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L’or au cœur du social : La fondation Avocet pour le Burkina soucieuse du bien-être des communautés riveraines de la mine d’or d’Inata

Publié le vendredi 22 avril 2016 à 00h10min

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L’or au cœur du social : La fondation Avocet pour le Burkina soucieuse du bien-être des communautés riveraines de la mine d’or d’Inata

Heureuses et soulagées ce mardi 19 avril 2016, c’est ainsi que se disent les populations des villages de Tiahiguel, Filio, Gomdé et environs, zones d’intervention de la mine d’or d’Inata, localité située dans la province du Soum (à environ 280 Km au nord de Ouagadougou). La raison : elles bénéficient une fois de plus, d’infrastructures sanitaires, éducatives, hydrauliques et de matériel médical offerts par la Fondation Avocet pour le Burkina (FAB). Présidée par le gouverneur de la région du sahel, Lallé Djibril, la cérémonie de remise des différentes infrastructures, a été marquée par l’inauguration du dispensaire du village de Tiahiguel.

Jadis en banco, loin des commodités d’un centre médical moderne, c’est désormais dans un dispensaire construit en matériaux définitifs, électrifié en énergie solaire, doté de matériel médical et d’un dépôt de médicaments essentiels génériques, que les habitants du village de Tiahiguel et environs, viendront se faire soigner.
« Le nouveau dispensaire va améliorer nos conditions de travail. Ce qui permettra d’accroître la fréquentation et de renforcer la prise en charge des patients » a laissé entendre Antoine Bamogo, major du centre de santé de Tiahiguel.
Un soulagement pour ces populations et également celles des villages de Gomdé, qui disposent maintenant d’une maternité en plus du dispensaire déjà réalisé par la FAB.
Electrifié et équipé à l’instar des centres de santé de Tiagiguel et de Gomdé, celui de Filio dispose également des mêmes commodités avec une salle d’hospitalisation. Il s’agit là, d’un présent offert par la FAB dans cette zone enclavée, sous-équipée en infrastructures.

Créée en 2011, la FAB intervient dans les différentes localités impactées par les activités d’opérations minières des sociétés des mines de Bélahourou (SMB), de Goldbelt et le groupe Avocet mining. L’Objectif principal de cette aide sociale, est de doter les villages environnants d’infrastructures et d’équipements qui contribuent à améliorer le cadre de vie des populations, en facilitant l’accès aux services de base, levier de tout développement. Et pour ce présent don, dont la FAB n’est pas à son premier geste dans les secteurs d’intervention que sont : la santé, l’éducation et la formation professionnelle, l’approvisionnement en eau potable, le développement de l’économie locale à travers les activités génératrices de revenus, la fondation n’a pas du tout lésiné sur les moyens. Ainsi, le coût total des investissements dans le domaine de la santé s’élève à 61 474 209 francs CFA. Partenaire de la FAB et fournisseur exclusif en carburant de la mine d’or d’Inata, Total Burkina a exprimé son engagement à soutenir les populations locales, en offrant un chèque et des lampes solaires pour un montant global de 8 897 757 de FCFA.

Des dons appréciés à leurs justes valeurs par Amadou Maïga, porte-parole des bénéficiaires et représentant du village de Tiahiguel. « Je remercie la FAB et précisément la SMB, pour les nombreuses réalisations dans les différents villages. Je souhaite qu’il y ait une entente permanente entre les différentes parties, et qu’en cas de difficulté, il y ait des négociations. Ceci étant dans l’intérêt de l’entreprise et des communautés riveraines. Je souhaite une prospérité à l’entreprise » a-t-il signifié.

Le premier responsable de région, Lallé Djibril, pour sa part, a tenu à remercier la FAB pour la réalisation de ces infrastructures, qui viennent renforcer les différentes actions entreprises par le gouvernement. Le directeur de la responsabilité sociale de la SMB, Eric Kusi Kossongonona quant à lui, inscrit ces actions dans le cadre de la responsabilité sociale de l’entreprise. « Au-delà des infrastructures sanitaires, nous avons réhabilité et financé la construction de salles de classes, augmenté les points d’approvisionnement en eau potable. C’est une façon de montrer que les sociétés minières contribuent au développement durable des communautés riveraines de leur zones d’interventions » a-t-il expliqué.

De nombreux investissements

137 401 209 francs CFA, c’est la somme injectée par la FAB dans les différents secteurs de développement, au profit des communautés riveraines de la mine d’or d’Inata au titre de l’année 2015. Outre le secteur de la santé, la fondation a fait de l’éducation, un secteur prioritaire. A cet effet, la FAB a appuyé financièrement les villages de Tiahiguel et Filio pour la construction de deux salles de classes supplémentaires et celui de Sona, pour un centre d’alphabétisation. Elle a aussi contribué à l’électrification à l’énergie solaire de 9 salles de classes. Le but étant d’encourager les jeunes à s’inscrire aux cours du soir. A ce sujet, le directeur de la responsabilité sociale de la SMB souligne : « Après la journée de planification avec les communautés, nous nous sommes rendus compte que de nombreux élèves ont des difficultés pour poursuivre leurs études secondaires après le certificat d’études primaires. L’établissement le plus proche étant à 50 km, nous avons décidé de construire en octobre prochain, un établissement d’enseignement général ».
Par ailleurs , la question de l’employabilité et la formation professionnelle n’étant pas en reste, la fondation a permis à 160 jeunes des communes de Tongomayel, Koutoukou et Arbinda, communes affectées par les activités de la mine, de bénéficier d’une opération permis de conduire.

Et que dire de « l’or bleu », une denrée rare dans cette région du sahel. Toujours au titre de l’année 2015, la fondation a soulagé les communautés riveraines avec 5 forages équipés de pompes à motricité humaine (PMH) et réhabilités 11 autres. Ce qui a permis selon le directeur de la responsabilité sociale de la SMB, à 90% des populations de la zone d’intervention, d’avoir accès à l’eau potable selon les critères définis par le programme national d’approvisionnement en eau potable et assainissement (PNAEPA). En référence au PNAEPA, le taux de couverture de la zone en eau potable était de 63% en 2013.
L’appui du gouvernement sollicité

En dépit des efforts consentis dans le domaine, l’absence du liquide précieux reste une évidence dans la zone. « Nous remercions la SMB pour les différentes œuvres réalisées à notre profit. La mine a mis à notre disposition, des centres de santé, des écoles, des forages, des logements et des latrines pour les enseignants et les agents de santé. Cependant, le manque d’eau se fait toujours sentir. Le débit est faible, les coupures d’eau sont récurrentes et le système de pompage nécessite deux à trois personnes. En dehors de l’aide de la fondation, nous sollicitons l’aide de l’Etat » a indiqué Kindo Sita du village de Gomdé.
Belem Sarate du village de Gomdé s’inscrit dans cette même dynamique. Si elle applaudit des deux mains la construction de la maternité parce que « avant, les femmes accouchaient à domicile ou dans une maternité située à une vingtaine de kilomètres du village », elle exprime une insatisfaction pour la question d’approvisionnement en eau potable. De son avis, l’offre en matière d’eau est très minime par rapport aux besoins des différentes communautés. Et à ce sujet, le mode d’installation des habitations des usagers, expliquerait en grande partie, la difficulté d’accès aux infrastructures. Il s’agit en effet, de villages ou de hameaux de cultures, souvent distancés les uns des autres.

La responsabilité sociale ne semble pas un vain mot pour la mine d’or d’Inata. A cet effet, depuis la création de la FAB à nos jours, la fondation a investi la somme de 389 151 117 francs CFA, au profit des communautés affectées par les activités de la mine d’or. Il reste maintenant aux populations riveraines de s’approprier ces différentes infrastructures et d’en faire bon usage, pour les besoins des communautés bénéficiaires et des générations futures.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

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