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Secteur des énergies au Burkina : Les professionnels en ordre pour mieux faire face aux défis

Publié le dimanche 17 avril 2016 à 08h00min

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Secteur des énergies au Burkina : Les professionnels en ordre pour mieux faire face aux défis

Après maintes rencontres d’analyses de la situation qui prévaut dans leur secteur, les professionnels de l’énergie ont décidé de conjuguer leurs efforts afin de mieux répondre aux nombreux défis qui se posent en la matière au Burkina. Fort de leur réflexion « qu’il n’y a pas de développement sans énergie », ils ont concrétisé leur intention dans l’après-midi de ce samedi, 16 avril 2016 à Ouagadougou par la mise en place d’une structure appelée Association des professionnels des énergies et télécoms du Burkina (APET-BF) pilotée par un bureau de neuf membres.

C’est à l’issue d’une assemblée générale qu’a été mise en place la structure pour, confie-t-on, défendre le secteur et mieux répondre ainsi aux attentes des populations en la matière. Pour le président de l’APET-BF, Emile Ouédraogo, il s’agit de ‘’faire en sorte à mieux jouer notre rôle et accompagner la politique nationale en matière d’énergies aux fins de contribuer au bien-être des consommateurs, des populations’’. De l’avis de M. Ouédraogo, il y a nécessité à encadrer et former les acteurs pour faire face aux besoins actuels. « L’association va promouvoir tout ce qui est énergie et défendre nos intérêts pour mieux contribuer au développement. Il s’agit également par-là, de défendre les intérêts des PME/PMI sur le marché, en participant à certains appels d’offres auxquels on n’a jusque-là pas accès ; plaider pour l’accès des appels à tous. Nous sommes nombreux dans le secteur et cette organisation permettra d’assainir en même temps le milieu. Car, ils sont nombreux, ceux-là qui se disent techniciens en la matière, qui exercent et ce sont les populations qui en pâtissent », a expliqué le président de la toute nouvelle structure, Emile Ouédraogo. A l’en croire, au niveau des appels d’offres, les petites et moyennes entreprises sont toujours défavorisées de par les critères de la plupart des offres, généralement focalisés sur les chiffres d’affaires et des critères autres que ceux liés aux compétences. Une situation qui, déplore-t-il, maintient les PME/PMI dans un état de précarité ; ce qui ne rend pas service non seulement au secteur mais également à l’esprit de promotion de l’entreprenariat.

Pour les géniteurs de l’APET-BF, l’initiative va aussi permettre de mieux accompagner les acteurs en renforcement de capacités. « Nous sommes animés d’une volonté d’apporter notre pierre au secteur auquel nous appartenons et permettre aux partenaires et aux populations d’avoir des répondants fiables. Ce cadre va donc permettre de regrouper les membres pour discuter des problèmes qui se posent à nous. L’un de ces défis, c’est le renforcement de capacités au sein des structures membres de l’association. C’est pourquoi, je félicite ceux qui ont d’ores et déjà adhéré à ce cadre fédérateur », a soutenu le responsable au partenariat et au renforcement des capacités de l’APET-BF, Salia Sanou.

« On dit que le développement passe par l’énergie. (…). Suite à l’analyse que nous avons faite…, il y avait un vide et il fallait s’organiser pour proposer aussi des solutions aux différents usagers qui, de plus en plus, sont exigeants (ce qui est normal) et nous pensons qu’à travers ce cadre, nous pouvons apporter des solutions pour accompagner la politique nationale par rapport à la problématique de l’énergie qui se pose chaque jour au Burkina », a indiqué M. Sanou.
Selon les responsables de l’APET-BF, toute entreprise qui évolue dans le domaine de l’électricité et des télécoms, qui respecte la réglementation vis-à-vis de l’administration (registre de commerce, numéro UIFU, numéro employeur, etc.) peut être membre de l’organisation.

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net

Bureau national de l’APET-BF :

- Président : Emile Ouédraogo, (General Electric Burkina)
- Vice-Président : Pascal B.Kafando, (Net_ELC)
- Secrétaire Général : Carl Frank Nikiéma, (Gad General Electric)
- Secrétaire adjoint : Aimé Nicaise Lago, (CIES)
- Trésorier général : Thomas D. Lankoandé, (E.T.E.B.I)
- Trésorier adjoint : Issouf Guébré,(E.A.T.E)
- Secrétaire à l’Information et à l’organisation : Léonidas Lougué, (LSI-ICS)
- Secrétaire à l’Information et à l’organisation adjoint : Koussé Karim, (E.D.S.E)
- Secrétaire au partenariat et au renforcement des capacités : Salia Sanou, (S.O.T.E.E.M.A)

1erCommissaires aux comptes : D.Amos Nadienga (Talent Services)
2ème Commissaire aux comptes : Souleymane Nacro(E.D.S.E)

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Vos commentaires

  • Le 17 avril 2016 à 19:10, par le citoyen En réponse à : Secteur des énergies au Burkina : Les professionnels en ordre pour mieux faire face aux défis

    Belle initiative car il était temps. bon vent à vous pour le bonheur du consommateur.

  • Le 17 avril 2016 à 19:13 En réponse à : Secteur des énergies au Burkina : Les professionnels en ordre pour mieux faire face aux défis

    SALIA SANOU, c’est pas le maire de bobo j’espère !

  • Le 17 avril 2016 à 21:35, par GUETBA En réponse à : Secteur des énergies au Burkina : Les professionnels en ordre pour mieux faire face aux défis

    Toutes mes félicitations pour ce regroupement des acteurs des énergies. Il était temps car voilà un secteur important du développement qui devrait être également un secteur pourvoyeur d’emplois et de richesses mais qui se retrouve être le concentré de tous les problèmes possibles que peut vivre un entrepreneur. Ces problèmes ont pour noms :
    - manque de transparence dans la gestions des appels d’offres (affairisme excessifs, chiffres d’affaires excessifs demandés aux soumissionnaires)
    - dossiers techniques mal montés (surtout dans l’électricité bâtiment) par les cabinets d’étude qui sont tous du génie civil qui imposent leur amateurisme aux professionnels du secteurs
    - la non séparation systématique de la spécialité comme corps d’Etat à part entière dans les appels d’offres (en bâtiment et surtout les éclairages publics dans lesquels les entreprises du secteur sont soumises aux dures lois de la sous-traitance avec les entreprises de génie civil aux prix dérisoires). Tout cela au grand dame des agréments techniques accordés à nos entreprises respectives par l’Etat pour exercer le métier,
    - l’exclusion des professionnels du secteurs de la sous traitance avec les sociétés minières au profit d’entreprises étrangères (de la sous-région et du Maghreb surtout) avec un silence coupable des autorités
    - l’inactivité du syndicat face à tous ces problèmes.

    De ce qui précède, cette nouvelle structure est la bienvenue et devrait prendre attache sans délais avec le syndicat en vu d’élaborer une plate-forme d’actions commune pour trouver des solutions aux problèmes et favoriser une émergence durables des entreprises professionnelles du secteur.

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