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Réforme de la Justice : des avancées, des retards, des blocages

Publié le mercredi 4 mai 2005 à 08h04min

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Le Coordonnateur du plan d’action de réforme de la justice (PANRJ) et Directeur d’étude et de la planification du ministère de la justice, Monsieur Georges Nassa a donné une conférence de presse ce mardi 3 Mai 2005, en compagnie du Directeur du PADEG, le Professeur Pierre Meyer.

Les échanges avec les journalistes ont permis de faire un bilan à mi parcours du plan de réforme de la justice burkinabé.

La réforme de la justice burkinabé est un projet ambitieux des autorités burkinabé. Elle fait l’actualité au sein dudit ministère depuis bientôt quatre ans. Il y eu d’abord l’audit organisationnel du département ministériel de la justice en 1995. Après quoi intervint en 1998 un forum national sur la justice. Suivirent diverses études sur l’état de la démocratie au pays des hommes intègres et sur sa stratégie de réforme judiciaire, en 1999.

Ces études préalables permirent de constater de nombreux dysfonctionnements au sein du secteur de la justice burkinabé. dysfonctionnements purement institutionnels, problèmes d’accessibilité de la justice au commun des mortels, inefficacité en fin de compte de l’appareil judiciaire.

D’où la mise en place du plan d’action national de la reforme judiciaire(PANRJ), couvrant la période 2002-2006. " Ce plan d’action a un objectif global qui est de renforcer la place du pouvoir judiciaire au sein de l’état et de la société." a précisé Monsieur Nassa en introduisant la rencontre avec les journalistes.

A cet objectif global, il faut adjoindre des objectifs spécifiques : renforcer les institutions contribuant au bon fonctionnement de la justice, élargissement de l’accès à la justice, renforcement de l’efficacité de la justice sous l’angle des moyens (humains, matériels, financiers,etc.). Ces différents objectifs comportent des programmes à réaliser. Coût global de l’opération : plus de 21 milliards de Fcs Cfa. Auquel participe l’Etat burkinabé à hauteur de 35%, le reste étant assuré par des financements extérieurs dont l’Union Européenne.

Des 80 activités au programme du PANRJ, il ressort qu’un certain nombre des travaux sont achevés, d’autres vont bon train, et certains autres sont encore au stade d’étude ou de maquette, comme le projet de prison de haute sécurité.

S’il est possible de quantifier tous les résultats actuels du plan, les conférenciers ont fait remarquer que le Burkina Faso est passé du taux de un magistrat pour soixante-treize mille habitants, à celui de un magistrat pour quarante et six mille à ce jour, la "norme en la matière étant de un magistrat pour dix mille habitants.

En réponse aux cas de graves dysfonctionnements relevés par les journalistes, le Directeur du plan a répondu qu’un comité de suivi et de contrôle existe depuis 2002, sans toutefois nier que des problèmes d’exécution de certains marchés publiques existent effectivement, situation d’ailleurs observable dans bien d’autres départements.

Une situation "générale" à laquelle il convient de trouver une réponse adéquate : la bonne et diligente exécution des marchés publiques confiés aux entreprises...Les échanges ont également porté sur l’avancement des dossiers dits pendants, l’impact des programmes sur les populations, ce qu’attend effectivement le justiciable de sa justice.

Sibiri Sanou
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 4 mai 2005 à 14:53 En réponse à : > Réforme de la Justice : des avancées, des retards, des blocages

    Bonjour,

    Le fait que le burkina soit passé de 1 Magistrat pour 13000 habitants à 1 Magistrat pour 46000 habitants est je pense le fait que les autorités sous prétexte de contrôler la masse salariale...laissent les jeunes diplômés sur le carreau !!!
    Car avec une population aussi jeune, et le nombre de jeune diplômé qui sortent chaque année de l’UFR de Droit...le problème ne devrait pas se poser...Et oui au Burkina le gouvernement trouve que donner du travail à un jeune diplômé est hors de prix...mais vu ce que coûte un député !...il y a de quoi réfléchir !
    Nos autorité sont les premiers à pleurer quand il y a fuite des cerveaux...Mais que font ils concrètement ?...On se plaint qu’il n’ y a pas de Médecins, d’ Ingénieurs, etc... au Burkina mais que fait le gouvernement pour trouver un emploi décent à ces jeunes diplômés ?...Avant de pleurer devant les chiffres...dites vous que le salaire d’un député embauche 4 jeunes Magistrats (Ingénieurs ou Médecins)...le salaire d’un cadre à la retraite que l’on réquisitionne est sensiblement le double de celui d’un Magistrat (Ingénieur ou Médecin)...Alors pensez à la jeunesse et soyez moins égoïste...vous avez donnez...laissez les jeunes apporter leur contribution...Sinon....Si...Vous ignorez la jeunesse alors, elle s’en ira car, avec la mondialisation, le boulot on le prend là ou il se trouve !!!...

    BURKINBI

    • Le 4 mai 2005 à 23:01, par Lefaso.net En réponse à : > Réforme de la Justice : des avancées, des retards, des blocages

      Bonjour,

      Il y avait une erreur dans le texte, qui a été corrigée : on est passé d’un magistrat pour 73 000 habitants à un magistrat pour 46 000 habitants.

      Quant à votre commentaire, c’est, bien sûr, votre point de vue

      C. Paré

      • Le 6 mai 2005 à 10:34 En réponse à : > Réforme de la Justice : des avancées, des retards, des blocages

        Bonjour,

        Ok pour l’erreur...mais tout compte fait mon analyse tient la route et le problème de gestion de l’emploi au niveau des jeunes diplômés reste posé...Je viens de voir que le dernier conseil des ministres prend en compte une partie des questions soulevées dans mon analyse précédente...et j’en suis ravi !!!
        Mais je suis d’avis que l’on pourrait dégager des ressources pour créer des emplois et doter la fonction publique de jeunes cadres en répartissant au mieux les richesses nationales...Et oui !!!...j’ai en mémoire une analyse d’un journaliste (BURKINABE) qui nous faisait savoir lors de la polémique sur le salaire des députés que il était anormal qu’il soit 30 fois supérieur au SMIG Burkinabè...En France un Ministre touche 15000 Euros, le SMIG est de 1100 Euros...quoi de plus normal...vu ses responsabilités et le statut social dû à la fonction qu’il occupe...mais que au Burkina nos élus exagèrent dans leurs traitement salarial et fassent fit des réalités économiques de notre chère patrie c’est écoeurant...500000 Francs CFA...serait un salaire raisonnable pour un député pas LE DOUBLE !!!...Avec la différence on peut créer des emplois il ne faudrait pas que nos institutions deviennent un poids pour le contribuable Burkinabè...Cordialement,

        BURKINBI

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