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Kundé 2005 : L’incendie et l’absence de Chantal Compaoré

Publié le mercredi 4 mai 2005 à 07h51min

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Les grands évènements se déroulent rarement sans des petits accrocs en aval ou en amont de l’organisation. Les Kundé 2005 n’ont pas dérogé à la tradition. Voici quelques obstacles qui, sans empêcher directement la tenue des Kundé, n’en n’ont pas moins ébranlé la sérénité du Commissariat général des Trophées de la musique burkinabè.

Un petit garçon demande un stylo à son père qui pris par le temps, parce qu’il devait accorder un entretien à la télévision a à peine le tempps de l’envoyer voir ailleurs. Prenant ses responsabilités, l’enfant s’arme d’une boîte d’allumettes pour aller à la recherche de son "bic".

C’est ainsi qu’un incendie a failli dévaster toute la maison de Salfo Soré dit JahPress, le commissaire général des Kundé. C’était la veille de la manifestation, c’est-à-dire, le jeudi 28 avril aux environs de 13h.

Grâce à la solidarité des voisins de quartier et la promptitude des soldats du feu, l’incendie est vite maitrisée. Les dégâts ne sont pas non plus considérables. Ouf, aurait dit quelqu’un. Un malheur n’arrivant jamais seul, l’entretien que Salfo devait avoir à la Télévision nationale avec le mythique musicien congolais Théo Blaise a été purement et simplement annulé.

Un autre rendez-vous médiatique sera tout de même respecté avec RFI et c’est un peu la gorge nouée et l’esprit mal en place que Jahpress a répondu aux questions de Amobé Mévégué. L’exercice n’a pas été très facile pour celui-là même qui a initié le Kundé pour rendre hommage aux artistes burkinabè tout en ouvrant une fenêtre sur le reste du monde , n’a pas pu défendre la cause des nationaux comme il le voudrait.

Ce fut loin d’être la deuxième surprise des Kundé 2005, car les artistes Patrick Audrey Mitram de la Guadeloupe et Babani Koné du Mali étaient injoignables. Finalement la cantatrice malienne a débarqué à Ouaga le vendredi à 22h et s’est rendue directement à la salle des Banquets de Ouaga 2000 pour sa prestation. Des nouvelles du Guadéloupeén ? Silence radio.

Au fait où devaient se dérouler en définitive les Kundé 2005 ? A Ouaga 2000 bien entenu, vous répondront tous ceux qui ont été invités et ceux qui avaient déjà acheté leur ticket d’entrée. De même, les sports et les affiches publicitaires mentionnnaient que la salle des Banquets accueillaient les Kundé. Un décor majestueux y avait été du reste implanté.

Tout celà a été fait selon la procédure en vigueur, nous ont rassuré les organisateurs qui étaient sidérés quand nous leur avons appris que leur événement devait se tenir au SIAO. Nous avons même essuyé la colère de certains membres du commissariat car pour eux , nous nous livrons à de la "désinformation". Du reste, l’avenir a donné raison aux organisateurs car les Kundé en ont pour cadre la salle des Banquets de Ouaga 2000.

Toutefois, ce fut en l’absence incompréhensible de Chantal Compaoré, l’épouse du chef de l’Etat, marraine traditionnelle du prestigieux évènement annuel. Pourquoi la Première dame n’est pas là ? Est-elle en déplacement ? A-t-elle boudé les Kundé 2005 ? Ces questions et bien d’autres supputations ont été entendues à Ouaga 2000 le vendredi 29 avril.

Tout le monde attendait les pas de danse chaloupées de Chantal Compaoré mais le public a plutôt eu droit à ceux non moins gais de Sika Bella Kaboré, l’épouse de Roch Marc Christian Kaboré, le président de l’Assemblée nationale. Selon les organisateurs, la marraine avait simplement "d’autres obligations à honorer, compte tenu de son calendrier très chargé".

Cependant, les uns n’hésitent pas à lier cette dérobade de dernière minute à la tenue des Kundé à la salle des Banquets, tandis que les autres se demandent si Dame Compaoré n’a pas voulu qu’une autre personnalité autre qu’elle soit sous les projecteurs des Kundé 2005.

Où est la vérité ? La réponse à cette interrogatoin ne serait que détail, vu que la soirée a été belle, bien qu’elle ait commencé en retard et que les serveurs et autres personnes défilaient exagérément dans le champ des caméras. Pauvres téléspectateurs !

Par Morin YAMONGBE
Le Pays

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