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Cinéma : « Le Secret de l’enveloppe » ou la face cachée de la stérilité !

Publié le mercredi 11 mai 2016 à 01h34min

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Cinéma : « Le Secret de l’enveloppe » ou la face cachée de la stérilité !

« Le secret de l’enveloppe ». C’est un film qui fait la part belle à la problématique de la stérilité qui ronge en silence plusieurs couples. C’est dans une intention sociale et pastorale d’aider les couples, et surtout les jeunes désirant entrer dans cette nouvelle vie d’union, à cultiver les vertus qui la fortifient au cœur des tempêtes que l’abbé Bernard Yaméogo a pensé cette série, cinquième du genre. « Le secret de l’enveloppe », à l’affiche du 2 au 15 mai 2016, a été projeté à l’intention de la presse dans la soirée de lundi, 2 mai dernier au Ciné Neerwaya.

« La stérilité comme l’héritage sont sources de crises conjugales et de conflits d’intérêt familial ». Foi du réalisateur de « Le secret de l’enveloppe », abbé Bernard Yaméogo. D’une durée de dure 1 h 51 mn, la série braque les projecteurs sur ce sujet qui ruine en silence, de nombreux couples. ‘’Ce film part d’une réalité qui est qu’on a des sœurs, des mamans qui souffrent de la stérilité et des foyers volent même en éclats parfois pour cela. Souvent, les apports des amis, parents, belles-mères s’avèrent au finish déstabilisants qu’ils ne renforcent. Nous avons donc voulu à travers ce film, inviter les gens à avoir plus de patience ; parce que souvent, la patience paie toujours au bout du compte ’’, a situé le réalisateur, abbé Bernard Yaméogo. « Le Secret de l’enveloppe » retrace donc l’histoire d’un couple, Docteur Marcel et Rouky, mise à rude épreuve par ‘’ l’impossibilité’’ de concevoir.

Dans le domicile familial dans lequel vit le couple, la belle-mère, veuve Irène, piaffe d’un petit-fils (ou petite-fille). Une atmosphère délétère s’installe. Rouky est sous les feux des projecteurs de la belle-mère qui l’assène de tous les propos pernicieux dus à sa ‘’stérilité’’. Blessée dans son âme, Rouky ploie sous des larmes. Mais la belle-mère est sans pitié. « Pleure, c’est tout ce que tu sais sortir de ton ventre », réplique-t-elle à ses pleurs. L’époux, Docteur Marcel, est pris entre l’amour maternel et le devoir de conscience vis-à-vis de son épouse. A la manœuvre de cette situation dans laquelle est plongé le couple, le gynécologue Guy, un ami de Docteur Marcel. Guy n’est pas seulement l’ami de Docteur Marcel, il est aussi le gynécologue de Rouky.

Guy est follement amoureux d’elle, la femme de son ami. Il la harcèle de lui faire l’enfant pour sauver son foyer. Pour cela, il use de tous les moyens médicaux dans le but de parvenir à ses fins. Mais, Rouky refuse de trahir son mari malgré la forte pression à laquelle elle fait face et le martyr qu’elle souffre. Guy met à contribution Niki, la stagiaire de Docteur Marcel qui va jouer son pion. La belle-mère entreprend de son côté de faire de Niki la seconde épouse de Marcel. La recherche de solution est pleine d’embûches : pression, séduction, manipulation de Guy etc. Tous les ingrédients sont réunis pour mettre fin à une vie de couple.

Mais, la fidélité de Rouky, la ténacité de son époux, Docteur Marcel, s’avèrent déterminants pour un déclic à un moment où l’espoir s’était quasiment émoussé. Le couple décide, de façon anodine, de changer de gynécologue ; c’est la découverte du forfait. Quelques rendez-vous chez le nouveau gynécologue, Rouky annonce autour de la table du dîner qu’elle sera bientôt mère. Docteur Marcel venait ainsi d’apprendre qu’il sera père dans quelques mois et Irène, une grand-mère comme elle en a toujours rêvée. Une autre vie est donc possible … !

A l’affiche au Ciné Neerwaya et au Ciné Burkina jusqu’au 15 mai 2016, Le secret de l’enveloppe sera dans les autres localités du pays les jours à venir. Il s’agit notamment de Bobo-Dioulasso, Ouahigouya, Dédougou et Gaoua.
La série, cinquième du genre de Bernard Yaméogo, est programmée sur des chaînes de télévision nationale et internationale dont la Télévision nationale du Burkina et la chaîne TV5.

Oumar L. OUEDRAOGO
(oumarpro226@gmail.com)
Lefaso.net

Réactions de quelques acteurs et cinéphiles :

Guy, le gynécologue (Gérard Ouédraogo, de vrai nom) :

J’ai joué le mauvais rôle. Pour moi, c’est une première expérience d’incarner un très mauvais rôle dans un film. C’est parfois les rôles les plus difficiles, on nous demande donc d’aller au-delà de ce qu’on est, au-delà de notre réalité. Il y a des moments où j’en voulais à mon personnage ; c’est très gênant de voir un gynécologue qui maltraite ainsi toute une famille, qui joue avec la vie d’un couple. Même en tant même que l’acteur dans le film, ça me choque. Mais, c’est un film et il faut faire avec ; un artiste-comédien ne doit pas choisir ses rôles, parce que si tout le monde se met à vouloir jouer les bons rôles, finalement personne ne va accepter jouer le mauvais rôle. Cela fait donc partie de la formation de l’acteur.

L’actrice principale, Rouky (Sita Traoré, de vrai nom) :

C’est une belle expérience que j’ai vécue à travers ce film et dans le personnage de Rouky. Comme dans tous les autres films, j’ai bossé et donné le meilleur de moi-même pour répondre aux attentes du film. C’est avec émotion que j’ai vécu le film qui traite d’un sujet réel dans notre société. Personnellement, j’ai été beaucoup marquée par la partie où ma belle-mère me faisait pleurer, là où je faisais la lessive…. Je l’ai ressenti vraiment et j’avais les larmes aux yeux dans la salle, je revivais la scène.

Dramane Ouédraogo, cinéphile :

C’est un très bon film et ce qui m’a marqué, c’est le fait que la belle-mère ait, après tout ce qu’elle a fait subir à sa belle-fille, compris qu’il y a des choses sur lesquelles il ne faut pas trop tirer. Malgré tout ce qu’elle a fait subir à sa belle-fille, elle est revenue à la raison. C’est une grande leçon de la vie.

Mme Kabré, cinéphile :

Je retiens que les femmes doivent faire confiance à leur mari. Elles doivent avoir le courage. Egalement, lorsqu’elles partent en consultations, c’est toujours bien d’avoir un autre gynécologue pour être située.

Propos recueillis par O. L. O
Lefaso.net

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