LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Nous sommes lents à croire ce qui fait mаl à сrοirе. ” Ovide

Agriculture familiale : La mine d’or d’Essakane équipe des producteurs de Falagountou

Publié le mercredi 8 juin 2016 à 23h14min

PARTAGER :                          
Agriculture familiale : La mine d’or d’Essakane équipe des producteurs de Falagountou

La saison hivernale est aux portes du Sahel et la mine d’or d’Essakane aux petits soins de « ses voisins ». Elle a procédé, mardi 7 juin 2016, à la remise d’équipements agricoles à des producteurs de la commune de Falagountou dans la province de l’Oudalan. Tenue à Guessakado, la cérémonie a connu la présence de la directrice provinciale de l’agriculture du Séno.

C’est connu. En saison hivernale, la région du Sahel fait face à une pluviométrie capricieuse. A cela, il faut ajouter l’insuffisance de matériel agricole moderne et adapté, assénant ainsi un coup sur la rentabilité des exploitations familiales. Conscient de cela et conformément à ses engagements pris envers les producteurs affectés par la modification du plan initial de la mine, IAM GOLD Essakane SA a entrepris un certain nombre d’actions visant à promouvoir l’autonomisation durable desdites populations en 2013. Trois ans durant, la mine d’or en collaboration avec l’association Nodde Noote (A2N) et la direction provinciale de l’agriculture et des aménagements hydrauliques, est toujours au « front ».

A l’instar de Maiga Issaka Kimpso, ce sont six autres producteurs qui ont été récompensés pour leurs performances au cours de la campagne agricole 2015. Ils sont repartis chacun avec une brouette, une pelle, une machette, un rayonneur, un râteau, et deux sacs d’engrais NPK. Les groupements dont ils sont membres ont reçu eux 10 charrues bovines de marque CH9 et 20 bœufs de trait. Il s’agit des groupements Yeeda, Arahman, Fartegue, Hin Suuri et Goiterey.

Augmenter le rendement par rapport à la région

A en croire Malick Gnakambary, représentant le directeur général de la mine, ce don permettra aux bénéficiaires « d’utiliser moins de temps pour le labour dans leurs champ, de modifier la structure du sol des champs tout en favorisant le maintien du taux d’humidité et d’augmenter les rendements agricoles ». Et l’ambition du programme est d’ « augmenter les rendements des cultures principales (mil et sorgho) de 20% par rapport à la région et ceux des cultures de rentes de 10% ».

Pour y arriver, les producteurs bénéficient depuis toujours de l’accompagnement de l’association Noode Nooto mais aussi de l’encadrement technique de la direction provinciale de l’agriculture et des aménagements hydrauliques. Cet encadrement est décisif, mais encore faut-il que les producteurs s’impliquent davantage. D’où l’appel de M. Gnakambary pour que ces équipements aratoires soient bien entretenus par les bénéficiaires.

Toujours auprès de producteurs

La remise de ces équipements, rappelons-le, fait suite à une série d’autres actions menées dans cadre du volet agricole. Par exemple, entre 2013 et 2015, 419 hectares de champs ont été labourés, 4,7 tonnes de semences améliorées et locales et 13,6 tonnes d’engrais ont été remis. En 2014, la mine avait également récompensé les meilleurs producteurs et avait équipé les groupements en ânes, charrettes, futs, pulvériseurs, pioches, pelles, râteaux, etc.Toutes ces activités réalisées depuis 2013 ont coûté 120millions de francs CFA.

Herman Frédéric BASSOLE
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 10 juin 2016 à 07:52, par Dibi En réponse à : Agriculture familiale : La mine d’or d’Essakane équipe des producteurs de Falagountou

    Ok ! Que ces conglomérats du pillage de notre or équipent des paysans avec quelques brouettes, pelles et pioches...C’est bien mais nettement dérisoire face à l’ampleur des saccages environnementaux subis par nos communautés de base :
    - pollution des sols, de l’air, des nappes phréatique.
    - déstructurations sociales (prostitution, banditisme-délinquance, déscolarisation autour des mines).
    - saccage du patrimoine immatériel (autels et cimetières lignagers, bois sacrés ..).
    - communautés villageoises à l’abandon, sans écoles, ni dispensaires et maternités, sans accès à l’eau potable et à l’électricité dont s’alimentent ces mêmes conglomérats de la prédation de l’or.
    Cela prouve une constante de l’industrie minière que même un étudiant de première année de sciences économiques ou de sociologie sait pour peu qu’il soit curieux et instruit par des enseignants sérieux : toute industrie minière non encadrée par un code minier rigoureux, se révèle toujours inapte au développement social globale et catastrophique pour l’environnement.
    C’est une industrie propice à la corruption, la prostitution au sommet de l’Etat, et à l’exploitation éhontée des ouvriers. C’est dire qu’ici, paysans et ouvriers doivent se tenir dans l’alliance de lutte face à ces requins du pillage de hauts fonds. Et cette constance fait de l’industrie minière, contrairement aux mythologies qui l’entourent, une industrie qui jamais ne sort un pays du sous développement.
    C’est au contraire une industrie porteuse de conflits, de guerres (elle est à la source de nombre de guerres en Afrique et au Moyen-Orient avec le pétrole) et d’amplification de l’affairisme maffieux et criminel des élites au pouvoir. C’est une industrie porteuse de malheur pour les populations locales qu’on berne ici par des brouettes, des pelles et des manches à pioches.
    Au sommet de l’Etat, cette industrie sait payer autrement, les Salif Diallo, Roch C. Kaboré, et consorts, hier comme aujourd’hui.
    Na an lara, an sara !

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique