Lefaso.net : Quelles plantes doit-on consommer pour éviter de tomber malade ?

François d’Assise Kyelem : Chaque jour que Dieu fait, à part l’eau, l’homme a besoin de quelques tisanes pour se maintenir. On peut parler du Chrysanthellumamericanum (Waltouko), le « Ranga » qu’on peut prendre comme thé tous les jours. Qu’on peut prendre sans être malade. En Europe, on sait qu’il y a les bonnes vieilles plantes comme le teigne, la valériane (Valerianaofficinalis) pour se déparasiter. Des plantes qu’on peut prendre tous les jours sans s’intoxiquer et se déparasiter.

Lefaso.net : Certaines personnes disent que la détérioration de la santé est liée aux aliments que nous mangeons. Que vous-pensez de cette conception ?

François d’Assise Kyelem : Absolument, j’épouse cette idée. Nous avons acquis certaines manières de faire certains aliments qui font que nous tombons dans certaines maladies qui étaient peu connues.
Pour tomber moins malade, il faut surtout contrôler son alimentation. Il y a certaines viandes qu’on ne peut pas conseiller à quelqu’un notamment le porc. Il y a des études qui ont montré que la consommation abusive de la viande de porc est dangereuse pour qui que ce soit. Les femmes nous font des plats avec plusieurs sortes de cubes et c’est sans indexer qui que ce soit que je dis que ces bouillons sont mauvais pour la santé. C’est bien car ça procure de l’argent aux fabricants, mais c’est mauvais quand on consomme abusivement.

Lefaso.net : Est-ce qu’il y a des plantes dont la consommation permet de vivre plus longtemps ?

François d’Assise Kyelem : Le Moringa contient beaucoup de sélénium, qui sont des éléments assez utiles pour le maintien et la longévité des cellules. Pour bien vieillir, il y a la civilisation ayurvédique qui a utilisé de l’eau contenant beaucoup de silicium et qui ont vécu pendant des centaines d’années. On a retrouvé ça dans certaines de nos plantes et on a extrait certaines substances pour les mettre à la disposition de nos populations. Cela permet non seulement la régénérescence des cellules vieillies, mais aussi de vieillir en bonne santé.

Lefaso.net : Quelle comparaison faites- vous entre la santé de nos populations auparavant et de nos jours ?

François d’Assise Kyelem : Auparavant, la population n’était pas aussi dense que maintenant et nous avons certaines maladies qui sont apparues avec la civilisation. Il y a certaines maladies qui viennent à partir de la cité. Je me fais comprendre par la sédentarité. Avant dans les villages, ont bougeait beaucoup. Mais de nos jours, on ne fait plus certaines activités physiques. Il y avait moins de maladies et maintenant il y a plus de maladies collatérales à certaines habitudes que nous avons acquises. Moins de personnes moins de maladies, plus de personnes plus de maladies.
Il y a aussi les hémorroïdes qui étaient une maladie des pays côtiers. C’était comme une maladie de « honte » et les gens s’abstenaient de dire qu’ils souffraient de cela. Maintenant c’est courant que des gens souffrent de cette maladie et viennent se soigner par ici. Voici une maladie qui est née grâce à la paupérisation et à la civilisation.

Wendkuni Diane KAGAMBEGA (stagiaire)
Lefaso.net