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Sécurité : Le Burkina et le Danemark veulent prévenir l’extrémisme violent

Publié le vendredi 10 juin 2016 à 05h08min

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Sécurité : Le Burkina et le Danemark veulent prévenir l’extrémisme violent

Le Burkina Faso et le Danemark ont organisé, ce jeudi 9 juin 2016, à Ouagadougou, un atelier sur la lutte contre l’extrémisme violent et pour la promotion de la mobilisation communautaire en Afrique de l’Ouest et au Sahel. Il s’est agi pour les participants de développer des stratégies pour prévenir l’extrémisme violent.

L’extrémisme violent croit en Afrique de l’Ouest. Les attaques n’épargnent aucun pays ou aucun citoyen. Et selon Simon Compaoré, ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure, pour y mettre fin, il faut privilégier la prévention. « Face à tout cela, nos gouvernants se doivent de développer des politiques inclusives basées sur la prévention. Nos politiques longtemps basées sur la répression ont montré leurs limites », a-t-il indiqué.

Poursuivant son raisonnement, Simon Compaoré a ajouté que l’extrémisme violent et tous ses corollaires tirent leur source dans l’exclusion sociale dont certains sont victimes. « Il n’est un secret pour personne qu’avec la nouvelle ère d’urbanisation et de mondialisation de l’urbain, nos pays génèrent et intensifient l’exclusion sociale, en refusant l’accès des pauvres, des femmes, des jeunes, des minorités et des groupes marginalisés aux avantages de la vie urbaine et à la justice. Ces exclusions sont souvent le lit de l’extrémisme, de la violence et de la criminalité, les uns profitant des conditions et des mécontentements légitimes des autres pour développer des théories fondées sur l’apologie de la haine et de la violence », a-t-il ajouté.

Afin de trouver des solutions à cela, il a appelé les participants à se pencher sur le cas des nouveaux prédicateurs qui deviennent de plus en plus nombreux dans les pays de la sous-région. Ces derniers inséminent au sein de la population des idées visiblement inoffensives qui pourront se révéler dangereuses à l’avenir.

Pour Bo Jensen, Ambassadeur du Danemark au Burkina, il faut, pour ce qui est de notre pays, utiliser la capacité des populations à créer des changements pour mener la lutte contre l’extrémisme. « C’est cette capacité qu’il faut utiliser dans la prévention de l’extrémisme violent et la radicalisation », a-t-il indiqué.

Au cours de leurs travaux, les participants ont mis à jour l’étude sur la « Prévention de l’extrémisme violent au Burkina Faso : vers une résilience nationale dans un contexte d’insécurité régionale ». Ils ont également réfléchi sur les mesures de lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent au Burkina Faso.

La rencontre de Ouagadougou fait suite à un premier atelier qui s’était tenu les 18 et 19 avril 2013 sur le thème : « lutte contre l’extrémisme violent en Afrique de l’Ouest et au Sahel ». En 2014, les deux pays ont adopté un Programme d’action et une étude sur la prévention de l’extrémisme violent au Burkina. Le 3 juin 2016, ils ont paraphé un accord bilatéral sur un programme de coopération 2016-2020 pour plus de trois milliards pour renforcer la participation communautaire dans la lutte contre l’insécurité.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

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