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Crise a Dédougou : « Nous demandons le retour de Lamoussa KADINZA »

Publié le lundi 9 mai 2016 à 00h58min

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Crise a Dédougou : « Nous demandons le retour de Lamoussa KADINZA »

Suite au décès de Salif Bokoum qui a mis en colère une partie de la population, entrainant des saccages, les manifestations ont repris de plus belle dans la matinée de ce dimanche 8 mai dans les rues de la Cité de Bankuy.

La tension est encore montée d’un cran dans le village de Koé (ndlr fondateur de « Dèdou ») appelé aujourd’hui Dédougou. Les manifestants veulent s’en prendre à la chefferie coutumière du fait que ceux-ci ont chassé Lamoussa KADINZA, président régional du MBDHP de la ville.

La population de Dédougou en effet se rappellera de cette journée du 3 Mai 2016, « ce mardi noir » qui a traumatisé plus d’un à travers la scène d’un corps sans vie porté par des manifestants à travers la ville, des courses poursuites, voire des « chasses à l’homme » entre pandores et manifestants à coup de gaz lacrymogène et de matraques, des engins du matériels des domiciles saccagés, des autorités administratives et leaders religieux et coutumiers bafoués en voulant jouer un rôle de médiation, des journalistes menacés par des manifestants, la zone administrative sous haute tension et inaccessible, la ville entièrement paralysée. Et pire, les tam-tams de guerre ont résonné au palais royal. C’était un cauchemar.

Le corps de la victime qui avait été transporté par la suite à ouaga pour autopsie a regagné Dédougou au petit matin du jeudi 5 mai suivi de l’enterrement au cimetière, route de Tougan. Les médiations se poursuivaient pour ramener la paix et tendre vers une sortie de crise.

Mais de dimanche, 8 mai 2016, des pneus brulés sur la voie à la limite des barrières placées pour sécuriser le palais royal par des manifestants armés de gourdin indiquaient la tension a repris. Les manifestants scandaient « libérez Kadinza », exigeant le retour de celui-ci dans la ville.

Approché, sa majesté le chef de canton de Dédougou a confié que les infractions qui sont reprochées à M. Kadinza sont liées aux manifestations lors de l’insurrection (qui a connues la fermeture du marché et les maisons brulées) ainsi qu’aux manifestations récentes. Ce qui, pour le chef, est une atteinte aux règles et aux interdits des coutumes bwa.

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Arnaud LOUGUE

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Vos commentaires

  • Le 9 mai 2016 à 06:05 En réponse à : Crise a Dédougou : « Nous demandons le retour de Lamoussa KADINZA »

    Merci à la Chefferie de Dedougou. Je m’attendais à une telle décision de votre part.Il faut que les étrangers (au plan coutumier) comprennent que malgré leur nombre cela n’enlève rien à la pratique des coutumes. n°1 : brûler une habitation au plan coutumier nécessite obligatoirement une réparation. n°2:se promener avec un corps sans vie nécessite également une réparation car dans les coutumes c’est pas tout venant qui manipule un corps. Si ailleurs cela ne pose aucun problème il n’est pas de même partout .Je remercie la Chefferie de DEDOUGOU pour cette vigilance car on ne peut pas se laisser guider par ceux qui n’ont pas de repères puisqu’ils ne savent pas les conséquences .C’est parce que toutes les communautés ont prié que le Burkina à échappé au pire que chacun craignait. Mais après l’insurrection ce qui s’est passé et sans réparation dans les villes concernées nous indique que nous devons nous attendre à beaucoup d’imprévus aux conséquences incalculables.Faisons attention aux actes que nous posons.

  • Le 9 mai 2016 à 06:24, par yé ! En réponse à : Crise a Dédougou : « Nous demandons le retour de Lamoussa KADINZA »

    C’est à croire que le Burkina est en quête de sa première guerre civile.
    Dieu nous a jusque là épargné des atrocités vues ailleurs. Mais cela ne signifie pas que nous sommes supérieurs aux autres. Cette violence qu’on tient à exterioriser, elle finira par sortir par tous les pores du Burkina. Et ceux qui pensent en tirer profit seront les premiers et les seuls à en périr, plaise à Dieu !

  • Le 9 mai 2016 à 08:31, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Crise a Dédougou : « Nous demandons le retour de Lamoussa KADINZA »

    - Avec ce Chef de Canton à Dédougou, il va falloir que la Boucle du Mouhoun demande et exige son autonomie maintenant. N’est-ce pas le même qui avait tapé les têtes des poulets tuer sur un fétiche en maudissant tous ceux qui marchaient à Dédougou ? Mais est-ce que celà a empêché que l’insurrection finisse par avoir lieu et que Blaise COMPAORÉ pour qui il a tué ces poulets s’est enfui ?!

    Internaute 1, sache qu’il y a plein de fils de Dédougou aussi ailleurs au Burkina. Si on les y traitait ainsi, ce ne serait pas bon et n’oublie pas que Kadinza est bel et bien de la Boucle du Mouhoun. Lui aussi son village pourrait se venger en expulsant un fils de Dédougou de chez eux ! Soit intélligent !

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 9 mai 2016 à 09:19 En réponse à : Crise a Dédougou : « Nous demandons le retour de Lamoussa KADINZA »

    Le Chef à fait son travail. Kadinza devait obéir. Promener avec un corps n’est pas chose qui se fait au hasard. Vive nos coutumes traditionnels. Par Nêre

  • Le 9 mai 2016 à 09:27, par peres bebeto En réponse à : Crise a Dédougou : « Nous demandons le retour de Lamoussa KADINZA »

    Depuis que le MPP est au pouvoir partout dans le pays il ya que du desordres bientot je crois que c’est nos salaires qui auront des problèmes

  • Le 9 mai 2016 à 10:05, par mobutu En réponse à : Crise a Dédougou : « Nous demandons le retour de Lamoussa KADINZA »

    AU Nom de quelle pouvoir le chef de canton de Dédougou s’est investi pour chasser un citoyen d’une ville. . nous avons constaté ces genres d’agissements entre 2000 et 2001 suite à l’assassinat odieux du journaliste Norbert ZONGO ou des cheffions se sont permis de lever une fatwa contre les membres du COLLECTIF. En son temps, on avait accusé surtout les chefs mossis. autant les mouvements de défense des droits humains doivent raison gardée mesurer les actes, autant le droit du citoyen doit être respecté. Si rien n’est fait, nous courons vers une guerre civile car la famille de KADINZA risquerait d’en faire autant.Et que dit le gouverneur, ces bureaucrates toujours prêts à critiquer les fonctionnaires et lorsqu’il s’agit de dire la vérité aux féodaux, ils deviennent muets.

  • Le 9 mai 2016 à 10:18, par KANKELE TIGUI En réponse à : Crise a Dédougou : « Nous demandons le retour de Lamoussa KADINZA »

    Salut, « Nous demandons le retour de Lamoussa KADINZA » tels sont les propos d’un membre de la société civile de la région de la Boucle du Mouhoun de surcroit un éducateur, instituteur de son état. il dit n’est être d’avis avec la décision du chef de canton. pour le MBDHP, est-il normal d’incendier le domicile d’un individu, moyens roulants, le matériel appartenant à l’Etat pour réclamer le droit ? Ont-ils les moyens d’assumer les conséquences des actes causés par les partisans (bande de délinquants). Si cela est la justice du MBDHP au pays, nous sommes déçu d’eux. le nommé KADINZA n’a aucune preuve pour justifier le mouvement qu’il a créée. Si les forces de sécurité n’étaient mûres de maturité allaient mettre en application les articles 120 et 121 du Code Pénal. De grâce n’agissons pas en sauvage, ni défendre le désordre. Si KADINZA a la preuve matérielle qu’il l’apporte pour se défendre à la barre du droit conventionnel, si non la justice traditionnelle sera appliquée en son encontre. Vive le peuple Burkinabé mature, conscient et intelligent. Qu’Allah nous bénis.

  • Le 9 mai 2016 à 12:47 En réponse à : Crise a Dédougou : « Nous demandons le retour de Lamoussa KADINZA »

    Vivement que le calme revienne rapidement. Et que les dédougoulais apprenne bien la leçon que ça n’arrive pas qu’aux autres. Il y a seulement de cela quelques jours, je tentais vainement d’expliquer que ce qui arrive dans les autres localités du pays pouvait aussi un jour arriver à Dédougou.

    PAIX AU PAYS DES HOMME INTÈGRE.

  • Le 9 mai 2016 à 12:50 En réponse à : Crise a Dédougou : « Nous demandons le retour de Lamoussa KADINZA »

    Il faut mettre ces cheffaillons de féodaux à leur place. Ce prétendu chef de canton (Dayo Albert) est bien connu pour ses accointances avec le CDP et Blaise COMPAORÉ. Il est furieux contre les insurgés et il le dit sans sourciller. Blaise chassé, plus à manger pour Albert, dont son aigreur contre le MBDHP, très actif à Dedougou sous la présidence de KADINZA, qui est très populaire et soutenu par une très large frange des populations. La prochaine insurrection sera dirigée contre les palais des chefs féodaux. A bas la féodalité. Vive la liberté ! A bas Albert ! Vive le MDBHP ! Vive KADINZA !

  • Le 9 mai 2016 à 13:00 En réponse à : Crise a Dédougou : « Nous demandons le retour de Lamoussa KADINZA »

    Ce type est chef de canton ou chef de Gang, pour faire enlever un citoyen par des nervis et le faire expulser hors de son "territoire". Ah bon, y a des individus qui ont des territoires au Burkina maintenant. Il y a longtemps qu’on tire la sonnette d’alarme sur les abus de ces prétendus chefs coutumiers qui se croient tout permis. Il faut que cela cesse, sinon ce sont vos faux palais que les jeunes vont brûler si ça continue. A bas la féodalité ! Vive la République !

  • Le 9 mai 2016 à 13:06 En réponse à : Crise a Dédougou : « Nous demandons le retour de Lamoussa KADINZA »

    Je crois rêver. Un individu, parce que se disant chef de canton qui s’arroge le droit d’expulser un citoyen de ...son territoire ! Il faut venir dans nos républiques bannières pour voir ça. Il faut décoiffer tous ces petits cheffaillons et les envoyer travailler comme tout le monde pour manger. Et puis ce chef là on le connaît. C’est un homme de pelle de Blaise Compaoré. Le Gouvernement est interpellé sur ces agissements d’un autre siècle.

  • Le 9 mai 2016 à 13:31, par feu sans flamme En réponse à : Crise a Dédougou : « Nous demandons le retour de Lamoussa KADINZA »

    Internaute 7 : Tout en ignorant votre identité je parie que votre capacité d’analyse est au bout de votre nez. Je dirai pour rappel que un chef de canton ne détient même pas de pouvoir dans une société acéphale, ce "poste" a été créé par les colons pour avoir une emprise sur nos sociétés en son temps sinon que c’est les chefs de terres (Kondé dans le cas de Dédougou) que ces sociétés connaissaient. Bref je voudrais t’éclairer plus mais j’ai l’impression ou je dirai que tu as une carence intellectuelle aigüe...

  • Le 9 mai 2016 à 15:07, par J’aime Mon Faso En réponse à : Crise a Dédougou : « Nous demandons le retour de Lamoussa KADINZA »

    Nous crions nuit et jour nul n’est au dessus de la lois. Si les dirigeants sont corrompu et injuste comment voulez-vous que la population soit civique. La constitution n’a-t-il pas ça raison d’être ? Appliquons la loi dans ce pays pour ne pas assister à une guerre civile. Si M.Kadinza n’a pas agit selon la loi qu’on le juge comme il se doit et c’est tout. Chers autorités dirigé se pays avec la rigueur qu’il faut, et demains vous seriez acclamé. Sans rigueur rien ne vas et si nous construisons notre nation sans rigueur elle s’écroulera tot ou tard sous l’effet de l’injustice.
    Que Dieu benisse notre Faso.

  • Le 9 mai 2016 à 17:11 En réponse à : Crise a Dédougou : « Nous demandons le retour de Lamoussa KADINZA »

    Donc si je comprends bien, brûler fait désormais partie des habitudes des Burkinabe . Si tel est le cas ça veut dire que le Burkina doit s’ attendre au pire , car il ne peut pas y avoir de dialogue entre des sourds.

  • Le 9 mai 2016 à 18:30, par Bakus En réponse à : Crise a Dédougou : « Nous demandons le retour de Lamoussa KADINZA »

    D’une manière générale, la chefferie de canton à l’époque coloniale était attribuée à un étranger à la localité. Par conséquent si on fouille bien on se rendra compte que ce fameux chef n’est pas un autochtone de Dédougou.

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