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Association burkinabè des gestionnaires des ressources humaines (ABGRH) : Une journée pour "plancher" sur la gestion des retraites

Publié le vendredi 6 mai 2005 à 08h05min

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En association avec la CARFO, la CNSS, la SONAPOST et l’UAB et sous le parrainage du ministre en charge de l’Emploi, Alain Ludovic Tou, l’ABGRH a organisé, vendredi 29 avril 2005 à Ouagadougou, une journée d’études sur la gestion des retraites au Burkina Faso.

Le droit à la retraite et son amélioration étaient donc en débat au cours de cette journée. Aussi, les participants ont prospecté les voies et moyens pour faire de cette période délicate de la vie du travailleur, un "délice".

Sur l’analyse du cadre juridique de la retraite au Burkina Faso, il faut dire que celui-ci est régi par deux dispositions légales applicables à deux catégories de bénéficiaires. Il s’agit de la loi portant régime général de retraite des fonctionnaires, militaires et magistrats, mise en œuvre par la CARFO et la loi portant code de sécurité sociale en faveur des travailleurs salariés avec la Caisse nationale de sécurité sociale comme institution d’exécution. Dans le cadre de cette seconde loi, disons que la pension de retraite vieillesse est ouverte à tout travailleur salarié assuré par la CNSS et âgé de 55, 56, 58, 60 ou 63 ans.

Il faut avoir cotisé pendant au moins 15 ans et avoir cessé toute activité salariée. Quant au régime juridique géré par la CARFO, on y trouve la pension de retraite définie comme une prestation versée au travailleur admis à la retraite afin de lui permettre de faire face à ses besoins de consommation, en remplacement du salaire qu’il ne perçoit plus.

Perspectives

Au vu de l’insuffisance desdites pensions et sommes allouées aux "vieux" travailleurs, précarisant leurs conditions de vie, la CARFO a adopté en sa session du 27/12/2002, un plan d’action qui veut faire de l’institution une véritable "maison" de sécurité sociale autonome et déconcentrée et une vitrine en matière de protection sociale des agents de l’administration publique. Il va s’agir d’élargir les prestations de la CARFO à de nouvelles branches de la sécurité sociale, mais aussi à d’autres groupes de travailleurs.

Aussi, il faudra rendre effective l’autonomie de la CARFO par la révision de son statut juridique et l’accroissement de ses ressources financières, afin de constituer les réserves nécessaires à la pérennisation de ses actions. Seydou Marcel Kafando, président de l’ABGRH ne pouvait que se réjouir de la tenue de cette journée, car "le problème de l’après-carrière", c’est que la pension de retraite est "insuffisante". Pour le ministre Tou, "c’est un moment privilégié pour se poser des questions aussi essentielles".

La plupart des régimes de sécurité sociale "sont en faillite", ce qui justifie que l’on "fasse l’état des lieux des systèmes traditionnels de retraite". Dans cette optique, le gouvernement réfléchit à "l’institution d’un système de retraite complémentaire" et l’ABGRH a été "bien inspirée" en soumettant ce thème à la réflexion de ses membres.

Boubakar SY
Sidwaya

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