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Éducation nationale : journée continue à l’école primaire, faut-il en rire ou en pleurer ?

Publié le mercredi 13 avril 2016 à 23h35min

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Éducation nationale : journée continue à l’école primaire, faut-il en rire ou en pleurer ?

Le mardi 12/04/2016 à 15h, j’ai suivi une émission de Oméga Fm en langue mooré sur la mise en œuvre de la journée continue au niveau des établissements de l’éducation de base. Une fois n’est pas coutume, je soutiens la position du Syndicat national des Travailleurs de l’Éducation de Base (SYNATEB), dont le représentant à l’émission, monsieur Patrice OUEDRAOGO, tout comme la plupart des intervenants, a dénoncé la mesure instituée par arrêté conjoint no2015-0004/MENA/MFPTSS du 11 janvier 2016.

Après pratiquement une dizaine de jours de mise en œuvre, cette mesure semble faire le lit de la polémique au sein de l’opinion nationale. En cette période sensible, il faut éviter de réveiller l’émotivité du peuple dans une polémique stérile en versant au débat des arguments purement administratifs et scientifiques.

En effet, à l’instar de beaucoup d’autres décisions sous la Transition, bien que guidées parfois par de bonnes intentions, il semble qu’on puisse reprocher à cette décision la faiblesse de son éventuelle étude de faisabilité avant sa mise en œuvre. Cela fera sourire peut-être, mais tout porte à croire qu’il y a eu sous la Transition, une tentative de récupération d’une certaine image, par l’implémentation d’une méthode d’action politique dont nous sommes très souvent nostalgique, sans pour autant souhaiter qu’elle s’applique à nous en tant que citoyen d’un État de droit.

Or, si justement nous repoussons avec force cette éventualité, c’est parce que chaque citoyen burkinabè prend de plus en plus conscience de ce qu’est le concept d’intérêt général et de l’organisation de sa satisfaction autour de ce qu’il est convenu d’appeler le service public, à travers sa défense, chaque fois qu’il est affecté, et de la veille que nous organisons dans ce sens à cause de notre phobie de le voir remettre en cause.

Dans le cadre de l’enseignement de base, ce service public spécifique consiste, dans sa fonction, à garantir, conformément à l’engagement de l’État, à tout enfant de 6 à 16 ans, le droit d’être éduqué selon les normes et standards internationalement admis.

En décidant d’instaurer cette mesure de journée continue dans les écoles du préscolaire et du primaire, la motivation de l’État à viser, de façon noble, la satisfaction d’un principe des lois de Rolland, celui de la mutabilité dans le cadre du service public de l’éducation. Sauf qu’en voulant satisfaire à l’adaptation de cet aménagement consenti aux autres travailleurs de l’Administration publique, l’État s’est simplement rendu auteur d’une atteinte grave au principe de la satisfaction de l’intérêt général, en créant une confusion entre le moyen de mise en œuvre du service public (les agent publics) et l’objet de l’intérêt général (l’enfance) vers qui doit être destinée cette éducation pour construire l’avenir du pays.

Il se soulève ici une question de droit qui exige de clarifier, dans un contexte conflictuel d’intérêts, ce qu’il convient de concevoir comme intérêt général, dans le cadre de l’accomplissement d’un service public administratif (celui de l’éducation) aussi inconfortable à déterminer par un gestionnaire public stratégique.

À défaut de pouvoir concilier deux logiques, dans la recherche de la satisfaction de l’intérêt général, au sens de celui des bénéficiaires et l’intérêt général au sens des acteurs chargés de sa mise en œuvre, l’État a simplement voulu faire des économies sur le dos des enfants, sans tenir compte des préjudices qu’ils sont susceptibles de subir. Du coup, il a rendu la mise en œuvre de cette disposition assez problématique dans un État de droit véritable. En effet, la garantie de continuité du service public exige des dispositions qui excluent toute discontinuité gênante ou pénalisante pour le bénéficiaire du service public.

Ce principe est respecté dans la forme et pour la journée de travail, parce que le temps journalier nécessaire, pour garantir à l’enfant les acquis scolaires nécessaires à la construction d’un bon citoyen instruit, en fin de processus, est respecté. Il s’agit ici des 6 h 30 mn journalier d’apprentissage, plus la journée particulière de 4 h 30 le mercredi qui donnent au total une semaine hebdomadaire de 30 h 30 mn.

Dans le fond, c’est un tout autre débat ! Certes, les articles 5 et 6 proposent les aménagements à la mesure. L’article 6, lui, prévoit que « dans les localités affectées par les intempéries climatiques, lorsque les circonstances l’exigent, les horaires peuvent être fixés par arrêté du Gouverneur territorialement compétent sur proposition de son directeur régional de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation ». Mais cela semble plutôt une disposition pour couvrir, d’une part, le manque d’attention de l’État d’œuvrer à éviter une rupture d’égalité dans la continuité du service public de l’éducation, en garantissant les conditions de concentration nécessaires pour recevoir un enseignement journalier continu, et d’autre part, pour éviter une mauvaise appréciation des usagers dont les besoins en service public d’éducation doivent être comblés. Ce sont justement ces derniers besoins qui sont indexés dans le cadre du principe de l’adaptation permanente des prestations aux besoins des usagers (les enfants d’âge scolaire).

En d’autres termes, on peut dire que l’État a manqué ici de discernement pour comprendre que l’intérêt général doit être exclusivement rattaché à l’intérêt général ayant suscité la création du service public de l’éducation, c’est-à-dire l’intérêt général plus pragmatique de l’enfant, au lieu de le lier à l’intérêt des acteurs de sa mise en œuvre, au risque de se confondre à un intérêt partisan, particulier, à partir du moment où ceux-ci peuvent être défendus en corporations (syndicats, etc.).

Si l’on en arrive à cette éventualité, ce serait confondre l’application de la journée continue à un phénomène de mode qui dévie le service public de l’éducation de la satisfaction de l’intérêt général. D’ailleurs, que penser d’autre s’il nous revient des cas d’enfants qui, dans la quête de nourriture à la pause à midi, s’exposent à plusieurs périls, l’absence d’organisation de permanence pour assurer leur garde pendant l’interclasse, les effets néfastes de l’insolation sur leurs fragiles organismes (sommeil, faible concentration, trouble de la mémoire et parfois le souci de la faim, etc.). si l’on y tient, on peut explorer deux alternatives : réserver la journée continue en période propice (octobre à février) pour les organismes des enfants et la journée discontinue pour la période non favorable (mars à juin), ou bien la supprimer carrément.

Deux questions de droit se posent : la continuité journalière du service public de l’éducation peut-elle et doit-elle se faire si elle présente un caractère gênant et pénalisant pour l’enfant ? L’intérêt général, dans le cadre du service public de l’éducation, peut-elle et doit-elle se mesurer à l’aune de l’intérêt de la ressource humaine chargée de sa mise en œuvre ou de celle de l’enfant ?

En tout état de cause, si une solution peut être trouvée dans le cas de l’utilisation de la ressource humaine, à travers le jeu de l’indemnisation pour la sujétion faite à l’agent public d’accomplir ce service public, la solution pour l’enfant est exclusivement orientée vers l’obligation pour l’État de lui garantir le droit à l’éducation dans les conditions humainement acceptables par son organisme, dans le respect strict des droits universels de l’enfant. C’est pour cette raison que je pleure par exemple ce petit enfant de 6 ans, haut comme trois pommes, près de mon service, qui ne comprend pas pourquoi les adultes lui font endurer ce calvaire sous ce soleil brûlant d’une quarantaine de degré.

Ousmane DJIGUEMDÉ alias Ted TUINA
Oustehit@hotmail.fr / 78850370

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Vos commentaires

  • Le 13 avril 2016 à 16:40, par Yv En réponse à : Éducation nationale : journée continue à l’école primaire, faut-il en rire ou en pleurer ?

    Et quelle est votre solution ?

  • Le 13 avril 2016 à 16:48 En réponse à : Éducation nationale : journée continue à l’école primaire, faut-il en rire ou en pleurer ?

    M. DJIGUEMDÉ, motion de soutient. Mon enfant est dans un établissement privé qui a sauté sur l’occasion des journées continues depuis février comme s’il n’attendait que cela, certainement en sentant l’odeur de l’argent de la cantine scolaire qui va augmenter du fait du nombre croissant d’enfants contraints de s’y abonner et le relèvement du coût sous le prétexte que le jeudi est compris. je suis triplement désolé pour nos enfants :
    1 - pcq’on réduit leur temps de repos de midi nécessaire pour une bonne assimilation des enseignements du soir,
    2 - pcq’à le descente le soir l’enfant est tellement fatigué qu’il est difficile de lui faire réviser ses leçons
    3 - confidence d’une enseignante d’une classe de grande section, les soirs de cours la moitié de ses jeunes élèves dorment profondément malgré les pauses chants-danse qu’elle instaure pour les maintenir éveiller.
    Je reconnais que cette mesure arrange bien les parents qui ne sont plus obligés de faire la gymnastique de midi ou de récupérer leurs enfants à la fin du service, mais rendons nous vraiment service à nos jeunes enfants qui ont besoin de temps de repos plus long que nous ?????? et encore pour les écoles sans cantine, quel est le sort qui leur est réservé

  • Le 13 avril 2016 à 17:12, par ILB En réponse à : Éducation nationale : journée continue à l’école primaire, faut-il en rire ou en pleurer ?

    Tout changement est toujours douloureux. A une certaine époque, les écoles manquaient d’élèves du fait de la réticence des parents à inscrire leurs enfants ; il a fallu utiliser la manière forte. Aujourd’hui, ce sont les écoles qui refusent du monde.
    Ce n’est parce que c’est difficile d’observer la journée continue en changeant les habitudes, qu’elle est forcément mauvaise. On usera toujours de toutes sortes d’artifices pour justifier son refus de changement.
    Allons seulement !

  • Le 13 avril 2016 à 17:35 En réponse à : Éducation nationale : journée continue à l’école primaire, faut-il en rire ou en pleurer ?

    Bien vu mon frère, j’ai pitié de mon enfant qui après avoir quitté l’école à 12h très loin de chez lui arrive à la maison vers 12h30 sous un soleil de plomb et n’a que 30mn environ pour prendre son repas de midi et être en classe à 14h00. Sans oublier qu’il est pris par le sommeil car la digestion commence à ce moment. Quel rendement scolaire que cela impliquera !!!

  • Le 13 avril 2016 à 17:58, par Momo En réponse à : Éducation nationale : journée continue à l’école primaire, faut-il en rire ou en pleurer ?

    Tous les bons pédagogues prônent un rythme scolaire qui prend d’abord en compte, le rythme biologique de l’enfant (chronobiologie). Dans les "vrais pays", c’est ce qui se fait et Monsieur Google peut nous en dire plus. A l’école c’est l’enfant qui doit être au centre et non toute autre considération.

  • Le 13 avril 2016 à 19:26, par John Promise En réponse à : Éducation nationale : journée continue à l’école primaire, faut-il en rire ou en pleurer ?

    Bien vu, Monsieur. il ya lieu de faire la part des choses. Le souci d’économie ne doit pas perdre de vue le besoin spécifique des enfants qui n’ont d’autre souci que de recevoir l’instruction dans de bonnes conditions.
    A mon sens, il faut être réaliste et se poser la question suivante : est ce que la journée continue dans le domaine de l’éducation "arrange"vraiment les enfants ?? Puis supprimer la mesure dans la négative.
    Il faut éviter de mathématiser dans tous les domaines !!

  • Le 13 avril 2016 à 19:29, par Jeunedame seret En réponse à : Éducation nationale : journée continue à l’école primaire, faut-il en rire ou en pleurer ?

    Il faut s’en réjouir et tout louer. C’est une question d’habitude ; dis à ton petit enfant que mêmes les dimanches, il fait journée continue sous le même soleil à domicile sans périr. L’éducation c’est un tout. Et il suffit de bien servir le manger et l’eau à midi et tout est gagné. Ne cultivez pas l’esprit de paresse chez nous.

  • Le 14 avril 2016 à 07:31 En réponse à : Éducation nationale : journée continue à l’école primaire, faut-il en rire ou en pleurer ?

    Juste une contribution :
    J’ai juste lu l’introduction de votre article et les commentaires.

    Je suis ds une école privée des USA comme aide-enseignant, et voici comment ça se passe à peu près ici : (Je suis dans une classe de CP2.)
    - on reçoit les enfants de 7h à 8h (l’enfant peut amener son petit déjeuner pour le manger en ce moment)
    - les cours commencent à 8h
    - à 10h, 10h30, c’est le goûté de 10, 15 mns. (On reste en classe pour le gouter, mais libre de se lever parler à son voison etc.
    - à 13h, on va au refectoire pour le repas. Certains enfants amène leur repas de la maison, d’autres payent à la cantine. 20 minutes pour s’amuser(recréation) et 20 mns pr manger.
    - on remonte en classe pour finir la journée à 15h. Et les parents sont là pour chercher leur enfants.
    - pour les parents qui ne peuvent pas être là à 15h, l’école à un programme appelé "After school" où l’enfant peut rester jusqu’à 18h moyennant une contribution de ses parents.
    - Pas de sieste dans notre classe de CP2.
    c’est à la maternelle que les enfants dorment.

    - Mes propre enfants amènent leur petit déjeuner et leur gouter de la maison, et ils mangent à la cantine les midis. De temps en temps, je leur apporte des repas africains de la maison pour midi.

  • Le 14 avril 2016 à 07:36, par Yagbo En réponse à : Éducation nationale : journée continue à l’école primaire, faut-il en rire ou en pleurer ?

    Y a t-il des expériences réussies dans la sous-région ?

  • Le 14 avril 2016 à 08:13, par 8 En réponse à : Éducation nationale : journée continue à l’école primaire, faut-il en rire ou en pleurer ?

    une très belle analyse. internaute 2 à tout dit sur ce qui sepasse dans les écoles privées. le public l’enfant est laissé à lui-même, ce qui va baisser le niveau de nos enfants parce que l’état et ses commis veulent économiser. pauvre burkina faso !!!.

  • Le 14 avril 2016 à 08:15, par GUEULARD En réponse à : Éducation nationale : journée continue à l’école primaire, faut-il en rire ou en pleurer ?

    GUIGUEMDE, prochainement, va droit au but et évite les contorsions. Du 1er au 4ème paragaphe de ton écrit, tout est du salamalec, du brouhaha spéculatif. Ce n’est qu’au 5ème que tu commences à aborder le véritable sujet.

  • Le 14 avril 2016 à 08:28, par sanogo En réponse à : Éducation nationale : journée continue à l’école primaire, faut-il en rire ou en pleurer ?

    en plus les emplois de temps contiennent beaucoup d ’erreurs et les classes multigrades occultées

  • Le 14 avril 2016 à 08:46, par seydou baro En réponse à : Éducation nationale : journée continue à l’école primaire, faut-il en rire ou en pleurer ?

    Je suis d’avis avec jeunedame.c’est une question d’abitude faut que nous la changeons ont dois seulement exiger de l’etat la création de cantine dans tous les écoles. Qui permettront j’ en suis persuadé au enfants de se restaurer et mieux se reposer dans les écoles. Et éviter du coup l’insecurite des va et vient de l’ecole à la maison

  • Le 14 avril 2016 à 09:37, par WBO En réponse à : Éducation nationale : journée continue à l’école primaire, faut-il en rire ou en pleurer ?

    Mais pourquoi depuis l’instauration de la journée continue les enseignants ne se prononcent pas et nos vaillants pédagogues ne disent rien. Nous sommes entrain de basculer vers une autre étape de baisse du niveau des enfants. Dites vous que déjà en classe de 4è il y’a des élèves qui ne savent même pas écrire leur nom. où allons nous ?
    Pour mon frère des USA, il faut comprendre que le Faso est tout autre. il y’a des enfants qui doivent faire des km à pied pour rejoindre les écoles, revenir manger à la maison à midi et repartir le soir. Combien d’enfants partent à l’école avec un goutté au BF ? A l’exception des grandes villes comme ouaga et bobo.
    Les cantine ne sont pas au rendez vous. Même dans les écoles où il y’a la cantine beaucoup de parents ne peuvent payer. On ne dit pas que la journée continue n’est pas bonne mais il y’a un minimum à réunir avant de se lancer. Chaque chose à son temps.
    Souvent j’ai l’impression qu’au BF on prend les décisions en tenant compte uniquement de ceux qui vivent à Ouaga et le bas peuple est oublié.

  • Le 14 avril 2016 à 10:08, par teta En réponse à : Éducation nationale : journée continue à l’école primaire, faut-il en rire ou en pleurer ?

    merci jeunedame. je pleure l’Afrique en général et BF en particulier. pour ma part il ya aucun crime à instaurer la journée continue dans l’enseignement il suffit juste de relire les emplois de temps et de supprimer les matières très facultatives tels que les récitals et les chants au profit d’autres disciplines plus dynamiques telle que le jardin scolaire etc.. entre 15h et 14h il y’a juste une heure de différence. dans ses efforts bien que insuffisants l’Etat est arrivé a rapprocher l’école des élèves(moins de 1km dans la plupart des cas).avec l’ancien système les élèves reprenait la route pour certains à 14h pour d’autre à 14h30 (bien entendu avec des résultats toujours médiocres) donc avec la journée continue, si un élève de 12h à 14h n’a pas eu a manger cela s’inscrit dans le mode d’organisation ou la pauvreté d’antan de sa famille. soyons zen et osons souvent les changements.

  • Le 14 avril 2016 à 10:31, par Mamon Yélé En réponse à : Éducation nationale : journée continue à l’école primaire, faut-il en rire ou en pleurer ?

    Chaque pays est une usine dont les ouvriers sont sa population, avec un comportement systématisé dès la naissance. Dès son berceau, le nourrisson du fonctionnaire s’adapte rapidement à ne téter (après la tétée du matin) qu’après 12 h 30 dès ses trois premiers mois (après le congé de maternité). Il s’adapte très vite à ce rythme, son organisme adopte un horloge interne de même chez la mère, l’instinct ou réflexe de tendre le sein se rythme au calendrier de ses occupations.
    Si nous devons rendre la journée continue permanente et rentable, il faut qu’elle entre dans nos mœurs et soit un système d’éducation depuis l’étape nourrisson.
    A cinq ans nous autres enfants de cultivateurs courrions dès le matin derrière les montons pour ne rentrer que l’après midi sous le même soleil dont souffrent nos rejetons parfois à l’ombre de toits.
    Quel % représente ces mômes dont vous parlez pour être l’intérêt général ? L’intérêt général ne doit-il pas être celui accessible au plus grand nombre et non pas seulement une norme illusoire ?
    Ne faut-il pas reconnaitre que pour l’éducation il y a tant de particularités que l’option (choix politique partisan) doit créer un système pour tous quitte à créer des conditions ad hoc, (c’est dire par exemple les cantines et autres phases de sieste pour les plus petits ?).
    Au delà, chapeau bas pour votre style et votre plume.

  • Le 14 avril 2016 à 11:06, par AO En réponse à : Éducation nationale : journée continue à l’école primaire, faut-il en rire ou en pleurer ?

    Salut tout le monde. Chez moi, mes enfants ne se reposent pas la journée. Donc je ne vois pas les gens commencent à débattre.

  • Le 14 avril 2016 à 11:45, par COB En réponse à : Éducation nationale : journée continue à l’école primaire, faut-il en rire ou en pleurer ?

    Il est question d’équité :
    - des elèves sont sous paillotes pour les cours
    - des élèves ont de la tôle brûlantes au dessus de leur tête
    - certains ont la chance d’avoir du faux plafond
    - certains viennent à pied
    - d’autres à vélos
    - d’autres en voitures.....

    Et alors !!!!!

    Il faut arrêter de crier au desastre dès qu’il est question d’innovation !
    Est-ce une bonne idée que de voir des élèves déambuler sous le soleil de midi pour aller à la maison et revenir ?

  • Le 14 avril 2016 à 12:17, par Kaka En réponse à : Éducation nationale : journée continue à l’école primaire, faut-il en rire ou en pleurer ?

    jeune dame seret, la différence est que le dimanche, l’enfant n’a pas d’obligation à remplir, il peut courir du matin au soir sans manger, se reposer, alors qu’à l’école, il doit être efficace et même très efficace pour pouvoir suivre, écouter et accumuler les connaissances du maître à partir de 14 h.
    La contribution de l’internaute n°8 est valable uniquement pour les écoles privées de Ouagadougou et Bobo, même pas dans le public sur l’étendue de ces deux villes respectives. Allons seulement, continuons de tout copier sans tenir compte de nos réalités, d’ailleurs c’est ce qu’on fait depuis les supposées années d’indépendances...et après 50 ans et on est toujours à la traîne de ceux que nous imitons, sans pouvoir être à leur niveau de vie....

  • Le 14 avril 2016 à 15:20 En réponse à : Éducation nationale : journée continue à l’école primaire, faut-il en rire ou en pleurer ?

    Je soutiens cet écrit. Je suis farouchement contre cette mesure de journée continue à l’école primaire. Pesez le pour et le contre et vous verrez que la décision qui s’impose ne s’aurait être une journée continue pour les élèves du primaire.

  • Le 14 avril 2016 à 15:37, par SAWBARTHEL En réponse à : Éducation nationale : journée continue à l’école primaire, faut-il en rire ou en pleurer ?

    Ma contribution :
    Toute nouvelle mesure ou décision entraîne inévitablement des réticences ou des acclamations. Dans ce cas de figure, certaines déclarations ne sont pas constructives. Au lieu de critiquer, faisons des propositions afin de guider les décideurs. De mon point de vue, cette mesure est salutaire . Disons-nous la vérité.
    Combien d’enfants (élèves) font la sieste à midi ?
    Ce n’est pas à cause de la journée continue que les enfants sont si fatigués qu’ils n’apprennent pas leurs leçons après les cours. Même sans la journée continue, ils n’apprenaient pas leurs leçons. Donc ce n’est pas la journée continue qui va contribuer à baisser d’avantage le niveau des élèves. La baisse du niveau des élèves est liée en partie à nous-mêmes en tant que parents. Combien sommes-nous à avoir le temps pour suivre nos enfants (discipline, travail...). C’est facile de critiquer les autres mais soyons responsables.
    En matière d’expérimentation dans la sous-région, je crois beaucoup de pays y sont depuis longtemps : Bénin, Togo etc
    Le seul problème que je vois pour le moment c’est le manque de cantine qui oblige certains enfants à braver la chaleur pour rentrer chez eux à midi. Encourageons donc l’État à nous aider dans ce sens la rentrée prochaine.
    Frères et sœurs burkinabè, cessons de nous lamenter et de nous apitoyer sur nous-mêmes de de contredire tout ce que l’État prend comme mesures et mettons-nous dans notre têtes que le gouvernement parfait n’existe nulle part. Ce sont des hommes comme nous avec leurs insuffisances, leurs limites. Faisons plutôt des critiques constructives qui pourrons les guider. Apportons chacun sa pierre pour la construction de l’édifice.

  • Le 14 avril 2016 à 15:38, par Mohamad Cisse En réponse à : Éducation nationale : journée continue à l’école primaire, faut-il en rire ou en pleurer ?

    pourquoi ; au Faso, nous sommes hostiles au changement, malgré la bonne portée de la chose. Tous les pays aspirant à son auto emmergence. Ya 20ans, l’asie était derrière l’Afrique. Ils sont à quel niveau maintenant ! grace au sacrifice et au dont de soi. Et cela dès le bas age. L’enfant est un etre qui se moule en fonction se la situation du moment. Donc laissons les enfants tranquille. Au lieu se mettre à leur place.

  • Le 14 avril 2016 à 16:06 En réponse à : Éducation nationale : journée continue à l’école primaire, faut-il en rire ou en pleurer ?

    Il faut arrêter de verser dans les théories inutiles. Au village, nous avons couru derrière des moutons, des ânes et des bœufs sous ce même soleil de 7H à 17H, jusqu’à l’age de 7 ans avant d’aller à l’école. Mais nous voici entrain de raisonner et de décrypter les ordi. L’intérêt général c’est l’intérêt de la majorité du public cible (les enfants). Sortez hors de Ouaga et Bobo et vous verrez que le Burkina Faso est un pays de savane où la majorité des enfants sont des fils de paysans ou de citoyens débrouillards. Les enfants de ceux-là, mangent à peine à midi et n’ont pas l’habitude de dormir entre 12H - 15H.
    Pour vous les bourgeois qui avez des enfants ayant ces habitudes là, éh bien ! Dites leurs que les règles ont changé. Les enfants ont une grande faculté d’adaptation plus rapide que les adultes.

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