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Banque Mondiale : Le Ministre Jacob OUEDRAOGO plaide la cause du Programme Initiative pour l’Irrigation au Sahel d’un montant de 7 milliards de dollars US

Publié le mercredi 20 avril 2016 à 23h38min

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Banque Mondiale : Le Ministre Jacob OUEDRAOGO plaide la cause du Programme Initiative pour l’Irrigation au Sahel d’un montant de 7 milliards de dollars US

Au cours des travaux d’un panel tenu le 14 avril 2016 au sein de la Banque Mondiale à Washington, D.C aux Etats Unis d’Amérique, cette institution a accordé un montant de 173 millions de dollars US pour le financement de la première phase de l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel d’un coût total de 7 milliards de dollars US.

Le programme Initiative pour l’Irrigation au Sahel a pour ambition de porter les superficies actuellement aménagées de 400.000 hectares de la zone du programme à 1 million d’hectares à l’horizon 2022. Par ailleurs, les participants ont procédé à la validation du cadre stratégique de l’Initiative qui constitue dorénavant le référentiel et l’instrument d’orientation pour le développement du sous-secteur de l’irrigation au Sahel.

Le Programme initiative pour le Sahel a été lancé le 31 Octobre 2013 à Dakar au Sénégal au cours d’un forum de haut niveau sur l’Irrigation au Sahel. Le CILSS (Comité permanent Inter‐états de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel) a été mandaté par les Etats concernés (Tchad, Mali, Mauritanie, Niger et Sénégal) pour élaborer un programme dénommé Sahel Irrigation Initiative Program (SIIP) pour la mise en œuvre de cette déclaration avec l’appui de la Banque Mondiale, des États, et de plusieurs autres partenaires techniques et financiers.

Les ambitions pour le développement de l’irrigation au Sahel ont été déclinées au cours du panel de Washington par le Ministre de l’Agriculture et des aménagements hydrauliques du Burkina Faso, Monsieur Jacob OUEDRAOGO , porte-parole des ministres en charge de l’agriculture des six (6) pays parties prenantes. La rencontre de Washington a connu la participation d’éminents acteurs du sous-secteur de l’agriculture irriguée au Sahel dont le Vice-président de la Banque Mondiale chargé de l’Agriculture, des ministres sectoriels et de l’Economie et des Finances des six(6) pays concernés, des représentants des partenaires techniques et financiers, des institutions de recherche, des représentants des organisations professionnelles agricoles, etc.. Leurs échanges ont permis d’aboutir à de fortes décisions en vue de l’accélération du rythme des investissements dans le sous-secteur de l’agriculture irriguée au Sahel, pour atteindre le double objectif d’un million d’hectares irrigués et performants (durabilité, efficience, contribution à la sécurité alimentaire, à la résilience et aux revenus) à l’horizon 2022.

En sus, les participants ont cherché l’adhésion des partenaires techniques et financiers en vue d’une part, pour un accroissement rapide et substantiel des investissements dans le secteur de l’irrigation et d’autre part, pour l’option d’une vision holistique du développement de l’irrigation au Sahel prenant en compte les intérêts divers des acteurs et de l’ensemble des conditions nécessaires à une durabilité des systèmes irrigués. La Banque Mondiale et plusieurs autres partenaires techniques et financiers ont réaffirmé leur disponibilité.

Au cours de son séjour à Washington, et pour le compte de son pays, le Ministre Jacob OUEDRAOGO a eu une série de rencontres bilatérales avec les équipes-pays de la Banque Mondiale pour apprécier ensemble l’état du portefeuille des projets du secteur de l’agriculture financés par celle-ci. Le Ministre s’est dit satisfait de la mobilisation de 30 millions de dollars US en faveur du secteur de l’élevage et de l’instruction imminente de nouveaux projets qui toucheront le domaine de l’agro-industrie, du renforcement des capacités de résilience aux effets des changements climatiques, la création d’emplois pour les femmes et les jeunes et la problématique de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle.

Monsieur Jacob OUEDRAOGO a aussi plaidé auprès de la Banque Mondiale pour un financement additionnel du « Projet d’Amélioration de la Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest (PPAO) », un outil essentiel de développement et de vulgarisation de technologies agricoles (amélioration variétale et génétique, mécanisation, renforcement de capacités). Par ailleurs, le Ministre a indiqué que la Banque Mondiale s’est engagée à appuyer son département pour l’organisation d’un atelier de réflexion, d’identification d’axes prioritaires d’intervention pouvant alimenter la construction du Programme National du Secteur Rural (PNSR) et au niveau supra au Plan National de Développement Economique et Social (PNDES) qui vont constituer les référentiels de développement du Burkina Faso.

Enfin, et toujours dans le cadre des réunions de printemps du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque Mondiale des 15, 16 et 17 avril 2016, le Ministre Jacob OUEDRAOGO s’est joint à Madame le Ministre de l’Economie, des Finances et du Développement Madame Hadizatou Rosine COULIBALY/SORI pour une réunion, le jeudi 15 avril 2016, avec l’équipe -pays de la Banque Mondiale. Au cours de cette rencontre, les deux parties ont passé en revue l’état de financement d’un certain nombre de projets en cours d’exécution ou en instruction au Burkina Faso.

Pierre WAONGO
Attaché de presse
Ambassade du Burkina Faso/Washington, D.C

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Vos commentaires

  • Le 21 avril 2016 à 09:11, par Naaba En réponse à : Banque Mondiale : Le Ministre Jacob OUEDRAOGO plaide la cause du Programme Initiative pour l’Irrigation au Sahel d’un montant de 7 milliards de dollars US

    J’invite le ministre de l’agriculture du Burkina a effectuer une visite des périmètres aménagés par le Mali sur l’axe Ségou, Niono Diabaly, c’est un véritable exploit ; près 160 km de canal d’irrigation.
    je suis un militaire burkinabé en mission au Mali, à vrais dire, j’ai des pincements au cœur et en même temps content du peuple malien pour cet exploit.
    Il nous faut de grandes réalisations comme ça au Burkina. Il parait que c’est le millénium challenge qui l’a réalisé pour le Mali. Nous au Burkina , on négocie pour construire des mairies et quelques routes. C’est vraiment dommage. Le peuple ne demande que de très grandes superficies irrigables pour travailler ; c’est par là que viendra le développement du Burkina Faso
    .

  • Le 21 avril 2016 à 11:47, par Danton En réponse à : @Naaba

    Bonjour Naaba. Entièrement d’accord avec vous. On a l’impression que les 250 milliards du MCA n’ont pas vraiment été utilisés où il fallait. Vive le Burkina Faso ! Danton.

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