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Communalisation intégrale : Les Burkinabè la recherche des premiers gouvernants locaux post-insurrection !

Publié le samedi 21 mai 2016 à 15h57min

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Communalisation intégrale : Les Burkinabè la recherche des premiers gouvernants locaux post-insurrection !

Les Burkinabè sont à nouveau appelés aux urnes ce dimanche 22 mai 2016. Il s’agit, cette fois-ci, de désigner les conseillers municipaux, cinq mois après le double scrutin présidentiel et législatif. Ce sont au total 5 539 384 électeurs qui sont invités à partager 19 624 conseillers municipaux (et par ricochet des conseillers régionaux) à 85 partis politiques et regroupements indépendants en compétition dans les 9 299 circonscriptions électorales (communes et arrondissements) du pays.

Selon la Commission électorale nationale indépendante (CENI), sur les 156 693 candidats enregistrés, on note 98 926 hommes (soit 63, 13%) et 57 767 femmes (36, 86%).
Ce scrutin qui vient boucler le cycle électoral post-insurrection se tient cependant sans trois communes (Zogoré, Béguédo et Bouroum-Bouroum), déclarées non-partantes pour ‘’conditions non réunies’’.

Pour mémoire, c’est le 17 novembre 2014, suite à l’insurrection populaire, que le lieutenant-colonel Isaac Yacouba Zida (Chef de l’Etat par intérim), a prononcé (décret N°2014-004 PRES-CAB) la dissolution des Conseils municipaux et régionaux issus du scrutin du 2 décembre 2012. Ils sont remplacés par des délégations spéciales. Une mesure qui a, en son temps, partagé l’opinion burkinabè.

Si pour une partie, elle répondait à la logique de l’insurrection, pour une autre partie, cette démarche du lieutenant-colonel était une « mauvaise affaire inspirée simplement par des intérêts personnels et inavoués ». Une ‘’Coalition’’ de maires avait même engagé une bataille judiciaire devant le Conseil d’Etat (institution suprême de juridiction administrative) pour la contrecarrer.

Ce recours en annulation, introduit par l’ex-maire de la commune de Kindi et secrétaire général de l’Association des municipalités du Burkina Faso (AMBF), Thomas Baguemzanré, et 6 682 autres conseillers interrogeait sur l’existence d’une base légale de la décision. En clair, pour les plaignants, le problème était de savoir sur quel texte s’est appuyé le lieutenant-colonel pour prendre le décret de dissolution. Finalement, et sauf erreur de notre part, la requête restera sans suite…
Dans l’une ou l’autre vue, le présent scrutin vient mettre fin à ‘’une situation d’exception’’ en consacrant l’échéance du mandat des délégations spéciales par l’installation d’organes démocratiquement élus.

Oumar L. OUEDRAOGO
(oumarpro226@gmail.com)
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