LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Western Accord 2016 à Kamboinsé : 300 militaires de plus 20 pays pour le maintien de la paix

Publié le vendredi 13 mai 2016 à 05h06min

PARTAGER :                          
Western Accord 2016 à Kamboinsé : 300 militaires de plus 20 pays pour le maintien de la paix

Depuis le 2 mai, le Camp général Bila Zagré de Kamboinsé accueille Western Accord 2016. 300 militaires et civils de 15 pays africains, 8 pays occidentaux partenaires et la CEDEAO y ont appris à planifier, déployer, soutenir des troupes pour exécuter des opérations de paix, dans un poste de commandement conjoint. A la veille de la fin de cet exercice dont la finalité est de renforcer les capacités des armées africaines, et le partenariat dans la conduite des opérations de soutien à la paix, le chef de l’Etat Burkinabè s’est rendu à Kamboinsé ce 12 mai pour féliciter et encourager les hommes.

Ce 12 mai était dédié aux média et aux personnalités. Financé par les Etats Unis et Co-organisé par l’armée de terre du pays de l’oncle Sam, Western Accord est un exercice annuel multinational. C’est la première fois que le Burkina Faso accueille un tel exercice.

L’exercice Western Accord 2016, qui s’est déroulé sous la caution de le Union africaine, l’ONU et la CEDEAO, avait pour objectif de :

-  conduire un poste de commandement au cours duquel les participants reproduiront un Poste de commandement de secteur dans un environnement multidimensionnel intégré,
-  assurer une formation qui sera principalement axée sur trois domaines : la protection des civils, le commandement dans la mission et les groupes armés,
-  conduire des exercices logistiques et de soutien à travers le déploiement et le redéploiement de partenaires multinationaux,
-  assurer l’interopérabilité des transmissions analogiques, digitales, radios tactiques et des divers systèmes d’information automatiques, tout en améliorant les procédures standards d’opération et les entrainements au combat.

Ce sont environ 300 militaires et civils de 15 pays africains, 8 pays occidentaux partenaires et la CEDEAO qui étaient à Ouagadougou pour consolider leur partenariat et augmenter leur capacité et les aptitudes à conduire une opération multinationale conjointe de maintien de la paix en Afrique de l’ouest.

Des scénarios basés sur la MINUSMA

Les hommes ont travaillé sur le scénario de la Mission intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA). Avec des tâches bien reparties, et comme s’ils étaient au Nord du mali, les différentes armées ont travaillé ensemble, comme en temps réel.

Le Lieutenant-colonel Touré Yacouba, de la Guinée Conakry était chef d’Etat-major de la force dans le secteur Ouest du Mali, avec trois bataillons, deux Burkinabè et un américain : Bravo, Charly et Alpha.

Le staff de l’Etat-major, comprenait entre autres, la cellule Conduite des opérations qui reçoit les informations du terrain et les traite avant de les acheminer vers les autorités supérieures, une cellule Renseignement qui traite toutes les informations sur le terrain (aussi bien des djihadistes que les militaires maliens loyalistes et forces de Barkhane). Il y a également dans le PC, une cellule chargée de coordonner les forces civil-militaires, dont l’objectif n’est pas seulement de combattre, mais aussi de contribuer au bien-être des populations avec des réalisations ; une cellule Communication et une autre Logistique.

Dans une autre salle, un autre poste de commandement, dirigé par un officier Burkinabè, Colonel Gansonré Mahamadi. Là, c’est le centre nerveux, la direction de l’exercice. « C’est à partir de là que nous créons tous les scénarios possibles qui peuvent se passer sur le terrain, sur un théâtre normal », nous dit-il.

« Par exemple, nous voulons contrôler la situation de ceux qui sont sur le terrain par rapport à une attaque de mine. Nous créons la situation ici et on passe le message au niveau des exécutants pour voir ce qu’il faut faire. Il faut tout de suite disséminer l’information, actionner les éléments génies chargés du déminage, faire délimiter la zone. S’ils ne font pas ainsi, cela veut dire qu’ils ne connaissent pas le travail », a poursuivi le Colonel Gansonré Mahamadi. 96 scénarios ont été prévus dans le cadre de Western Accord 2016 et tous ont été joués, nous a-t-on dit.

Constituer une force commune contre le terrorisme

Pour le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, c’est un exercice qui permet de partager les expériences pour assurer la paix et la stabilité dans la sous-région en proie aux attaques djihadistes. « Il est donc important que l’ensemble des forces, aussi bien de la sous-région et des alliés, puissent mener des exercices qui permettent d’être opérationnelles », a indiqué le chef suprême des armées du Burkina.

Il a salué l’exercice et souhaité sa continuation, mais surtout que « chaque pays qui participe, en tire les bons enseignements pour une meilleure organisation de son armée » pour que les africains puissent assurer leur propre sécurité dans l’avenir. Mais le président a prôné la mutualisation des éléments d’information et de renseignements, les moyens d’actions sur le terrain, entre les pays partenaires qui doivent également travailler à couper les sources d’approvisionnements financiers des terroristes.

Le représentant du président américain au Burkina a indiqué que le terrorisme étant un phénomène mondial, sa lutte commande des actions conjuguées. « Les événements du 15 janvier (attaques terroristes à Ouagadougou, Ndlr.) nous ont démontré que le monde est interconnecté maintenant. 18 nationalités ont été affectées dont les Etats Unis », tout comme dans les autres attaques qui ont lieu dans d’autres pays africains et européens, a noté Tulinabo Mushingui.

La démarche des Etats Unis d’Amérique qui financent ce genre d’exercice, a poursuivi l’Ambassadeur, est donc de créer des coalitions pour que tout le monde puisse travailler ensemble pour combattre un phénomène qui affecte toute l’humanité.

C’est par une conférence de presse animée par l’Ambassadeur, le chef d’Etat-major général des armées, et le Général de Brigade adjoint du chef de l’armée de terre des Etats unis, Keneth Moore, que la journée dédiée aux media et aux personnalistes a pris fin. Le Gal de Brigade Pingrenoma Zagré a indiqué que les USA ont financé Western Accord 2016 à hauteur de 400 millions FCFA.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

Portfolio

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 13 mai 2016 à 09:27, par Dibi En réponse à : Western Accord 2016 à Kamboinsé : 300 militaires de plus 20 pays pour le maintien de la paix

    Continuez ainsi et vous verrez que le coût à payer sera bien plus élevé que 400 milliards de CFA. Il vous coutera votre indépendance dont on ne sait d’ailleurs pas si elle vous importe beaucoup, vous et le bancocrate sans orientation stratégique que vous recevez.
    Vous êtes en train de vous engluer dans une alliance qui sent l’impérialisme des puissances de l’OTAN. Les mêmes ont formé et encadré l’armée malienne ; et on voit aujourd’hui les dégâts : un Mali sans véritable armée et unité nationale.

  • Le 13 mai 2016 à 16:57, par Le Sage. En réponse à : Western Accord 2016 à Kamboinsé : 300 militaires de plus 20 pays pour le maintien de la paix

    M. Salifou DIALLO, ces gens aussi vous ne les avez pas appelés au Burkina Faso. La question est simple, j’aimerais que la réponse soit simple.
    Parce que si un Président de l’Assemblée Nationale soutient de manière fantaisiste que pour les opérations de maintien de la paix il n’a envoyé personne en opération extérieure (opex), c’est qu’il n’a pas de vision politique. La politique ce n’est pas seulement s’accaparer d’un secteur minier pour s’enrichir, mais c’est avoir une vision d’ensemble.
    Mais, visiblement, après 100 jours, on tarde à voir cette vision. Dommage ! Le Sage.

  • Le 13 mai 2016 à 18:50, par hawk En réponse à : Western Accord 2016 à Kamboinsé : 300 militaires de plus 20 pays pour le maintien de la paix

    Les koglwoegos !!! Ils sont passés ou ? Est ce qu’ils auront des grades comme dans l’armée.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique