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Leadership et entrepreneuriat : Découvrez la suite des ambassadeurs burkinabè du programme YALI

Publié le samedi 11 juin 2016 à 00h09min

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Leadership et entrepreneuriat : Découvrez la suite des ambassadeurs burkinabè du programme YALI

Le grand départ pour les Etats-Unis d’Amérique approche à grands pas. Les 15 Burkinabè, bénéficiaires du programme Mandela Washington Felloswship Application –YALI sont connus. Dans un premier article en date du 17 mai 2016, nous vous avons présenté cinq d’entre-deux. Dans le présent écrit, découvrez Noël Somé, Fatoumata Zerbo, Nathalie Nikièma, Kiswensida Nadège Legma et Thierry Guigma.

Noël Somé est ingénieur informatique, développeur d’applications web, et co-fondateur de l’association Beog-neeré qui met l’accent sur les données ouvertes et l’utilisation des TIC.

Le programme YALI est, pour lui, le canal idéal pour développer son leadership. Il a donc postulé pour la formation en business et entrepreneuriat. Avec d’autres partenaires du Ghana, du Nigéria et de la Côte-d’Ivoire, Il a développé des applications pour lancer une start-up. Un projet informatique qui va aider à gérer les déchets urbains. « Nous avons décidé de faire des applications sms, smartphone et web qui auront la capacité de géo-localiser les ménages pour récupérer leurs ordures triées au préalable. Au lieu que tu payes la municipalité pour le ramassage de tes ordures, on te paie pour récupérer tes ordures ». Bientôt une plateforme sera également créée dans le domaine de l’agriculture pour informer les paysans, sur la base de système sms et vocal, de certaines thématiques telles que le marché agricole.

Fatoumata Zerbo est professeur d’anglais au lycée Yadega à Ouahigouya et arbitre les matchs de football par passion.

Avec ce programme, elle espère échanger avec d’autres jeunes africains et américains, avoir de bonnes idées pour le financement de son projet qu’elle souhaite solide. « Dans le temps, il n’y avait pas assez de femmes qui s’aventuraient dans l’enseignement. Elles sont aujourd’hui de plus en plus présentes mais sont la cible des élèves indisciplinés », a déploré la jeune enseignante. S’imposer dans sa classe par ses compétences, voici l’ambition de Fatoumata qui espère amener d’autres enseignantes à vaincre leur complexe d’infériorité. Elle désire également ouvrir un centre de métiers pour les jeunes filles non-scolarisées ou qui ont quitté les bancs de l’école assez tôt.

Chargé de programmes au Bureau de la coopération suisse dans le domaine de la gouvernance et de la démocratie,

Nathalie Nikièma recevra une formation en management public dans la Virginia Commonwealth University à Richmond. Un domaine qui lui permettra de se familiariser aux meilleurs modèles de gestion publique et de voir avec les collectivités ce qu’elles peuvent faire autrement ou en mieux notamment en matière de transparence. Lors du face à face entre les YALI et le président américain, Nathalie compte bien poser une question au locataire du bureau ovale. Le terrorisme et les solutions idéales pour orienter la jeunesse afin d’éviter qu’elle sombre dans le phénomène

Legma Kiswensida Nadège, traductrice interprète Anglais-Français, a été émerveillée par l’expérience acquise d’une de ses amies YALI en 2014.

Peu confiante au départ, la jeune Nadège ne pensait pas être retenue. Et pourtant, son projet est assez singulier. Son rêve, c’est de mettre en place une crèche. La raison est toute simple, nous dit-elle : « J’ai remarqué que plusieurs femmes avaient du mal à progresser professionnellement parce qu’elles étaient fonctionnaires et mères. Avec la promotion de l’éducation pour tous, les filles vont à l’école et on n’a plus d’aide-ménagères qualifiées pour s’occuper des enfants ». Et pour y arriver, la jeune YALI compte s’inspirer de l’expérience occidentale pour mieux l’adapter au contexte burkinabè.

Thierry Guigma est médecin et spécialiste en bio-statistique et économétrie au centre Muraz.

Il fait de la recherche dans le cadre d’une étude sur un vaccin contre Ebola. Il nourrit l’espoir de réaliser son projet sur le paludisme. « J’ai développé un modèle statistique de prévision des cas de paludisme. L’idée, c’est d’implémenter ce projet dans toutes les structures de santé parce que le débat tourne aujourd’hui sur la résilience des systèmes de santé ». Son modèle de prévision est basé sur les anciens cas de paludisme, les données météo, la pluviométrie pour prédire avec précision le nombre de cas de palu que l’on peut avoir par semaine par exemple. Avec ces informations, les formations sanitaires pourront mieux gérer les gardes. Théoriquement, le projet existe, mais Thierry a besoin de se former et d’avoir des contacts pour sa réalisation. Et le programme YALI est le canal tant espéré.

Herman Frédéric BASSOLE
Lefaso.net
Lire aussi : http://lefaso.net/spip.php?article71204

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