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Plan d’affaires AGRA 2016-2020 : Une démarche inclusive en vue de transformer l’agriculture burkinabè

Publié le mercredi 1er juin 2016 à 22h28min

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Plan d’affaires AGRA 2016-2020 : Une démarche inclusive en vue de transformer l’agriculture burkinabè

Depuis un an, l’Alliance pour une agriculture verte en Afrique (AGRA) et ses partenaires travaillent ensemble pour poser les jalons d’un nouveau plan de travail intitulé Plan d’affaires AGRA 2016-2020. Du 24 au 26 mai 2016, le directeur régional Afrique de l’Ouest et ses collaborateurs étaient au Burkina pour échanger avec les acteurs concernés. Les discussions ont porté sur les orientations et les choix prioritaires dans le cadre de la mise en œuvre d’un programme de transformation agricole au Burkina Faso. La synthèse des échanges a été faite le 26 mai à Ouagadougou.

Du 24 au 26 mai 2016, s’est tenue une série de sessions d’échanges avec l’ensemble des parties prenantes dans la mise en œuvre du plan d’affaire en vue de finaliser ledit plan. Quatre groupes d’acteurs concernés par les questions de l’agriculture ont été consultés. Il s’agit des représentants du gouvernement (ministère de l’agriculture), des partenaires techniques et financiers, du secteur privé et de la société civile, et des partenaires des projets d’AGRA. Chacun est passé apporter ses observations, ses commentaires sur le plan d’affaires d’AGRA 2016-2020.

« Nous avons choisi d’abord d’avoir un dialogue avec les partenaires du ministère et du gouvernement en général. Un choix justifié par le fait que l’Etat est le premier responsable. Après le ministère, nous avons rencontré les partenaires au développement et dans chaque groupe, nous avons discuté du plan, nous avons recueilli leurs avis et conseils et nous avons pris des recommandations ; après nous avons rencontré les partenaires d’AGRA qui sont impliqués dans la mise en œuvre des projets et programmes. Là aussi, nous avons récolté beaucoup de suggestions et commentaires. Enfin, nous avons rencontré les représentants du secteur privé. C’était vraiment une démarche inclusive, consultative pour nous assurer que nous pouvons nous entendre sur l’objectif, les valeurs qui sous-tendent ce travail. Il fallait qu’on s’accorde sur les principes du partenariat », a expliqué Fadel NDIAME, le directeur régional Afrique de l’Ouest d’AGRA.

Tous les acteurs sur la même longueur d’onde

Toute chose qui permettra de nouer des partenariats où les différentes parties sont mutuellement redevables les unes vis-à-vis des autres. De ce fait, cette rencontre de synthèse de l’ensemble des préoccupations soulevées se justifie par un souci de transparence, mais aussi et surtout pour jeter les jalons d’un partenariat solide en vue de l’exécution de ce programme. Elle permet ainsi à tous les acteurs d’être sur la même longueur d’onde en termes de finalité poursuivie, de principes qui sous-tendent le partenariat, des rôles et responsabilités de chacun. Ce, afin d’avoir une feuille de route beaucoup plus claire.

Une démarche bien appréciée par les acteurs burkinabè. « L’intérêt de ce processus, c’est que le nouveau plan d’affaires prend en compte toutes les préoccupations des agriculteurs du Burkina et les préoccupations de l’Etat puisque la fertilité des sols est prise en compte, tout comme les questions de changements climatiques, l’accès au crédit des acteurs... Donc, nous disons que c’est un partenariat positif puisque ça permet aux différentes catégories d’acteurs d’échanger entre eux », s’est réjoui Bassiaka Dao, le président de la confédération paysanne du Faso.

S’assurer que les producteurs ont accès aux semences de qualité

Le Burkina Faso a fait beaucoup de progrès en matière d’investissements ces dernières années. Toute chose qui permet aujourd’hui de passer à une autre étape de développement en s’assurant que les producteurs ont accès à des semences de qualité développées par des chercheurs burkinabè. D’ailleurs, les compagnies semencières du Burkina sont en train de diffuser ces semences dans la sous-région. « Donc, les producteurs burkinabè doivent avoir accès à ces semences, à de l’engrais de qualité, à une capacité de gérer les récoltes pour réduire les pertes, d’accéder aux financements et d’accéder aux marchés », a lancé Fadel NDIAME.
Et, le présent programme d’AGRA veut s’assurer que tous les maillons sont mis en place et que les acteurs s’engagent à un partenariat pour que l’agriculture puisse avancer véritablement.

Après cette restitution des préoccupations de l’ensemble des acteurs, la prochaine étape consistera à intégrer les recommandations dans le plan d’affaires 2016-2020, revenir au Burkina pour s’accorder avec les acteurs sur le plan d’exécution, les rôles et les responsabilités de chacun, avant de procéder au lancement officiel des activités.

Le programme sera géré de manière partenariale

En tous les cas, le directeur Afrique de l’Ouest d’AGRA s’est dit rassuré par ce qu’il a vu au Burkina.
« Il y a beaucoup de pays en Afrique de l’Ouest, mais nous avons uniquement choisi trois pays sur la base des performances de leur agriculture (le Burkina Faso, le Mali et le Ghana).
Nous sommes aujourd’hui confiants que tous les acteurs sont à l’aise avec les orientations actuelles, chacun aussi comprend ses responsabilités dans le programme. Ce programme sera géré de manière partenariale. Donc, on est vraiment très satisfait et ça nous renforce dans notre choix du Burkina Faso comme un des pays moteurs qui vont tirer l’agriculture en Afrique de l’Ouest », a-t-il soutenu.

Ce nouveau plan d’affaires 2016-2020 devrait permettre à l’agriculture de se transformer, de sortir de l’ornière. De ce fait, « cette transformation doit d’abord viser dans un premier temps les petits producteurs qui doivent être capables d’augmenter leur rendement à l’hectare et augmenter leur revenu. Pour arriver à augmenter les rendements à l’hectare et augmenter les revenus de 9 millions d’agriculteurs, il va falloir que l’ensemble des acteurs se mettent ensemble (chercheurs, décideurs politiques, agrobusiness men, paysans) et travaillent pour pouvoir atteindre ces résultats », se convainc Bassiaka Dao.

Moussa Diallo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 1er juin 2016 à 20:46 En réponse à : Plan d’affaires AGRA 2016-2020 : Une démarche inclusive en vue de transformer l’agriculture burkinabè

    AGRA = MONSANTO : même pipe, même tabac et même OGM ! Et, derrière, vous retrouvez les américains avec leurs OGM dont Bill Gates, philanthrope qui ne jure que "le Monde selon Monsanto" avec sa fortune astronomique alors que plus d’un milliard d’habitants vivent avec moins de 500 F CFA par jour. S’il était né au BF, il est probable que l’on n’aurait jamais entendu parlé de lui. De la même façon, si Blaise n’avait pas été bras droit de Thom Sank, il serait un simple retraité en train de jouir de ses droits tranquillement !

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