Après le travail bien fait, vient la reconnaissance.

L’esprit de professionnalisme et d’excellence dans la pratique du métier de journaliste qui a toujours prévalu au sein du ministère de l’Information, a été récompensé, vendredi 6 mai dernier à l’occasion de la 8e édition des prix Galian. Une édition qui aura battu le record de participations : Plus de 222 œuvres présentées, toutes catégories confondues.

Les Galian ont permis de récompenser 19 lauréats dontles œuvres ont été retenues par le jury. Au total, 8 prix spéciaux ont été offerts, 4 prix d’honneur. Galian 2005, c’est donc l’excellence, le talent qui a été primé. Si le jury reconnaît avoir travaillé dans le respect "strict" des critères de sélection des œuvres, il n’en demeure pas moins qu’il a regretté la confusion des genres, le désintérêt des candidats.

Ainsi, 16 % des œuvres présentées ont été éliminées pour non-respect des règles d’écriture alors que, relève toujours le jury, 27 % de ces œuvres confondent les genres.

Fort de ces insuffisances, le jury a formulé des recommandations dont la mise en œuvre devrait à ses yeux, permettre pour les prochaines éditions d’améliorer la qualité des œuvres en compétition. Pour cela, le jury a souhaité la formation continue des journalistes, la publication des œuvres primées. Le jury a demandé par ailleurs que ceux qui ont déjà remporté les Galian au moins trois fois ne présentent plus des œuvres, les éditions à venir.

Entre animations musicales savamment entretenues par Yeleen, MCZ, Idak et remise de trophées, c’est le journalisme qui était à l’honneur.

Le président de l’UPF, Hervé Gourges a été élevé au cours de la soirée au rang d’officier de l’Ordre national. Dans une plaidoirie qu’il a qualifiée de "l’honneur du journalisme", Hervé Gourges n’a pas manqué de saluer l’exemplarité du Burkina.

Journaliste et fervent défenseur de la liberté de la presse, il a relevé que 2004 a été une "année noire" pour les journalistes. Des centaines de journalistes sont tombés dans l’exercice de leur fonction, a-t-il dit. Dans la société à l’information, Hervé Gourges a plaidé pour la responsabilité du journaliste qui doit selon lui, livrer au public une information imbue d’humanisme.

Sidwaya à l’honneur

Les Editions Sidwaya ont reçu au cours des Galian 2005, deux prix Galian, un prix spécial et un prix d’honneur : Ibrahiman Sakandé a été sacré meilleure interview pour son entretien avec Guillaume Soro : "Le Burkina est une victime de la crise ivoirienne". Pascal Ouédraogo dit Riro a reçu le prix du meilleur caricaturiste. Hamado Nana a pour sa part et été distingué reçoit le prix spécial du ministère de la Santé. Les patrons des médias burkinabè ont été récompensés pour leur contribution à l’éclosion de la presse au Burkina. Ainsi, Edouard Ouédraogo, le doyen et directeur général de "l’Observateur Palga ", Jérémie Boureima Sigué, le patron des Editions "Le Pays" et le directeur général des Editions Sidwaya ont reçu chacun un prix d’honneur. En recevant son trophée, Michel Ouédraogo a dit que sa distinction est un honneur fait à un média de service public. Il a aussi dédié son trophée à Ousmane Ouédraogo, agent de Sidwaya disparu récemment.

S. Nadoun COULIBALY

Zoom sur les lauréats de Sidwaya

Ibrahiman Sakandé Pour la 8e édition de prix "Galian", Sidwaya s’en est sorti avec trois lauréats, Pascal Ouédraogo alias Riro, est lauréat en caricature. Ibrahiman Sakandé a décroché le prix de la meilleure interview. Hamado Nana a quant à lui, reçu un prix spécial du ministère de la Santé.

Hamado Nana : Ce prix, représente pour moi, la reconnaissance de mes efforts. Mais il faut dire que le travail de journal est un travail d’équipe. Aussi, ce prix revient-il à toute l’équipe de Sidwaya et surtout aux premiers responsables qui nous ont encouragés à créer une rubrique santé.

Ibrahiman Sakandé : Le prix que j’ai reçue est le fruit d’un travail collectif : celui des ouvriers de l’imprimerie, des travailleurs des différentes directions, des ouvriers de la plume de notre rédaction et des responsables des Editions Sidwaya. J’ai le sentiment qu’il participe d’un encouragement à la dynamique que le "quotidien de tous les Burkinabè" insuffle au paysage médiatique nationale, voire au développement de notre pays. A l’heure où le Faso est dans un processus de démocratisation qu’il convient de renforcer, bien courageusement, ces élans sont une donne qui montre que les médias de service public peuvent indiquer la voie...

Média de service public, les Editions Sidwaya sont crescendo un terreau de productions de presse de qualité.

Aussi, nous avons espoir que les prochaines éditions des Galian donneront l’occasion aux travailleurs de la presse de service public, de faire germer dans les esprits pessimistes, que les médias de service public peuvent être et doivent être et sont le repère... Même si les Galians ne sont pas une fin en soi, ils sont un symbole d’encouragement qu’il convient d’encourager pour encourager les ouvrières et ouvriers des médias, tout en l’inscrivant sur les sentiers continus des prestations de qualité optimum.

Vu et entendu

Bravo Ramata Soré !

Ramata Soré, du journal l’Evénement, a battu le record avec deux prix Galian et un prix spécial. Elle remporte les prix du meilleur reportage et de la photo de presse et le prix Samuel Kiendrébéogo. En rappel, notre consœur de l’Evénement, a été lauréate (deux prix Galian) de la 6e édition des Galian. Unique lauréate de la soirée, Ramata Soré sauve ainsi l’honneur des dames. Bravo donc à elle.

Où sont passés les professionnels ?

On a pu constater que la plupart des invités des Galians étaient des jeunes étudiants en journalisme. Est-ce un désintérêt de leur part où n’ont-ils pas été invités ?

Quand Newton demande à Blaise de le démentir

Le rédacteur en chef de l’Evénement, Newton Ahmed Barry, lauréat de la meilleure enquête, a dédié son prix au ministre Mahamoudou Ouédraogo et à Baba Hama, qui selon lui, ont été ses formateurs en journalisme et au chef de l’Etat.

Le confrère a également demandé à Blaise Compaoré de le démentir lorsqu’il écrivait dans les colonnes de l’Evénement que le président du Faso est le dernier timonier.

Fatouma OUATTARA
Sidwaya