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« Le sang versé ne se trahit pas », dixit Babou Nébon Bamouni, porte-parole de la coordination des familles des martyrs Insurrection-putsch

Publié le vendredi 17 juin 2016 à 00h00min

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« Le sang versé ne se trahit pas », dixit Babou Nébon Bamouni, porte-parole de la coordination des familles des martyrs Insurrection-putsch

Depuis quelques jours, il existe un malaise entre le ministère en charge de l’action sociale et l’union des familles des martyrs de l’insurrection populaire et du coup d’Etat. Reçue en audience par le président du Faso, le lundi 13 juin, l’union avait posé le problème de la justice pour les martyrs mais aussi de la prise en charge sociale des familles. Le ministère chargé de ce dernier dossier avait été critiqué pour son manque de communication et le fait de contourner les associations de victimes dans la prise en charge des concernés. Dans un entretien réalisé en ligne, ce 16 juin 2016, le porte-parole de la coordination des familles, Babou Nébon Bamouni, revient en long et en large sur le sujet.

Lefaso.net : Comment se portent les familles des martyrs de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et du putsch échoué de septembre 2015 ?

BNB : Les familles des martyrs de l’insurrection populaire et du coup d’Etat sont là unies et déterminées jusqu’au bout pour la défense et la promotion des idéaux pour lesquels les martyrs sont morts à savoir la bonne gouvernance, la justice équitable pour tous, le bien-être de tous les Burkinabè à travers un partage équitable des richesses, l’accès des jeunes à l’emploi, le respect de notre dignité. Certains parents sont encore sous le choc, vivent des moments difficiles parce qu’à jamais marqués par la mort subite et violente de leurs proches. Certains enfants continuent de demander : « Où est papa ? Où est maman ? » Que leur dire ? Les blessures sont profondes dans l’âme et dans la conscience. Certains parents sont à jamais meurtris et ont développé des maladies à cause des chocs émotionnels liés à la mort de leurs proches et ils en souffrent au quotidien. Les peines sont énormes mais l’espoir est permis.

Lefaso.net : A ce jour combien sont les familles des martyrs ?

BNB : Les familles sont au nombre des martyrs. Ce n’est pas de la magie, ce sont des faits enregistrés. Elles sont 43 au total dont 28 familles enregistrées dans le cadre de l’insurrection populaire et 15 dans le cadre du putsch.

Lefaso.net : Vous avez été reçus par le président du Faso le 13 juin 2016. Quel était l’objet de votre visite ?

BNB : L’audience du 13 juin avec le président a porté sur deux préoccupations majeures. La justice pour les martyrs et la prise en charge sociale des familles.
Les familles des martyrs sont fondées sur un principe saint à savoir l’application d’une justice équitable pour tous. Elles attendent que la justice soit dite en toute impartialité où les droits des victimes sont respectés de même que les droits des accusés. Cette justice est attendue dans le sens de restaurer entre les parties concernées, une relation de confiance qui doit nous inscrire dans une discipline d’être une famille réconciliée avec son histoire, une famille burkinabè pardonnante et unie dans une perspective d’alliance nouvelle pour un développement social équitable et partagé.

Les familles ont exprimé au président leur mécontentement au regard de l’actualité judiciaire au Burkina Faso faite de rebondissements avec des prises de décisions et des déclarations contradictoires et illisibles au niveau du tribunal militaire, de la cour de cassation qui plongent le justiciable dans le doute quant à l’impartialité de la justice. Nous avons demandé au président de prendre ses responsabilités en tant que chef de l’Etat, garant de l’unité nationale, car l’histoire pourra l’interpeller un jour au sujet d’une justice mal appliquée par les instances judiciaires sous prétexte d’une quelconque séparation des pouvoirs. La séparation des pouvoirs pour nous s’entend distinction entre l’exécutif, le judiciaire et le législatif et non un décloisonnement total. Ils sont des vases communicants et à son titre de chef de l’Etat, le devoir l’oblige à garantir la justice à l’ensemble des Burkinabè tel qu’il l’a juré sur la constitution de notre pays lors de sa prestation de serment. En référence à ses discours de campagne électorale, et aussi à son discours de prise de fonction où il a marqué sa volonté de rendre justice aux martyrs, en référence aux discours de son prédécesseur le président Michel Kafando les 30 mai et 31 octobre 2015, au premier discours de l’actuel premier ministre Paul Kaba Tiéba devant l’Assemblée nationale qui dit que « la mort des martyrs ne saura être passée par pertes et profits », les familles des martyrs ont réitéré leur exigence pour la vérité et la justice pour les morts de l’insurrection populaire et du putsch.

Les dossiers putsch-insurrection ont des ramifications hautement politiques si bien qu’il faut de la volonté politique affichée, un soutien du politique pour créer les conditions de sécurité, matérielle qui mettent les juges en confiance et en pouvoir de dire la vérité. Nous ne demandons pas au président de se mettre à la place du juge pour juger parce que cela n’est pas de son ressort ou de mettre la pression sur la justice, mais le rôle de l’exécutif est de créer les conditions qui permettent la tenue d’un procès crédible. Quand il y a des dérives objectives qui sont constatées, c’est de son devoir d’interpeller pour mettre l’ordre là où il y a problème.

Suivant l’actualité, les familles ont plaidé auprès du président dans sa légitimité avec le peuple à prendre les mesures qui s’imposent et dans l’urgence contre l’incivisme généralisé et inadmissible qui a atteint un seuil d’expression inquiétant, au risque de laisser le pays courir vers le chaos et le désordre. Il faut des mesures fortes car c’est pour le bien de tous.

S’agissant des mesures sociales, nous avons fait le point au président et lui avons demandé de voir dans quelle mesure les décrets pris en conseil des ministres le 28 octobre 2015 par le gouvernement de la transition pourront être mis en œuvre. Il s’agit des décrets portant logements sociaux à huit veuves ayant des enfants, le décret portant octroi de 1 million de Francs CFA à des veuves et veufs pour entreprendre des activités génératrices de revenus, le décret portant intégration de deux veuves dont l’une ayant le CEPE et l’autre le BEPC à la fonction publique. Huit mois après leur adoption, l’application de ces décrets se fait toujours attendre, en dehors du décret portant octroi de la somme de 750 000 F CFA aux familles des martyrs qui n’avaient pas d’enfants qui a été exécuté. Il y a aussi le problème des enfants orphelins dont la prise en charge a été encadrée par la loi sur les pupilles de la nation votée par le Conseil National de la Transition (CNT). L’application de ladite loi n’est pas encore effective si bien que les enfants sont en situation difficile. Le point a été fait au président concernant les enfants et sollicité que cette loi soit également mise en œuvre. Nous avons voulu également avoir les informations relatives à la somme de 1 million (de dollars, ndlr) soit environ 450 millions de F CFA promise par la CEDEAO par la voix du président Macky Sall en élan de solidarité humanitaire à l’endroit des familles. Nous avons également approché le président afin qu’un contenu qui prenne en compte les aspirations du peuple soit donné à la journée d’hommage aux martyrs pour éviter que ce soit un événement qui ne vaut que par le nom.

Lefaso.net : Et que vous a dit le président Kaboré ?

BNB : Le président Kaboré a été attentif à notre égard et nous a respectés de par sa disponibilité à nous écouter et à échanger autour de nos préoccupations pendant une heure d’audience.

Au sujet de la justice, le président a lui-même reconnu la légitimité de certaines critiques contre certaines décisions de justice qui se contredisent ou qui restent inexpliquées et s’est engagé comme il l’a promis dans ses discours de prise de fonction et de campagne électorale à ce que justice soit rendue aux martyrs. Il a reconnu que pour ces types de dossiers, plus le temps passe, plus il y a des traces ou des acteurs qui disparaissent, rendant la procédure compliquée ou même caduque. Il a signifié sa volonté politique à ce niveau. Nous ne pouvons pas préjuger mais nous attendons de voir. Les dossiers suivent leurs cours a informé le président et souhaite un jugement dans un délai rationnel de sorte à ce que les valeurs promues par l’insurrection à savoir la justice équitable pour tous, restent une marque indélébile de la république et de la gouvernance au pays des hommes intègres.

Interpellé en tant que chef de l’Etat sur la question Guillaume Soro, le président Kaboré nous a informés que le dossier a été transmis à la justice ivoirienne pour qu’elle puisse entendre Guillaume Soro mais il y a objectivement des limites dans cette procédure puisque Soro à son titre de président de l’Assemblée Nationale de la Cote d’Ivoire est protégé par une immunité. Les familles vont apprécier et verront la conduite à tenir.

Pour les mesures sociales, le président a prêté une oreille attentive à nos doléances. L’ensemble des décrets pris sous la transition pour accompagner les familles vont être mis en œuvre dans un bref délai. Il a demandé de constituer les dossiers des deux veuves cette semaine et vont être transmis au ministre de la fonction publique. Il a demandé également qu’on lui fasse un point détaillé sur la situation des enfants orphelins afin qu’il puisse s’investir parce que les enfants doivent être pris en charge de façon décente. Afin de pouvoir suivre lui-même le dossier, il a proposé l’organisation d’un cadre tripartite ministère de l’action sociale - présidence du Faso - familles victimes, un cadre qui sera rattaché à la présidence afin que nous puissions régulièrement échanger sur nos préoccupations sociales. Les familles victimes seront associées à la prise de décision et seront consultées pour les questions les concernant. Le président entend initier très prochainement une autre rencontre avec le ministère de l’action sociale et de la solidarité nationale ainsi que nous familles pour défnir la forme du partenariat organisationnel et faire le point de l’application des décisions.

Pour la somme de 1 million de dollars promise par la CEDEAO, le président nous a informés qu’il en a parlé avec ses pairs au dernier sommet tenu à Dakar. Le président Macky Sall a réitéré la volonté de la CEDEAO de tenir sa promesse une fois sa caisse renflouée. Le président Kaboré s’est engagé à suivre de bout en bout ce dossier pour que les familles puissent entrer en possession de cet accompagnement. En tous les cas, les familles tiendront l’opinion informée du développement de ce dossier à travers le temps.
Pour la journée d’hommage aux martyrs, il y aura une concertation afin de dégager les grandes lignes et les activités pouvant entrer dans ce cadre afin de répondre aux aspirations et aux idéaux défendus par les martyrs du putsch et de l’insurrection.

Lefaso.net : Votre union dit ne plus avoir confiance au ministère de l’action sociale. Pourquoi ?

BNB : J’ai eu des comptes rendus de presse où les informations relatées ne sont pas en concordance avec notre état d’esprit et notre message livré. Nous avons confiance au ministère de l’action sociale en dépit de tout reproche. Les dirigeants actuels du ministère ont hérité d’un dossier qui demandait qu’ils prennent du temps pour comprendre la teneur mais ça n’excluait pas d’avoir des concertations avec des partenaires que nous sommes dans le processus de la compréhension et de la prise en main du dossier. Il y a eu un cadre de rencontre à la demande des familles mais malheureusement, lors de cette audience il y a eu des écarts de langage dès l’entame de la concertation et qui ont provoqué une réaction de cadrage de la secrétaire générale qui présidait la rencontre. Il ne faut pas confondre des reproches isolés vis-à-vis des individus avec l’institution. Il y a eu des incompréhensions à certains niveaux mais ça se règle par la communication et la bonne information. Quand il y a la bonne communication et une bonne circulation de l’information ça met l’ensemble des acteurs en confiance. Là où il y a contact entre hommes et intérêts en jeu, il y a ces types de situation mais cela ne doit pas entacher la crédibilité du ministère.

Lefaso.net : Mais où en est-on exactement avec la prise en charge des familles des martyrs ?

BNB : A ce niveau également, il faut dire la vérité. J’ai entendu dire que les parents n’ont jamais rien reçu ce qui n’est pas vrai. Les familles ont reçu de l’accompagnement de la part du gouvernement à travers l’action sociale. Par exemple, chaque famille victime de l’insurrection a reçu la somme de 200 000 francs CFA. Il y a un appui financier qui est donné pour la scolarisation des enfants. Chaque famille victime du putsch a reçu la somme de 400 000 francs CFA comme soutien. Il y a eu également un accompagnement en dotation de vivres. Quelque chose a été fait mais cette action reste insuffisante au regard de l’ampleur des problèmes vécus qui s’imposent et des réalités auxquelles sont confrontées les familles. A ce jour, seul le décret portant octroi de 750 000 Frs CFA dans la catégorie des décédés qui n’avaient pas d’enfants a été mis en application et le reste se fait toujours attendre huit mois après leur adoption.

Lefaso.net : Plusieurs personnes ont été interpellées, emprisonnées, et remises en liberté provisoire dans le cadre du putsch de septembre ? Que pensez-vous du traitement judiciaire de ces dossiers ?

BNB : Les familles ne sont contre personne. Que ce soit ceux qui ont tué ou les commanditaires de la mort de leurs proches, ils sont des nôtres, nous les aimons, aucune haine en nous. Nous sommes tous des frères et sœurs Burkinabè d’une même famille, nous sommes frères, sœurs avec ceux qui sont en prison ou qui l’étaient dans le cadre du putsch. Pour nous, la justice doit être dite en toute impartialité. Que les droits de ceux qui sont accusés dans le cadre de la procédure soient respectés, que les droits de nous qui sommes victimes soient respectés au même titre. Chaque partie a ses droits et nul ne doit être lésé dans la procédure. Quand vous ne respectez pas les droits d’une partie, cela peut créer des problèmes au lieu d’en résoudre. C’est pourquoi il faut statuer en toute équité sur la base du droit.

Nous nous mettons dans la peau de l’accusé et que les accusés aussi se mettent dans la peau de la victime que nous sommes. En inter-changeant les positions, chaque partie arrive à saisir la légitime réaction de l’autre et c’est ainsi que l’on parviendra à nous comprendre mutuellement. Notre demande de justice n’est pas revancharde, elle est légitime et juste. Elle est demandée pour permettre à la victime d’être rétablie dans ses droits et à l’accusé de réparer sa faute vis-à-vis de sa famille, de la société et de réintégrer de façon positive la société en étant en phase avec les principes qui la gouvernent dont l’un consacre l’inviolabilité de la vie d’autrui. Maintenant, si les libérations sont faites sur la base du principe du droit, nous n’avons pas de problème avec, mais si c’est sur la base du non droit (influences ou clientélisme), de l’impunité que la règle de justice, là nous dénonçons et nous nous opposons vigoureusement.

Le peuple doit savoir dans les détails ce qui se passe. Il est du devoir de la justice plus précisément du parquet de rendre compte à l’opinion sur les motivations des décisions prises, les contraintes en matière de liberté provisoire qui s’imposent afin qu’elle puisse apprécier objectivement la portée et la véracité de ces décisions. Pour notre part, nous avons foi car tout se paye cash. Au-delà de la justice humaine, il y a la justice de Dieu qui transcende. Le sang versé ne se trahit pas.

Lefaso.net : Quelles sont les perspectives ?

BNB : La lutte continue, la mobilisation pour la manifestation de la vérité va se poursuivre. Les familles vont toujours continuer de compter sur le soutien du peuple, des organisations de la société civile, des syndicats, des autorités religieuses et coutumières, de tous les démocrates épris de justice et de paix pour que la vérité se fasse autour des dossiers insurrection-putsch. Les concertations vont se poursuivre avec les autorités gouvernementales, parlementaires et judiciaires pour que chacun joue sa partition. Nous sommes fondés dans la pensée que nous sommes tous frères et sœurs et devons nous donner la main pour que justice se fasse. Cette justice doit être le repère du pardon en vue d’une véritable réconciliation nationale. La réconciliation ne saura tenir sur du faux car ce sera bâtir un château sur du sable mouvant, qui au contact du premier coup de balai des vagues pendant la crue, va chavirer. Il faut éviter cela.

Nous avons tous intérêt à aller dans le sens de la vérité pour fortifier notre cohésion nationale et nous projeter résolument dans un avenir certain. Nous avons une famille commune, le Burkina Faso. On ne lapide pas la maison de sa mère avec un caillou mais avec une motte de terre, nous apprennent les sages. Que deviendrons-nous si nous-mêmes Burkinabè travaillons à saper les bases et la cohésion de notre propre famille ? Nous serons des refugiés en errance, des hommes et des femmes dans la rue et ça ce n’est pas quelque chose digne pour des Burkinabè que nous sommes.

Nous devons nous livrer le plus grand combat et ce combat s’appelle « le combat contre soi-même » comme le dit le Pr Laurent Bado. Il doit nous amener à aller au-delà de nos égos pour que chacun puisse en toute humilité reconnaitre ses erreurs et accepter de suivre les principes de base qui gouvernent la famille à savoir l’amour et le respect des autres membres de la famille, le partage du repas pour tous au sein de la famille et non pour une seule personne, les lois de la famille, les échanges pour trouver des compromis en situation conflictuelle. Que tu sois du pouvoir ou de l’opposition, de la société civile, des organisations religieuses ou coutumières, citoyen, la justice doit être la source de régulation de notre vivre ensemble. Absente ou bafouée, c’est le désordre qui s’installe.

L’ordre en société commence par la crainte de punition qu’a le citoyen et le gouvernant vis-à-vis de la loi et sans ce garde-fou, bonjour l’anarchie. Notre référence d’action en tant que victime demeure la justice et non la revanche qui appelle à l’application de la loi dite de talion « œil pour œil, dents pour dents ». Nous plaçons notre confiance en elle, à l’intégrité des juges, car malgré tout, il y a des juges qui sont honnêtes et qui travaillent à être toujours en harmonie avec leur conscience, en droiture avec le droit à la vérité.

Entretien réalisé par Herman Frédéric BASSOLE
Lefaso.net
Photos : Babou Nébon Bamouni

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Vos commentaires

  • Le 18 juin 2016 à 01:37 En réponse à : « Le sang versé ne se trahit pas », dixit Babou Nébon Bamouni, porte-parole de la coordination des familles des martyrs Insurrection-putsch

    Si la trahison fait bon jeu pour les RSS qui ont été durant 26 ans et un mois les cerveaux du système de dictature mis en place par l’illettré blaise compaore d’oublier tant les promesses électorales et le serment de la prestation pour accéder aux fonctions actuelles respectivement de Chef de l’Etat, de Président de l’Assemblée Nationale, et de Ministre d’Etat, le Temps, c’est le nom de Dieu.
    Est-ce que blaise compaoré pouvait s’imaginer qu’il serait un jour du mois d’OCTOBRE, 27 années de pouvoir après que le peleton envoyé par ses soins ait assassiné le President Thomas Sankara un jour du 15 OCTOBRE 1987, il serait expulsé par le Peuple des insurgés et devenir APATRIDE sans honte d’être un mossi qui se réfugie chez sa femme ? Feu Président Thomas Sankara avait été bel et bien enterré dans la terre de ses ancêtres
    Il avait fait tuer un homme, mais les idées mises en valeur par l’Immortel défunt President restent qcauises aux Burkinabè comme la prunelle de leurs yeux ( nom du pays BURKINA FASO, la philosophie du citoyen, l’INTEGRITE, l’Hymne National en langue nationale en vue de la mystique de l’UNITE NATIONALE, une manière de de s’habiller le FASO DAN FANI).
    Les RSS ont les cartes en main et jouent aux puissants, malheur à ceux qui tentent les roues de l’Histoire qui est TOUJOURS impardonnable.
    Hier 30 et 31 octobre 2014, le sang des Sankara, Zongo et autres longtemps passé au mépris sous la puissance apparente entraînant le peuple à demander aux compaoré de rendre compte ou DEHORS, ils sont DESORMAIS DEHORS sans issue de retour et les millions emportés dans leur fuite finiront comme ceux de DUVALIER de Haiti réfugié en France durant de nombreuses années et retourné comme un COLIS encombrant quand les fonds volés qui ont plongé Haiti dans la misere indescriptible s’epuisèrent.
    Messieurs les RSS, régler ce problème des victimes en y ajoutant les rites africains de purification tels que prescrivent nos coutumes ancestrales.
    A bon entendeur, salut.
    POUR LA PATRIE, NOUS VAINCRONS

  • Le 18 juin 2016 à 06:02, par RAMADAN En réponse à : « Le sang versé ne se trahit pas », dixit Babou Nébon Bamouni, porte-parole de la coordination des familles des martyrs Insurrection-putsch

    bien dit,qu le sang des martyrs hante le sommeil de ceux(politique coe judiciaire) qui veulent saboter leurs memoires.ne ceder pas mes freres car ils veulent saboter notre insurection pour ne pas qu’on aie le courage de sortir les chasser quand le moment sera venu.

  • Le 18 juin 2016 à 09:32, par Le Mercure En réponse à : « Le sang versé ne se trahit pas », dixit Babou Nébon Bamouni, porte-parole de la coordination des familles des martyrs Insurrection-putsch

    Chers représentants des familles des martyrs ayez pitié de la mémoire de ceux qui sont tombés sous les balles assassines des éléments de Blaise Compaoré et du Gl Diendéré Gilbert. Svp un peu de respect pour nos martyrs. Ils ne méritent pas cela.

  • Le 18 juin 2016 à 09:33, par PATRIOTE En réponse à : « Le sang versé ne se trahit pas », dixit Babou Nébon Bamouni, porte-parole de la coordination des familles des martyrs Insurrection-putsch

    "Le sang versé ne se trahit pas" ! A bon entendeur, salut !

  • Le 18 juin 2016 à 13:53, par Nabiiga En réponse à : « Le sang versé ne se trahit pas », dixit Babou Nébon Bamouni, porte-parole de la coordination des familles des martyrs Insurrection-putsch

    ’Le sang versé ne se trahit pas’ et ce, parce que vous vivez sur la planète Mars car le sang a déjà été trahit au vu et su de tous. Soit vous rêvez, soit vous fermez délibérément vos yeux. Tenez-vous bien, ce gouvernement sur lequel vous dépendez, par la ruse, vous ferez attendrez pour toujours. La non-trahison du sang des martyrs passe inéluctablement par la justice pour ceux dont le sang a été versé. Aussi simple que cela !

    Ainsi dépendez-vous de l’administration pour que justice soit faite mais comment pouvez-vous être si naïf au point d’y même penser. Ceux sur qui vous dépendez pour avoir la justice sont des partisans d’hier et aujourd’hui même, de ceux qui ont causé le tort à vos parents. Autrement dit, si justice il y en aura, c’est ce gouvernement qui doit l’assurer mais le tort vous a été causé par, justement, une partie de ce même gouvernement. Bref, ceux chargés de juger pour que vous ayez la justice sont des partisans des inculpés. Ainsi explique déjà pourquoi les écoutes délibérément n’ont pas été authentifiées afin de nuire le jugement de leurs partisans, et non des moindres, l’ancien chef d’état majeur de la présidence, laquelle présidence appartenait à ceux au pouvoir aujourd’hui, l’ancien griot international de l’état chargé de ramollir les pêchés du gouvernement d’alors auprès des instances internationales au nom de ceux qui sont aux affaires aujourd’hui. Les échanges téléphoniques sur lesquels se basent l’inculpation de certains ne sont plus tenables car l’autre interlocuteur de ces échanges téléphoniques en Côte d’Ivoire a été relaxé des charges qui pesaient contre lui dans l’affaire.

    Gibril Yipène qu’est-ce qu’il fait alors à la MACA ? Une fois Yipène sorti de là car plus d’autre raison le justifie, la porte sera grandement ouverte et tout le monde sera prié de rejoindre son domicile pour être blanchi plus tard. Posez-vous la question. À quand le commencement du jugement étant surtout donné que tous ceux, sauf erreur, impliqués dans le coup d’état sont entre les mains des autorités et séjournent à la MACA. N’est-ce pas tarder pour avoir le temps premièrement de calmer les esprits, et deuxièmement discuter avec leurs partenaires écroués pour trouver une issu honorable pour tous, gouvernement et écroués. À cette l’allure, chers compatriotes, le sang versé est déjà trahi. N’en parlons plus !!! Voilà.

  • Le 18 juin 2016 à 16:34 En réponse à : « Le sang versé ne se trahit pas », dixit Babou Nébon Bamouni, porte-parole de la coordination des familles des martyrs Insurrection-putsch

    "le sang versé ne se trahit pas"

    je ne comprends pas.

  • Le 18 juin 2016 à 22:17, par LA VERITE En réponse à : « Le sang versé ne se trahit pas », dixit Babou Nébon Bamouni, porte-parole de la coordination des familles des martyrs Insurrection-putsch

    Maintenant que les esprits semblent s’être apaisés, il va falloir faire la part des choses et tamiser les noms de toutes personnes décédées et blessées au cours de l’insurrection populaire et du putsch manqué pour en sortir trois catégories : les insurgés victimes, les victimes accidentelles, les voleurs ou pilleurs victimes. Il ne faut pas galvauder le terme "martyrs" en mettant toutes les victimes dans le même bateau. Aussi regrettable que cela soit, des malfrats et des morts par inconscience ne peuvent pas être mis sur le même pied d’égalité que tous ceux qui ont osé bravé au péril de leur vie les balles assassines pour parvenir à la chute de Blaise Compaoré. A la vérité, la petite soeur de Babou Nébon Bamouni, porte-parole de coordination des familles des martyrs est décédée parce que ses parents ont pris le risque de l’envoyer payer une facture d’eau le jour de tous les dangers du 30 octobre. C’est une victime collatérale contrairement au rasta, considéré comme le premier meurtre lors de l’insurrection, qui a été tué à bout portant par des éléments du RSP devant la cour de François Compaoré. Ayons le courage d’assumer la vérité de l’histoire.

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