Programme socio-économique d’urgence de la transition : Les femmes et les jeunes bénéficiaires toujours dans l’attente
Les femmes et les jeunes bénéficiaires des crédits du programme socio-économique d’urgence de la transition (PSUT) ont tenu un sit-in ce mardi 14 juin 2016. Devant le Fonds burkinabè pour le développement économique et social (FBDES). Ils ont exprimé leur désarroi avant de remettre la plateforme au directeur du Fonds Blaise Kiemdé.
En cette matinée, ce sont les femmes qui étaient au-devant de la scène. Elles expriment leur ras-le bol au Fonds burkinabè pour le développement économique et social (FBDES). Casseroles et spatules à la main, elles ont exprimé leur mécontentement à travers des chants et des slogans comme « PSUT, débloquer ! », « On veut savoir, et toute suite ! » etc.
Environ une quarantaine, elles étaient soutenues par quelques jeunes. Elles aussi ont tenu à ce que le FBDES prenne en compte leurs préoccupations.
Apres avoir protesté pendant plus d’une heure de temps, Mariam Natama porte-parole des femmes a pris la parole pour décliner la raison de leur sit-in.
« Une très petite partie des bénéficiaires a reçu les premières tranches des fonds d’investissement et cela depuis le mois de janvier 2016. La presse parle de 801 sur 3502 bénéficiaires (tout guichet compris), soit un taux de 22,8%. Les 77,2% sont toujours en attente de leur premier décaissement », a-t-elle expliqué.
Elle est soutenue dans ses propos par Odette Bonkoungou, transformatrice de beurre de karité. « Nous avons trop attendu. Nous sommes venus donner un message au PSUT et au FBDES. On a pris des crédits pour faire des plans d’affaires. Lorsque nous avons fait la formation, pour les programmes, pour être bénéficiaires, ils ont demandé à ce qu’on ait des locaux. On a pris des locaux, et des ouvriers. Et depuis ce temps nous souffrons. On n’arrive même pas à mener nos activités. On demande qu’ils nous aident dans les plus brefs délais », a-t-elle lancé.
Apres avoir lu les revendications, Mariam Natama a remis la plateforme à Blaise Kiemdé, Directeur du FBDES qui entend la transmettre à qui de droit. C’est-à-dire aux autorités.
Des femmes déçues !
Avec ce sit-in, les femmes entendent exprimer leur déception et s’interroger sur la conduite à tenir. Certaines d’entre elles se sont endettées pour préfinancer leurs activités, en attendant l’arrivée des fonds. Puisque plusieurs d’entre elles pensaient que les décaissements étaient imminents.
Celles qui ont reçu les 70% des fonds d’investissement sont depuis cinq mois dans l’impasse totale. Avec des contrats et conventions signés qui engagent l’entrepreneur et son aval. Elles se demandent comment honorer les engagements qu’ils ont pris, dans l’attente du paiement.
Wendkuni Diane Kagambèga (stagiaire)
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 15 juin 2016 à 09:42 En réponse à : Programme socio-économique d’urgence de la transition : Les femmes et les jeunes bénéficiaires toujours dans l’attente
pas de transition pas d ’argent
2. Le 15 juin 2016 à 12:00, par Kouka En réponse à : Programme socio-économique d’urgence de la transition : Les femmes et les jeunes bénéficiaires toujours dans l’attente
Bonjour ! Les autorités en place veulent détourner le financement des ces braves jeunes et femmes. Il faut de l’aide de bonne volontés pour le décaissement des fonds de ces jeunes et femmes. Ce gouvernement ne souci pas de l’avenir de la jeunesse. Comment on peut interrompre le projet d’une personne en phase de décaissement ? C’est inacceptable.
3. Le 15 juin 2016 à 16:27, par Nongba En réponse à : Programme socio-économique d’urgence de la transition : Les femmes et les jeunes bénéficiaires toujours dans l’attente
Spatule là ce n’est plus pour faire le tô seulement deh ?
ça sert aussi à chercher ’" lahan"
Mesdames respectez vos spatules et vos casseroles SVP.
4. Le 15 juin 2016 à 18:33, par Alberto En réponse à : Programme socio-économique d’urgence de la transition : Les femmes et les jeunes bénéficiaires toujours dans l’attente
Les autorités actuelles ne veulent pas que ce programme aboutisse parce quelle est un projet de la transition. Sinon comment comprendre que largent qui est déjà là ne peut être decaisse ? Pourquoi vouloir compromettre l’avenir de ces jeunes entrepreneurs pour des question politiques.