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Assemblée nationale : 4 milliards de francs pour lutter contre les criquets pèlerins

Publié le mardi 3 mai 2005 à 08h06min

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L’Assemblée nationale a adopté, en sa séance du jeudi 28 avril 2005, deux projets de loi. Le premier est relatif à la ratification de l’accord pour l’encouragement et la protection de l’investissement conclu le 25 mai 2004 à Kampala (Ouganda) entre le Burkina Faso et le Fonds OPEP pour le développement international.

Le deuxième projet de loi avait trait à la ratification de l’accord de crédit de développement conclu entre notre pays et l’Association internationale de développement (IDA) pour le financement du projet d’urgence de lutte contre les criquets pèlerins en Afrique.

Réunis dans la soirée du jeudi 28 avril 2005 sous la présidence de M. Oubkiri Marc Yao, 1er vice-président de l’Assemblée nationale, les députés ont adopté à l’unanimité des 82 votants les deux projets de loi présentés par la Commission des affaires étrangères et de la défense (CAED). Ils ont autorisé la ratification de l’accord de crédit de développement conclu entre le Burkina Faso et l’Association internationale de développement (IDA) pour le financement du projet d’urgence de lutte contre les criquets pèlerins en Afrique. Un financement donc pour enrayer le péril acridien.

En effet, après 15 ans de rémission, le fléau acridien s’est manifesté au cours de la campagne agricole 2004-2005 dans plusieurs pays de la sous-région dont le Burkina Faso. En vue d’éradiquer le fléau, l’ensemble des pays touchés a saisi la Banque mondiale pour la mise en place d’un programme sous-régional de lutte anti-acridienne assorti d’une phase d’urgence de renforcement des actions qui ont été menées dans les différents pays. C’est à ce titre qu’un projet national a été élaboré. Le coût total du projet dont l’exécution est prévue pour 4 ans est estimé à 4 milliards 200 millions de FCFA qui seront financés sur la base d’un prêt de la Banque mondiale.

La contribution de l’Etat estimée à 700 millions de FCFA sera constituée par les droits et taxes. Le projet a pour objectif de renforcer la capacité de notre pays par la préparation et l’exécution de programmes et actions visant à prévenir, contrôler et lutter contre l’infestation du criquet pèlerin sur le territoire national. Aussi il vise à atténuer l’impact économique, environnemental et social, notamment sur la production agricole, l’élevage et les disponibilités en vivre.

Ratification de l’accord de Kampala

Avant d’adopter le projet de loi sur le financement du projet d’urgence de lutte contre le criquet pèlerin, les parlementaires ont au préalable examiné celui portant autorisation de ratification de l’accord pour l’encouragement et la protection de l’investissement conclu le 25 mai 2004 à Kampala entre le Burkina Faso et le Fonds OPEP pour le développement international. A l’unanimité des 82 votants, ils ont donné leur assentiment pour la ratification de cet accord.

Selon le gouvernement, la conclusion de l’accord pour l’encouragement et la protection de l’investissement entre le Burkina Faso et le Fonds OPEP vise à donner un "signal fort" à la communauté internationale de l’engagement du pays à mettre en place un environnement favorable et stable susceptible d’attirer l’Investissement étranger direct (IED). Les effets bénéfiques de l’IED dans les pays d’accueil sont l’apport des capitaux, des technologies et des compétences ainsi que l’amélioration de l’accès au marché mondial.

En conclusion, le gouvernement note que la ratification de cet accord contribuera à la promotion des investissements du Fonds OPEP au Burkina Faso. De même selon l’exécutif, "l’objectif d’un développement économique durable commande la conclusion d’un maximum d’accords susceptibles de drainer l’investissement étranger direct dont les effets bénéfiques sont multiformes sur le plan économique notamment l’insertion de notre système productif au marché mondial".

Les ministres Seydou Bouda de l’économie et du développement et Alphonse Bonou des ressources animales se sont succédé à la "barre" pour défendre chaque projet de loi, chacun dans son domaine.

Bachirou NANA
Sidwaya

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