIDOS femmes pour le développement (ONG italienne), Voix de femme et la Saisonnière. Et c’est autour du thème : « Conflits et crises en Afrique : Protégeons les droits de tous les enfants » que s’est déroulée la cérémonie commémorative.
Au programme, un défilé d’enfants, des prestations théâtrales autour des thèmes d’enfants soldats enrôlés dans les conflits armés, du mariage forcé, de la responsabilité de certains parents face aux droits des enfants etc.

Une cérémonie riche en détente et rires

La cérémonie est sortie des sentiers battus pour faire des enfants du secteur 42 de Toéguin dans l’arrondissement 10, les acteurs de leur Journée. En effet, il n y a eu que trois brèves allocutions.
Le mot de bienvenue a été prononcé par la représentante des enfants, Rachelle Compaoré. Elle a traduit la réconnaissance des enfants du secteur, aux initiateurs du programme intégré contre les violences centre les enfants et la prise en charge des victimes au Burkina Faso. Elle a cité comme formes de violences : la bastonnade, le viol, la discrimination, le mariage précoce, les mutilations génitales et a appelé les initiateurs de la Journée à persévérer dans leurs actions de promotion et de protection des droits des enfants, car a-t-elle dit : « L’enfant est l’avenir de demain ».

Le représentant des parents, Zouberé Zoanga s’est aussi félicité de la tenue de la cérémonie et a aussi remercié Mwangaza Action et ses partenaires.
L’occasion était également toute trouvée pour délivrer symboliquement des extraits d’acte de naissance à des enfants, sur un total de 74 actes établis par le tribunal d’arrondissement à la demande de Mwangaza Action. D’ailleurs, le président du tribunal d’arrondissement, Jéremy Badini n’a pas manqué l’opportunité à lui offerte, pour faire une petite séquence de sensibilisation à l’endroit des parents, quant à la nécessité pour chaque enfant d’avoir un acte de naissance, comme on pouvait si bien, lire sur une des banderoles déroulées : « Un enfant, un acte de naissance ».
L’émotion planait dans l’air aux moments des prestations des enfants. Prestations sous forme de défilé, de représentation théâtrale de la compagnie la source, et d’enfants formés dans le cadre du projet pendant trois à quatre mois. Il a été aussi donné à voir au public, du récital, des contes et un ballet, le tout concocté par les enfants et sous les ovations nourries des invités et autres spectateurs.
Les enfants, après toutes ces prouesses ont eu droit à un repas communautaire. La joie se lisait sur les visages, signe que le rendez-vous de l’année prochaine est vivement souhaité.

Angelin Dabiré
Lefaso.net

Propos dignes d’intérêt

Brigitte Yaméogo, chargée de programme à Mwangaza Action : « Aujourd’hui, nous commémorons en différé la journée internationale de l’enfant africain. En tant que partenaire dans le « Programme intégré pour la protection des violences à l’égard des enfants et la prise en charge des victimes au Burkina Faso », nous tenons à célébrer cette journée avec les enfants.
Depuis trois ans maintenant, le programme a été lancé au niveau du secteur et nous avons beaucoup d’activités avec les enfants.
Nous avons des séances de communication sur la promotion et la protection des droits de l’enfant au niveau du secteur. A cet effet, nous faisons des causeries éducatives, des projections de films, du théâtre pour sensibiliser et interpeller les parents. Aussi, directement avec les parents, nous menons une campagne de communication pour que les gens apprennent les textes que le Burkina Faso a adoptés ou intégrés dans son arsenal juridique pour faciliter la protection et la promotion de l’enfant burkinabè.

En matière de violences à l’égard des enfants, il faut dire que nous avons engrangé des résultats très tangibles dans le domaine. Auparavant, les violences étaient partie prenante de l’éducation de l’enfant burkinabè. Mais de nos jours, avec les campagnes de sensibilisation que nous avons pu mener, il y a des choses qui tombent. On ne bastonne plus les enfants quand on remarque qu’ils sont dans l’erreur. On favorise plutôt d’autres moyens et formes d’éducation comme le dialogue pour que l’enfant ne soit plus victime des violences que nous avons auparavant intégrées dans son éducation ».

Propos recueillis par Angelin Dabiré

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