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Equidés de trait au Burkina et au Mali : Des ONG partagent les résultats des recherches

Publié le mercredi 1er juin 2016 à 22h30min

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Equidés de trait au Burkina et au Mali : Des ONG partagent les résultats des recherches

Inades-Formation Burkina a tenu, le jeudi 26 mai 2016 à Ouagadougou, un atelier de partage des résultats des recherches sur les équités de trait au Burkina et au Mali. Cette rencontre présidée par le représentant du ministre des ressources animales, a pour objectif de jeter les bases d’un plaidoyer pour des questions liées au bien-être des équidés de trait.

Dans le but de collecter des données sur les conditions de vie des équidés (Chevaux, ânes et mulets), les ONG APIL, Réseau MARP et Inades formations pour le Burkina et Gip Bio du Mali ont bénéficié du financement du Fonds des petites initiatives pour conduire cette recherche. Les études ont couvert les régions du Sahel, du centre Nord et du plateau central au Burkina Faso et la région de Koulikoro au Mali. Les premiers résultats des études ont été partagés avec les acteurs à la base dans ces régions d’intervention. Mais compte tenu des problématiques qui ont émergé de ces recherches, l’ONG Britannique The Brooke a décidé d’accompagner l’ensemble des partenaires pour une restitution à l’échelle nationale. Ceci en vue d’informer les principaux décideurs et parties prenantes, des résultats des études. D’où la tenue du présent atelier.

Les travaux consisteront en la présentation des résultats et des investigations sur la vente des peaux d’ânes, et à des échanges et réflexions pour identifier les actions pertinentes.

Le Conseiller technique du ministre des ressources animales, Désiré Somé qui a présidé la cérémonie d’ouverture, a relevé toute l’importance que revêtent ces études pour son département. « Présentement, nous sommes en train de faire l’état des ressources animales au Burkina et les équidés font partie des effectifs des animaux du Burkina Faso » a-t-il fait savoir. A l’entendre, les équins et les asins sont des animaux essentiels dans le développement social, économique et culturel en Afrique de l’Ouest en général et au Burkina Faso en particulier. En effet, au Burkina Faso, les effectifs de ces espèces étaient respectivement de 1.137.000 têtes pour les asins avec une forte concentration dans les régions du centre Ouest, de la Boucle du Mouhoun, de l’Est, du Plateau central, du Nord et des Hauts-Bassins. Quant aux équins, ils étaient de 40.000 têtes concentrées essentiellement dans les régions du Sahel, du Nord, de l’Est et du Centre.

Ces animaux n’ont cependant pas toujours reçu en retour les traitements qui les valorisent. Sont de ceux-là, la prévention et le traitement des maladies, la protection appropriée, les soins alimentaires adaptés, les manipulations réalisées sans cruauté. En vue d’améliorer la santé et le bien-être des équidés de trait, M. Somé a invité les participants à des réflexions approfondies.

Le chargé de programme Brooke Afrique de l’Ouest, Emmanuel Bouré Sarr, a embouché la même trompette que son prédécesseur avant d’indiquer : « Les études ont porté sur les conditions économiques, sociales et culturelles des équidés ». Il s’agissait pour l’ONG de mener des recherches afin de disposer du maximum d’informations sur les conditions de vie des équités et des axes d’intervention avant d’entreprendre des appuis conséquents. « Comment est-ce que ces animaux sont traités ? Quels sont les problèmes de bien-être ? Quelle est la conception des propriétaires par rapport à ces animaux ? Quelles sont les compétences qui existent par rapport à l’entretien et à la mise en place de bonnes pratiques ? ». Telles ont été les questions posées.

Les principales recommandations qui découleront du présent atelier serviront de repère pour la mise en œuvre du projet de Brooke. Egalement, il espère avoir des solutions innovantes à mettre en pratique avec les partenaires identifiés.

Avant de clore son propos, le chargé de programme de Brooke Afrique de l’Ouest a prodigué des conseils de bonnes pratiques aux utilisateurs, à savoir : « Si vous voulez obtenir le maximum de votre animal, donnez- lui à manger et à boire, permettez-lui d’être dans de bonnes conditions, amenez-le chez un vétérinaire pour qu’il puisse être traité et soigné. A ce moment vous verrez le retour sur investissement que vous aurez fait par rapport à votre travail ».

L’ONG britannique The Brooke est présente dans 11 pays en Asie, Afrique, Amérique centrale et au Moyen-Orient. Son objectif est d’améliorer la santé et le bien-être de 2 millions d’animaux de trait sur le plan mondial d’ici à 2016.

Aïssata laure G. Sidibé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 2 juin 2016 à 05:30, par Ali En réponse à : Equidés de trait au Burkina et au Mali : Des ONG partagent les résultats des recherches

    Ateliers, recherches, débats, réunion, ONG, etc. pour les équidés.
    Et les hommes, les enfants ? Ce n’est pas plus important ?

  • Le 2 juin 2016 à 18:47, par sessouma En réponse à : Equidés de trait au Burkina et au Mali : Des ONG partagent les résultats des recherches

    Arrêtez de vous foudre du peuple, vous croyez résoudre les problèmes des burkina qui meurent de faim, avec ces histoires d’équidés et d’asins ? Je n’ai jamais vu un ministre des ressources animales qui est contre le développement de son élevage si ce n’est au Burkina Faso ; sinon comment comprendre qu’on puisse liquider la filière avicole à cause de quelques miettes ’(frais de missions) distribuées aux agents du ministère, sous le même slogan de "grippe aviaire" qui ne peut faire éternuer le moindre Burkinabé ; Bref trop c’est trop, il est temps pour vous d’ouvrir les frontières avec la Côte d’Ivoire afin que nos pauvre producteurs se ravitaillent en poussins d’un jour et intrants alimentaires pour leur unité avicole. D’ailleurs pourquoi cette frontière est elle toujours fermée depuis 2014 ? Toujours des menaces de grippe aviaire ?

  • Le 4 juin 2016 à 11:51, par Ouédraogo Ousséni En réponse à : Equidés de trait au Burkina et au Mali : Des ONG partagent les résultats des recherches

    C’est dommage que certaines personnes ne font pas la relation directe qui existe entre ces équidés de trait et l’augmentation et la durabilité des moyens d’existence des populations les plus pauvres et les plus marginalisées en Afrique. Elles oublient l’apport socio-économique de l’âne dans les revenus des ménages pauvres au Burkina. Ces ONG du Burkina et du Mali travaillent pour l’amélioration des conditions de vie des populations pauvres, surtout des femmes. En effet, l’âne joue un rôle inestimable dans le transport (eau, fardeaux, personnes, marchandises), les travaux agricoles. Ces ONG plaident pour le bien-être des ânes, leur protection et contre leur "génocide" programmé à travers leur abattage massif pour leur peau qui est exportée vers la Chine. Sans ânes que deviendront ces hommes, femmes et enfants des ménages agricoles ?

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