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XIXes forums SOFITEX : L’évacuation du coton non achevée à Solenzo

Publié le mercredi 4 mai 2005 à 08h01min

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Dans le cadre des XIXes forums de préparation de la campagne agricole 2005/2006, une équipe de la Société burkinabè des fibres textiles (SOFITEX) a eu des échanges avec les producteurs de coton des Banwa le 27 avril 2005. La rencontre s’est déroulée au siège de l’Union départementale des producteurs de coton de Solenzo.

Les informations pour la campagne qui va bientôt démarrer ont été plutôt bien accueillies. Les préoccupations des producteurs ont alors tourné autour de l’évacuation du coton, de la mise en place tardive des intrants, du comité de crédit, du paiement du coton et du concours du meilleur producteur.

La mission de la SOFITEX à Solenzo était conduite par Aboudramane Thiombiano, chef du service semences. Il était assisté de Casimir Tianhoun, formateur régional à Dédougou, Camille Bangré, chef de zone SOFITEX, du président de l’Union départementale des producteurs de coton de Solenzo, Mifia Coulibaly, d’un représentant de la Caisse populaire et de la Banque agricole et commerciale du Burkina (BACB).

Avec beaucoup de tact, M. Thiombiano a porté aux producteurs l’essentiel du message du DG de la SOFITEX. Il s’agit du bilan de la campagne 2004-2005, de la préparation de la campagne 2005-2006. Ainsi, les prix d’achat du coton (en baisse) et de cession des intrants n’ont pas fait de "vagues" . Aussi, les préoccupations des producteurs étaient "parallèles" à la nouvelle donne. Il s’agit de l’évacuation du coton qui accuse un sérieux retard dans la zone de Solenzo. Ils se sont également appesantis sur la mise en place tardive des intrants, la réduction des quantités commandées par les producteurs au niveau du comité de crédit, le paiement du coton jugé "trop lent" par les producteurs, et le concours du meilleur producteur et du meilleur Groupement de producteurs de coton (GPC).

Sur le premier point, la SOFITEX s’est excusée par la voix de son représentant, Aboubdramane Thiombiano, du retard accusé dans l’évacuation du coton. Certains producteurs ont évoqué des cas de coton ayant séjourné pendant environ trois mois sur les sites d’évacuation. D’autres ont souhaité qu’une seule personne s’occupe de l’évacuation du coton pour éviter les tâtonnements et le manque d’information liés à la présence de plusieurs interlocuteurs. M. Thiombiano a en tout cas promis l’enlèvement de tout le coton de la zone de Solenzo dans les jours à venir. L’évacuation du coton a soulevé le problème de la capacité d’égrenage de l’usine de Solenzo. La forte production de la zone (38 000 tonnes contre une capacité d’égrenage de 30 000 tonnes) a amené les producteurs à demander l’augmentation de cette capacité d’égrenage puisqu’ils prévoient une production allant crescendo.

La mise en place tardive des intrants serait en partie liée à la commande de la moitié des besoins au mois de février 2005. Une deuxième commande a été passée, mais son arrivée dans les magasins de la SOFITEX pourrait accuser du retard. Aussi, la mission de la SOFITEX a permis cette fois-ci aux producteurs de s’approvisionner sur les marchés locaux en herbicides notamment.

Pour ce qui est de la réduction des commandes des producteurs, elle se fera au regard de la production et de la capacité financière des trois dernières campagnes des demandeurs. La SOFITEX entend maintenir cette méthode de "prudence" parce qu’elle aurait connu à la fin des années 90 des problèmes du fait de la surestimation des besoins des producteurs pourtant satisfaits à l’époque. A Solenzo, quelques producteurs étaient convaincus que dès que les fiches de paiement sont transmises à la BACB par la SOFITEX, le paiement était immédiat. "Non !" a rétorqué le représentant de la BACB. Le paiement, dit-il, n’est effectif que si la SOFITEX émet un chèque à l’ordre de cette banque.

Visiblement, les producteurs de coton de Solenzo n’ont pas été informés de l’effectivité du concours du meilleur producteur et du meilleur GPC. Ainsi, aucun d’eux n’y a pris part et n’a été par conséquent primé. Ces producteurs promettent non seulement d’y prendre part mais de "rafler" tous les prix ou tout au moins le maximum.

Urbain KABORE
Sidwaya

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