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Doctoriales 2016 : Alain Tossa remporte le premier prix

Publié le jeudi 16 juin 2016 à 00h00min

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Doctoriales 2016 : Alain Tossa remporte le premier prix

La 4e édition des Doctoriales s’est déroulée du 14 au 15 juin 2016 à l’institut 2iE. Placée sous le thème « Science, innovation et entreprenariat pour le développement », elle a permis de récompenser les meilleurs communicateurs. Aussi, le grand prix spécial des doctoriales a été décerné au Pr Amadou Hama Maïga pour avoir été la cheville ouvrière de la recherche à 2iE.

Des doctorants de l’Ecole doctoriale sciences et technologies de l’eau, de l’énergie et de l’environnement ont rivalisé en communication durant la 4e édition des doctoriales. De ces compétitions, les jurys ont retenu trois lauréats. La proclamation des résultats a été rythmée par des cris d’acclamation et de joies des lauréats. Ainsi, Alain Tossa, doctorant en 3e année au laboratoire énergie solaire et économie d’énergie de 2iE, est celui qui a gravi la plus haute marche, grâce à sa présentation sur une étude comparative des performances de l’énergie photovoltaïque dans différentes zones climatiques de l’Afrique de l’Ouest. Il a obtenu la note de 16,40/20. Toutefois, il faut le rappeler, M. Tossa n’est pas à son premier prix. L’année dernière, il était le grand lauréat des doctoriales. Il n’en revient pas. « Je suis très content et satisfait du prix que j’ai reçu », a-t-il avoué.

En plus du grand prix du public, Ousmane Roland Yonaba, quant à lui, a reçu le 2e prix avec une note de 16,30. Le troisième prix, par contre, est revenu à Cheick Oumar Zoré avec la note de 16,28. Sa communication a porté sur le thème « impact des pratiques culturelles sur le fonctionnement des hydro-systèmes dans le bassin restant de Tougan ». Les lauréats ont respectivement reçu un trophée.

Des résultats probants en deux jours

Les résultats des travaux ont été jugés positifs dans leur ensemble par les premiers responsables de l’institution. « Nous travaillons sur des problèmes de développement socio-économique de l’Afrique. Et les résultats qui ont été présentés montrent que nous sommes en droite ligne avec les solutions pour résoudre les problèmes de développement que nous avons identifié. Surtout qu’il y a des innovations qui ont été présentées et qui sont encourageantes pour la suite », a signifié le directeur doctoral de 2iE, Pr Harouna Karambiri. Il a en outre fait remarquer que les candidats étaient à plusieurs niveaux d’avancement. En effet, certains sont en première année et 2e année de Master et d’autres en 3e année de thèse. C’est du moins, ce qu’a précisé le directeur doctoral.

La présidente du jury, quant à elle, a fait des observations et des recommandations. « Pour les années à venir, a-t-elle suggéré, il faudrait trouver une solution pour discriminer les deux groupes pour que les Masters ne soient pas complètement avalés par les ténors qui sont à quelques jours de leur thèse ».

En plus des communications, les participants ont été édifiés par des grands conférenciers. Le Dr Ridacker, un ex. membre du Groupe inter-gouvernemental de l’étude sur le climat, en est un. Sa présentation a porté sur les grands enjeux de l’agriculture dans un contexte de changement climatique. D’autres conférences thématiques pas des moindres ont également été organisées. Elles ont porté entre autres sur les questions de la métrologie, la recherche scientifique mais aussi sur l’entreprenariat. « Comment est-ce que les chercheurs peuvent s’investir dans l’entrepreneuriat parce que les résultats de la recherche d’innovations doivent être valorisés, brevet et passés à des étapes d’industrialisation », se questionne M. Harouna.

Pour cette édition, 2iE a ouvert les portes aux doctorants des pays voisins notamment la Côte d’Ivoire et le Bénin. Ainsi, Aubain Yro, doctorant en 2e année à l’institut national polytechnique de Yamoussokro en Côte d’Ivoire a fait une communication sur une thématique qui a trait au séchage des fers de cacao. « Il s’agit de la surveillance de ce fer de cacao par une caméra. C’est une nouvelle technologie qu’on veut mettre en place pour pouvoir aider nos paysans à valoriser leurs produits cacaoyers », a-t-il expliqué. En outre, il dit être impressionné par la qualité et le niveau des recherches au Burkina Faso et particulièrement au 2iE. « Les résultats qui ont été présentés sont d’une qualité exceptionnelle et nous en prenons bonne note pour qu’au retour, nous nous mettons aussi à cette recherche », a laissé entendre M. Yro.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

Encadré
Alain Tossa, lauréat des doctoriales 2016

Ma présentation a porté sur une étude comparative des performances de l’énergie photovoltaïque dans différentes zones climatiques de l’Afrique de l’ouest. L’idée c’est de comparer plusieurs technologies parmi les plus utilisées et d’arriver à faire ressortir les différents climats que nous avons en Afrique de l’ouest. Ce travail peut beaucoup aider les politiques dans le choix des technologies qu’il faut utiliser pour les projets d’envergure dans le domaine du photovoltaïque. Car de nos jours, il y’a plusieurs projets dans ce domaine mais on n’a pas des lignes directives suffisamment sur le choix des technologies qu’il faut effectuer.

ALGS

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