Couvertures médiatiques : La facturation au cœur d’un débat
Le Centre national de presse Norbert Zongo a organisé, en collaboration avec la Fondation hirondelle, ce jeudi, 16 juin 2016 à Ouagadougou, un séminaire sur les couvertures médiatiques. Des responsables de medias et plusieurs journalistes ont pris part à cet atelier placé sous le thème : « Couverture médiatique : l’épine de l’information ou véritable source de revenu ? ».
« Couverture médiatique : l’épine de l’information ou véritable source de revenu ? ». C’est sous ce thème que s’est déroulée cette rencontre avec les responsables des médias ce jeudi, 16 juin 2016 à Ouagadougou. La facturation des reportages porte une atteinte à la liberté dans le traitement de l’information, selon le président du comité de pilotage du Centre national de presse Norbert Zongo, Justin Coulibaly.
La secrétaire générale du ministre de la communication et des relations avec le parlement, Hortense Zida, représentant le ministre, a salué l’initiative et affirmé le désir du département de la communication à l’accompagner. Elle a, en outre, souhaité que les propositions qui seront arrêtées à l’issue du séminaire puissent porter une touche à la crédibilité de la presse burkinabè, à travers l’assainissant du traitement de l’information.
Le président du comité de pilotage du centre de presse Norbert Zongo, a laissé entendre que l’indépendance des médias burkinabè est en train de décliner, à cause de la facturation des reportages. Pour lui, une fois que la couverture est monnayée, le journaliste ne peut plus traiter les informations en toute liberté. Il est tenté de laisser tomber les failles, « il n’a plus l’esprit critique. Il se contente donc d’arranger l’image de la personne et cela discrédite la question de l’équilibre et l’éthique même du métier ».
Il a aussi signifié que pendant ou avant la transition, les gens pouvaient sortir et faire des informations de proximité. « Nous constatons que ce n’est plus le cas. Il peut y avoir un événement qui touche la population, mais malheureusement qui serait relégué au profit d’autres informations ».
Pour conclure, le président a précisé que les médias ne peuvent pas continuer à fonctionner sans publicités, « même à l’issue d’une solution concrète, certains reportages, seront toujours facturés », se convainc t- il.
Yvette Nadège Mossé (Stagiaire)
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 17 juin 2016 à 14:36, par moi meme En réponse à : Couvertures médiatiques : La facturation au cœur d’un débat
Question à double équation. Les entreprises de presse ont besoin de ces facturations pour payer le personnel, l’eau, courant, etc. Mais la facturation doit se faire en tenant compte d’un certain nombre de paramètres. Si l’évènement à couvrir a un caractère publicitaire quand bien il contiendrait quelques informations utiles, doit être facturé. Mais dans le cas où l’événement contient des informations d’utilité générale, dont le public a véritablement besoin, la facturation ne devrait pas être systématique, sauf si l’organisateur de l’ événement a les reins solides ( par ex : organismes internationaux)
En tout état de cause, moi je pense qu’on doit associer les rédacteurs en chef, avant de facturer ou pas un évènement. Sinon à force de tout facturer, avant de donner quitus au journaliste pour qu’il aille sur le terrain, il se peut qu’on ne fasse plus du journalisme.
2. Le 17 juin 2016 à 17:08, par lilboudo En réponse à : Couvertures médiatiques : La facturation au cœur d’un débat
C’est un reportage de stagiaire, mais quand même ! Personne n’a relu l’article avant sa parution ? On est informé qu’il y a eu un séminaire, mais le reste...