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« Ce n’est pas parce qu’on ne parle pas qu’on ne travaille pas », dixit Simon Compaoré, ministre en charge de la sécurité.

Publié le mardi 24 mai 2016 à 10h58min

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« Ce n’est pas parce qu’on ne parle pas qu’on ne travaille pas », dixit Simon Compaoré, ministre en charge de la sécurité.

Le ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure Simon Compaoré était face à la presse ce lundi 23 mai 2016. Il est revenu au cours de ce point de presse sur diverses questions d’actualité. Il s’agit des questions de sécurité, notamment des événements de Koutoukou et de Silly dans la province de la Sissili. Mais aussi du décès de l’assistant de police Rasmané Doussoungou.

Le premier sujet abordé au cours de ce point de presse par le ministre en charge de la sécurité Simon Compaoré est relatif au décès de l’assistant de police adjoint Rasmané Doussoungou, fauché par un usager n’ayant pas marqué l’arrêt au feu tricolore.
Selon le ministre, les recherches ont permis d’identifier l’auteur de l’infraction qui est toujours en fuite. Le ministre affirme par ailleurs que des mesures sont prises pour le localiser et l’arrêter. Et s’il ne se rend pas à la police, d’autres moyens seront utilisés, notamment publier sa photo afin que la population puisse aider à le retrouver.

Le deuxième point abordé par le ministre a été les attaques contre le commissariat de Koutoukou à 50 km de Djibo dans le Soum. L’attaque a fait deux blessés. Le ministre a tenu à rassurer les hommes de médias quant à l’état de santé des deux policiers blessés qui se portent mieux et sont hors de danger.
Suite à l’attaque, un détachement de l’armée localisé à Déou à une trentaine de kilomètres de Koutoukou s’est rendu sur place afin de mener des actions de ratissage.
L’attaque n’a pas été revendiquée selon Lazare Tarpaga, directeur général de la police.
Le ministre affirme également que tout sera mis en œuvre afin que le commissariat soit de nouveau fonctionnel.

Le troisième point abordé a porté sur les événements de Silly dans la province de la Sissili.
En effet, deux Koglwéogos ont été tués par des bandits au nombre de six qui ont également brûlé 24 de leurs engins. La gendarmerie et la police ont été mobilisés dans la zone afin d’essayer de localiser les bandits.
Selon le ministre Simon Compaoré, « Cet événement montre à souhait au niveau de ces initiatives locales de sécurité, qu’ils ont effectivement besoin de travailler étroitement en bonne intelligence avec les forces de sécurité. Car eux-mêmes courent le risque comme ça l’a été, de perdre la vie avec de grands bandits qui ont des armes qu’eux-mêmes n’ont pas. Ils ne sont pas autorisés à porter ces armes, donc ils ont besoin de travailler en relation avec la police et la gendarmerie pour donner les informations pour que les forces régulières qui sont plus outillées puissent prendre en charge ce genre de questions ».
Pour le ministre de la sécurité, c’est une occasion qui a permis aux koglwéogos de savoir qu’ils ont besoin des forces de sécurité pour la lutte contre l’insécurité.

Un autre point abordé est la situation à Logobou, notamment le refus des enseignants de reprendre les cours, après que des élèves s’en soient pris à leurs enseignants à Nagaré et ont aussi déchiré le drapeau national.
Sur ce point, il est ressorti qu’une mission composée des forces de l’ordre a été envoyée sur place. Ils y demeureront jusqu’à la rentrée prochaine.
« Nous allons faire en sorte, que ce soient les enseignants ou les populations qui résident dans cette localité, la sérénité revienne parce que les agents de sécurité seront là –bas sur place. Ils vont passer le temps qu’il faut là-bas en attendant que les conditions soient remplies pour la réouverture du commissariat de police. », dixit Simon Compaoré.

Parlant de réouverture de commissariat, le ministre a annoncé la réouverture prochaine de celui du Tuy qui avait été saccagé par des manifestants en 2013.

Simon Compaoré a annoncé par ailleurs qu’un groupe de réflexion est mis en place pour travailler sur la sécurisation de territoire.
Il s’agira de faire en sorte que l’on ait des postes de police ou de gendarmerie sur toute l’étendue du territoire. Et que l’on ne fasse plus 50 ou 60 km sans structure de sécurité.
Sur la question de la sécurité, le ministre affirme que « Ce n’est pas parce qu’on ne parle pas qu’on ne travaille pas. »
Sur la question de l’incivisme, Simon Compaoré annonce qu’une rencontre de réflexion sur ce thème se tiendra le 3 juin prochain. Elle réunira les techniciens en charge de la sécurité, les treize gouverneurs et les responsables religieux.

Justine Bonkoungou (Stagiaire)
Lefaso.net

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