Le Burkina ne peut donc rester en marge de ce processus qui, loin d’être un phénomène de mode, est réellement une nécessité qui s’impose à nous.

Aussi, après la phase d’initiation-pilote en 2000, le gouvernement a désormais adopté une stratégie de généralisation des TIC dans notre pays. Ce plan national de développement des infrastructures d’information et de communication adopté en 2004 à l’issue d’un forum qui a réuni près de 800 personnes, prend en compte tous les secteurs concernés. Adopter des textes, c’est bien mais veiller à leur bonne exécution est encore mieux.

Au-delà de ces textes, le gouvernement se doit donc de tout mettre en œuvre pour faciliter l’application de cette nouvelle politique car la promotion des TIC (nouvelles comme Internet et le cellulaire ou anciennes comme le téléphone fixe, la radio ou la télévision) n’est pas encore perçue par la majorité des Burkinabè comme une question centrale du développement économique et social de notre pays.

L’institution d’une semaine annuelle de l’Internet et des TIC répond à cette préoccupation majeure des autorités. Cette semaine dont la première édition ouvre ses portes ce lundi 9 mai 2005, se veut un cadre de sensibilisation, de vulgarisation et de mobilisation en faveur d’une plus grande diffusion des TIC au service d’un développement humain durable.

Placée sous le thème : "Education, jeunesse et NTIC", elle interpelle tous les acteurs du secteur non seulement pour que chacun explique mieux son domaine, mais surtout réfléchir ensemble aux stratégies à entreprendre en vue de relever les défis du développement.

Elle sera ponctuée du 9 au 14 mais 2005, d’une série de manifestations, notamment des portes ouvertes, un salon d’exposition des TIC , des débats télévisés sur l’utilisation des TIC comme un moyen d’amélioration et de diversification des canaux d’accès à l’éducation, au savoir et à l’information scientifique et technique etc.

Il est prévu également une nuit du Web afin d’encourager les administrations et les entreprises à mettre en lignes, des informations et des services, à contribuer à faire de leurs sites Web, des produits de grande consommation.

Ces différentes manifestations et les ateliers qui seront menés durant cette période sous la houlette de la Délégation générale à l’informatique (DELGI), cheville ouvrière de la semaine, contribueront certainement à mieux fixer les Burkinabè sur l’importance des TIC dans notre processus de développement. Mais au-delà d’une simple semaine, il sera bon d’envisager des mesures qui faciliteraient l’acquisition du matériel informatique. Avec un parc de moins de 20 000 ordinateurs, il y a un réel besoin dans le domaine.

Z.Y.
Sidwaya