Le contexte général et la justification de la tenue du séminaire est à rechercher dans l’évolution fulgurante des technologies de l’information et de la communication.
Les formations sanitaires et particulièrement les cliniques privées, dans la quête permanente d’un meilleur service au profit de leurs clients ne lésinent pas sur les moyens, pour s’offrir des outils technologiques de dernière génération dans le but d’améliorer leurs prestations.

Cependant l’utilisation croissante de ces technologies peut avoir des conséquences sur la vie privée et plus particulièrement au traitement des données médicales d’un individu. Il y a donc nécessité d’assurer la confidentialité des données des patients qui sont sensibles. Ce que prend en compte la loi no 010-2004/AN du 20 avril 2004 portant protection des données à caractère personnel au Burkina Faso et la mise en place de la CIL pour l’application de cette loi.

Aussi, ce séminaire organisé par la CIL en partenariat avec l’Association des promoteurs des cliniques privées du Burkina (APROCLIB) est une initiative louable et salutaire pour les membres de l’ APROCLIB en particulier et le personnel de la santé en général .

Les objectifs du séminaire de sensibilisation

Organisé en direction des professionnels de la santé (médecins, infirmiers, personnel administratif...) ; des responsables de cliniques privées et de la direction du ministère de la santé en charge des cliniques privées par ricochet, le séminaire a pour but principal d’informer et sensibiliser les promoteurs et personnels des cliniques privées.
Puis d’ échanger avec eux sur : les dispositions de la loi No 010-2004/AN du 20 avril 2004 portant protection des données à caractère personnel au Burkina Faso, notamment les principes y contenus, le rôle de la commission, ses missions et ses pouvoirs ; les enjeux liés au développement des traitements informatisés de données relatives à la santé ; le développement de la télé médecine et les enjeux liés à la protection des données personnelles.

L’APROCLIB reconnaissante à la CIL

Le président de l’APROCLIB, Jean Baptiste Ouédraogo (ancien chef d’Etat) empêché, son mot a été livré par le secrétaire général de l’association, Alain Diédon Hien. Il a remercié la CIL pour cette initiative et a rappelé l’acuité et l’actualité du thème qui interpelle leur corps de métier.

« L’ère de la technologie de l’information et de la communication combinée à celle de l’exercice de la démocratie est un foisonnement de droits pour les citoyens et plus encore pour les patients » fait-il savoir avant de poursuivre : « l’Association des promoteurs de polycliniques et cliniques privées, organisation faîtière soucieuse d’une gestion efficiente des données des patients, s’oblige à s’informer de toute disposition réglementaire visant à améliorer le confort et la dignité de ses clients.

C’est donc conscients des risques de violation de données personnelles malgré les règles d’éthique et de déontologie, que nous sommes heureux de nous ouvrir davantage à l’expertise de l’institution en charge de la protection des données personnelles et de la vie privée au Burkina Faso ».

Il s’est alors réjouit de la ténue de ce séminaire et a assuré que des dispositions seront prises à l’issue du séminaire, pour une vulgarisation des résultats et recommandations auprès de l’ensemble des membres de l’association.

De même, une fois la formation appropriée par les membres, des corrections seront apportées où il faut et des mesures prises pour renforcer les dispositifs existants et mis en place par les membres de l’APROCLIB, a dévoilé le secrétaire général aux médias.

La CIL satisfaite

La présidente de la CIL, Marguerite Ouédraogo/Bonané a aussi exprimé sa reconnaissance et sa satisfaction à l’association. À l’attention des participants au séminaire, elle a déclaré : « Nous savons que vous êtes déjà bien avertis des questions de protection de la vie privée au regard des règles éthiques et déontologiques qui gouvernent votre profession.

Il nous a cependant paru utile, au regard de l’introduction croissante des TIC (Technologies de l’information et de la communication) dans la manipulation des données des patients, de rappeler ou de réactualiser la problématique de la protection des données personnelles de santé ».

Car, il n’y a pas de doute quant au fait que : « L’exploitation croissante de ces technologies dans le secteur de la santé, notamment lors du traitement des données médicales, est parfois source de dérives, entrainant une méfiance des patients quant à la protection de leurs données sensibles et partant de leur vie privée. Si fait que la protection des données de santé des patients est devenue une question publique de premier plan », foi de la présidente de la CIL.

Angelin Dabiré
Lefaso.net