Le Brexit, vous connaissez ? C’est un sujet qui fait depuis quelques semaines les choux gras des médias occidentaux et qui divise les "sujets" de la reine Elizabeth 2. Brexit est un mot valise formé de "British" et de "Exit". En français facile, c’est le mouvement de tous ceux qui militent pour le départ du Royaume-Uni de l’Union européenne. Pour le Premier ministre David Cameron, le Brexit est tout simplement "l’option de l’autodestruction". L’ancien maire de Londres, Boris Johnson n’est pas du même avis. Le Brexit est synonyme de "possibilité de reprendre le contrôle des institutions britanniques".

Cinquième économie mondiale, le Royaume-Uni risque de voir la valeur de sa monnaie, la livre sterling, chuter de 15% s’il quitte le navire européen. C’est l’analyse faite par le milliardaire américain d’origine hongroise George Soros. Nouriel Roubini, l’économiste qui avait prédit l’effondrement du marché boursier en 2008, ira plus loin déclarant sur son compte tweeter qu’une sortie de l’Union européenne "pourrait bloquer l’économie britannique et la faire basculer dans une récession en raison du sévère choc de confiance pour les entreprises et les consommateurs". Le tableau noir d’un quelconque "out" de l’UE est, de l’avis des experts, inévitable même si le royaume gagnera en liberté.

Les partisans du Brexit ne voient pas ce retrait comme une catastrophe. Certains estiment que le Produit intérieur brut sera en hausse d’ici à 2030 et passera de 0,6% à 1,6%. Ils n’excluent pas aussi la ratification d’un accord de libre échange avec l’UE même en cas de Brexit. Cela n’aurait pas d’impact économique sur le commerce extérieur du Royaume Uni, selon eux.

Pour ce qui est de la politique migratoire, retenons que les Pro Brexit veulent limiter cette immigration afin de réduire "les paiements d’aides sociales, désengorger les services publics et ainsi de réserver les emplois aux Britanniques", nous apprend www.centralcharts.com. Pour les pro-Brexit, le Royaume-Uni ne contribuera plus au budget européen devenu coûteux (13,8 milliards d’euros par an).

Les anti et les pro Brexit devront peser le pour et le contre dans les urnes et même si le "out" l’emporte, il faudra au moins deux ans au Royaume-Uni pour quitter définitivement l’Union européenne qui compte actuellement 28 Etats.
Rappelons qu’à une semaine de ce référendum, la député travailliste Jo Cox a été assassinée par balles dans la rue. Cet événement tragique avait suscité une forte compassion au sein des deux camps.

Rassemblés par Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net
Crédit image : BartsMS Blog