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Bobo-Dioulasso : Bientôt un laboratoire d’innovation pour une mécanisation agricole appropriée

Publié le mercredi 1er juin 2016 à 22h31min

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Bobo-Dioulasso : Bientôt un laboratoire d’innovation pour une mécanisation agricole appropriée

« Consortium de mécanisation agricole adaptée », c’est le tout nouveau projet innovateur dont le lancement des activités a eu lieu lundi 30 mai à Bobo-Dioulasso. D’une durée de quatre ans avec un coût global de 350 millions de FCFA, le projet vise à implanter, développer et mettre en place une mécanisation agricole appropriée au niveau des petits producteurs pour une intensification durable de l’agriculture burkinabè.

« Appropriate-Scale Mechanization Consortium for Sustainable Intensification » est un projet innovateur qui regroupe quatre universités des USA (université de l’Illinois, de l’Etat du Michigan, du Kansas, et de la Caroline du Nord), associées à quatre autres dont deux de l’Asie (Université d’agriculture de Bangladesh et l’université Royale d’Agriculture Phnom Penh du Cambodge) et deux de l’Afrique dont l’université polytechnique de Bobo-Dioulasso (UPB) et l’Université de Baher Dar en Ethiopie. Des partenaires techniques tels que Tillers international et le CIRAD viendront en appui au projet, à en croire Anicet Géorges Ouédraogo président de l’UPB et par ailleurs coordinateur dudit projet. Et de poursuivre que l’objectif est d’évaluer, développer, adapter, implanter et promouvoir une mécanisation agricole à petite échelle, adaptée pour une intensification durable de l’agriculture burkinabè. « La finalité est l’amélioration de la rentabilité du sol et la productivité des agricultures en prenant en compte les aspects socio-économiques et environnementaux, tout en attachant une attention particulière au rôle des femmes », explique M. Ouédraogo.

Concrètement, le consortium va mettre en place dans chaque pays, des plateformes d’innovation de la mécanisation appropriée qui seront chargées d’identifier les besoins spécifiques à chaque région et attirer des fonds supplémentaires pour mettre en place des solutions innovantes, ce qui permettra de répondre aux enjeux et opportunités de la mécanisation. La plateforme servira d’incubateur du capital humain. Elle va, plus tard, être le point de convergence de toutes les activités intra-nationales telles que la recherche, le renforcement des capacités, l’inclusion de l’égalité des sexes, les centres de partages des connaissances avec les acteurs locaux et les sites de démonstrations.

Pour une culture de l’expérimentation et de l’innovation…

L’UPB, à entendre son président, se jouit de faire partie de ce consortium. L’agriculture, faut-il le rappeler, joue un rôle capital dans l’économie du Burkina et son développement moderne ne peut se faire sans le développement du machinisme agricole. L’atelier de lancement des travaux a permis de faire connaissance avec le système agricole du Burkina et l’importance de l’élevage dans la production agricole nationale. La mécanisation agricole et l’aspect lié au genre et à la formation ont également fait l’objet d’échanges. A terme, il s’agira de pouvoir évaluer les défis et les opportunités en vue de faire des recommandations des moyens appropriés pour une mécanisation agricole pour une intensification durable. Pour Pierre Zoungrana, secrétaire général du ministère de la recherche scientifique et de l’innovation, représentant le ministre, l’initiative du consortium qui a associé l’UPB dans sa démarche de développement pour l’appropriation par les producteurs d’une mécanisation appropriée pour une intensification durable est à saluer. Le gouvernement, fait-il savoir, encourage le consortium et souhaite plein succès au projet. Il a en outre adressé les remerciements du gouvernement au peuple américain à travers l’USAID qui finance le présent projet. Le projet, à entendre Anselme Christopher, ne vise que les pays en voie de développement. Sa durée pourrait excéder les quatre ans, et l’espoir est de pouvoir mettre en place une fondation.

Bassératou KINDO
Lefaso.net

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