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Situation nationale et réseaux sociaux : Ça vole dans tous les sens.

Publié le mercredi 13 avril 2016 à 00h10min

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Situation  nationale et réseaux sociaux : Ça vole dans tous les sens.

Le contexte post-insurrectionnel du Burkina Faso explique certainement les nombreuses réactions des internautes sur la toile, les réseaux sociaux et les médias en ligne. Si cela est à saluer, il est évident que certains internautes, sous le couvert douillet de l’anonymat des pseudonymes, se permettent tout, sauf à démontrer leur capacité d’analyse et d’argumentation de certains sujets sensibles abordés...

Le Burkina Faso revient de loin et même de très loin. Après l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014 et le coup d’État manqué du Général Gilbert Diendéré du 15 septembre 2015. Entre temps, la Transition politique est passée par là. Et avec les révélations que la presse fait ces derniers temps, à propos de la gestion de certains leaders de la Transition dont l’ancien Premier ministre Yacouba Isaac Zida, le mercure social et politique est encore monté d’un cran. Et rien ne permet de dire si cette fièvre va baisser dans les jours et mois à venir.

Il est évident que chaque burkinabè à sa lecture de la situation nationale. Qu’elle soit basée uniquement sur les faits c’est-à-dire la plus neutre possible ou qu’elle se fonde sur des relations de parenté, d’amitié, de sympathie ou de certaines accointances avec tel ou tel autre leader incriminé. Cependant lorsque la situation politique nationale est aussi confuse que la nôtre, de petits malins essaient sciemment de mettre les autres et le peuple en erreur. La vigilance s’impose donc pour ne pas se laisser entraîner dans des commérages ou se laisser divertir.

Seuls les faits doivent servir de base dans les débats actuels. Et certains faits, lorsqu’ils sont mentionnés soulèvent l’ire de certaines personnes. Sinon, comment comprendre que certains veuillent empêcher les médias d’évoquer des faits réels qui se sont passés ? À ce qu’on sache, la presse n’a jamais encouragé un dirigeant burkinabè à poser des actes contraires aux lois de la République ou au bon sens et la morale tout court. Au contraire, elle a toujours dénoncé de tels actes de dirigeants qui, parce qu’ils ont acquis une parcelle de pouvoir, posent des actes qui entrent en conflit d’intérêt avec leur fonction du moment. Alors, que certaines officines secrètes arrêtent de voir le diable ou la conspiration partout. Chacun est responsable de ses actes et doit pouvoir en répondre lorsqu’il est interpelé. Et cela, indépendamment des fonctions qu’il a pu occuper, de son rang social ou son appartenance politique.

En effet, il est de notoriété publique que l’ancien régime avait des cellules organisées qui se chargeaient de la propagande sur les réseaux sociaux et les médias en ligne dans le but de défendre leurs positions. L’opposition politique regroupée alors autour de Me Bénéwendé Sankara puis de Zéphirin Diabré n’était pas en reste. Cette bataille d’opinion et de l’opinion publique a joué un rôle important dans la chute du régime de Blaise Compaoré et est plus que d’actualité.

Il suffit de faire un tour sur un réseau social comme Facebook ou dans les médias en ligne pour s’en convaincre. Si certains internautes réagissent avec des arguments à l’appui, dans le sens de participer positivement aux débats, d’autres sont des « mercenaires » qui n’ont que pour seul objectif : la défense d’une cause partisane ou d’un individu. Des groupes organisés et encadrés, tapis dans l’ombre, sont actionnés lorsqu’une analyse ne va pas dans le sens qu’ils souhaitent. Ces groupes se font alors le plaisir de tirer dans tous les sens, dans le seul but de faire diversion. Certains, à court d’arguments se mettent alors à déverser toutes sortes d’insanités inimaginables, que la morale et l’éducation nous empêchent de relayer comme exemples. Il n’y a qu’à faire vous-même le constat et vous serez édifié. Ces personnes sont contre les principes élémentaires de la démocratie. Ils ne veulent pas entendre un autre son de cloche que le leur. Ils veulent taper le tam-tam et danser en même temps au son de leur musique.

Un tel comportement est fort suspect, surtout lorsqu’on avance que des Organisations de la Société Civile (OSC), ont reçu d’importantes sommes d’argent sous la Transition politique et que des comptes privés dormants de leaders associatifs, ont été miraculeusement renfloués. Cela a amené d’ailleurs d’autres à exiger aujourd’hui, la publication de la liste de ceux qui ont perçu l’argent au noir, histoire de ne pas jeter le discrédit sur les OSC qui ne se reprochent rien.

Comme on le dit en journalisme, « Les faits sont sacrés et le commentaire est libre ». Aussi, certains devraient avoir la sagesse de ne pas nier des faits connus de tous. Les commentaires quant à eux n’engagent que leurs auteurs. Mais ce qui est déplorable, c’est de vouloir, pour des raisons inavouées et d’ailleurs inavouables, imposer aux autres la loi de « l’omerta » ou du silence. Comme au bon vieux temps des parrains de la mafia sicilienne. Non, cela ne passera pas. Le temps de la pensée unique est plus que jamais révolu. Plus rien dit-on, ne doit être comme avant. Eh bien, que chacun réponde de ses actes. Cela est d’autant plus important et nécessaire lorsqu’on a assumé de grandes fonctions et qu’il vous est reproché des choses. Critiquer la mauvaise gestion de la chose publique par une personne ayant occupé les premiers rôles à un certain moment donné, ne veut pas dire qu’on est contre cette personne.

Les jours à venir seront encore sans doute surchauffés sur la toile. Si la confrontation des idées et des arguments en soi est une chose à saluer, c’est la tournure malsaine qu’elle prend parfois de la part de certains internautes qui est à déplorer. Mais comme le dit un adage bien connu, « Quel le que soit la durée de la nuit, le soleil finira toujours par se lever ». Autrement dit, tout finira par se savoir. Qui a fait quoi ? Qui a pillé ou rusé avec le peuple ? Etc. Tout finira par se savoir. Oui la vérité se saura et sur tout. Alors, chaque coupable devra répondre devant le peuple et l’histoire sans exception aucune. Car la justice doit s’appliquer à tous ceux qui, à un moment où un autre, se sont rendus coupables ou complices de crimes contre le peuple burkinabè. Et quels que soient l’appartenance politique, le rang social ou le lieu où se trouvent ces personnes. Car, comme le rappelait souvent le président Thomas Sankara : « On peut tromper une partie du peuple tout le temps. Mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps ». Une invite d’ailleurs qui s’adresse à certains qui se font les portes- flambeaux de ses idéaux, alors que leurs faits et gestes, sont manifestement aux antipodes de leurs beaux discours mais surtout de ce qu’était l’ancien Président, Thomas Sankara.

Pour notre part, nous estimons que toute analyse surtout de sujets dits sensibles expose forcément son auteur à la critique constructive ou à la vindicte de certaines personnes. Du simple fait qu’en la matière, aucune analyse ne peut faire l’unanimité. Surtout dans le contexte actuel qui est le nôtre. Un contexte national post- insurrectionnel et Transitionnel de passion, d’intérêts, de mauvaise foi, de fuite en avant, de diversion et même de méchanceté gratuite dont seuls leurs auteurs connaissent les vraies motivations. Nous prendrons pour ce qui nous concerne, le risque de toujours partager avec vous, des sujets éminemment politiques, afin de vous donner la possibilité de dire votre opinion. C’est cela aussi la démocratie et notre satisfaction.

Angelin Dabiré
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 13 avril 2016 à 01:09, par phoenix En réponse à : Situation nationale et réseaux sociaux : Ça vole dans tous les sens.

    Monsieur Angelina, vous ne pouvez pas nous parler de démocratie, parce que si je ne m’abuse, vous êtes de ceux qui ont demandé et obtenu l’inéligibilité des proches de l’ex majorité en août 2015 afin de permettre aux RSS de conquérir le pouvoir en roue libre.
    A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. Ils ong gagné, mais les voici aux pieds du mur, incapables d’assurer le minimum pour le peuple. En 3 mois, le MPP est aussi impopulaire que l’ex majorité après 27 ans.
    Quelle analyse faites vous de la situation nationale et du devenir du Faso à court terme ?

  • Le 13 avril 2016 à 03:44, par vérité no1 En réponse à : Situation nationale et réseaux sociaux : Ça vole dans tous les sens.

    Le Dagarakê est fâché !!!!! Je constate que les journalistes n’aiment pas les critiques !!!!! Mon frère, si tu n’es pas avec Zida, tu recevras toujours nos flèches !!!!!! C’est comme cela au Faso, on n’aime pas l’ingratitude, le petit général a risqué sa vie pour nous !

  • Le 13 avril 2016 à 07:18, par vérité no1 En réponse à : Situation nationale et réseaux sociaux : Ça vole dans tous les sens.

    Mr Dabiré, pourquoi vous n’avez jamais critiqué Alizéta ? Et pourquoi vous critiquez Zida ? Je vois, parce que Alizeta est de l’Ouest comme vous !!!!!! C’est ça on appelle vérité sans ambages !!!!!!!

  • Le 13 avril 2016 à 07:23, par vérité no1 En réponse à : Situation nationale et réseaux sociaux : Ça vole dans tous les sens.

    Tout va se savoir et même les journalistes partisans, on va les savoir ! Un petit soldat qui se sacrifie pour son pays et on trouve qu’il a violé la charte de la transition ! Salia a fait quoi pour mériter un tel accueil ? Mr le journaliste ne parle pas de ça !!!!!!!

  • Le 13 avril 2016 à 07:25, par vérité no1 En réponse à : Situation nationale et réseaux sociaux : Ça vole dans tous les sens.

    Quittez dans ça mon ami Dabiré ! Il faut être neutre comme le Webmaster !!!!!!

  • Le 13 avril 2016 à 09:24, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Situation nationale et réseaux sociaux : Ça vole dans tous les sens.

    - Mes amis JOURNALISTES, ignorez les croassements et les hululements lugubres des oiseaux nocturnes comme les hiboux aux regards gluants, et des corbeaux aux longs becs crochus et sales car ayant trop picoré des deals !

    Faites votre travail et dénoncez avec preuves à l’appui et non sur la base de rumeurs ! De toute manière, il y aura toujours des pestiférés pour acheter des étudiants désoeuvrés pour défendre leurs causes à travers des pseudonymes. Moi j’ai supporté les RSS avant les élections, j’ai même insulté la clique à ZEPH, mais aujourd’hui je déchante et je regrette amàrement au vu de ce Gouvernement, sa composition et leur brouhaha de spéculation sur tous les sujets ! D’ailleurs je profite pour présenter mes excuses à ZEPH et ses militants pour les propos que j’ai tenus envers eux, même si aux legislatives, je les ai voté. Je vois aujourd’hui avec le recul qu’ils avaient raison. Les RSS ont essuyé du produit ghanéen pour se blanchir les peaux sinon au fonds, rien n’a changé et Ex-CDP + RSS = RSS + MPP ce qui équivaut à RSS (Ex-CDP + MPP). Donc RSS est le facteur commun. Conclusion : Rien n’a changé et c’est du neuf avec du vieux ! Le chien ne change pas sa manière de s’assoir. Les RSS, en bons boulangers, nous ont tous rouler dans de la farine !

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 13 avril 2016 à 10:50, par Soutongo En réponse à : Situation nationale et réseaux sociaux : Ça vole dans tous les sens.

    Le monde a changé et rien ni personne ne pourra le faire reculer.... Il faudra faire avec les réseaux sociaux, les internautes sages et les moins sages. La seule adaptation de la part de tous est la transparence...

  • Le 13 avril 2016 à 11:55, par SAE En réponse à : Situation nationale et réseaux sociaux : Ça vole dans tous les sens.

    Chers journalistes, ce que nous demandons de vous, c’est d’être objectif et impartial dans vos publications.
    Que vaut une parcelle par rapport à une personne qui a accepté sacrifier pour sauver tout un pays ? Pourquoi vous libérée des gens qui ont détourné plusieurs parcelles et vouloir abattre ceux qui sont soupçonnés de détournement d’une seule parcelle ? Pourquoi s’intéresser uniquement à la période de Transition et vous oubliez la période pré-Transition ?
    Pourquoi, pourquoi, pourquoi ???
    Laurent BADO a dit que ce que nous avons vécu déjà n’est qu’une fenêtre de l’enfer. Ce qui veut dire que la vraie insurrection vient.
    Donc, allons-y doucement doucement.
    Que Dieu bénisse le Burkina Faso !!!

  • Le 13 avril 2016 à 12:50, par Nobga En réponse à : Situation nationale et réseaux sociaux : Ça vole dans tous les sens.

    Ce qui est plutôt déplorable, c’est l’impartialité de certains journalistes comme les Angelin DABIRE Oui pour la critique, mais complète et sans discrimination. Vous vilipender moins d’un an de gestion tout en fermant les yeux sur 27 ans de règne sans partage. Dites aux MMP-CDPistes de laisser Zida tranquille, car cela ne couvrira pas leurs crimes.

  • Le 13 avril 2016 à 14:40 En réponse à : Situation nationale et réseaux sociaux : Ça vole dans tous les sens.

    Vérité N°1, Alizèta Gando n’est pas de l’Ouest, tout comme monsieur Angélin Dabiré. Alizèta gando est du Nord tandis que Angélin Dabiré est du Sud - Ouest.

  • Le 13 avril 2016 à 15:01, par RAWA En réponse à : Situation nationale et réseaux sociaux : Ça vole dans tous les sens.

    Internaute n°1 phoenix, si toi tu n’aimes pas le pouvoir en place ne pense pas que c’est le cas de tout le monde. Et si tu n’aimes pas ce gouvernement, c’est que tu fais partie ce ces voleurs qui nous ont pillé 27 ans durant.

  • Le 13 avril 2016 à 15:08, par OBSERVATEUR En réponse à : Situation nationale et réseaux sociaux : Ça vole dans tous les sens.

    Koro yamyélé, force est de reconnaitre que vous êtes un koro dépourvu de toute sagesse. Je crois que vous ne voulez pas vous départir de votre rôle de "plaintif" : Sous blaise, vous avez passé de nombreuses années à vous paindre. Voilà que les RSS que vous encensiez il n’ya pas longtemps sont là et à peine 3 mois plus tard, vous vous plaingnez. Je suis sûr que si Diabré venait au pouvoir, vous allez continuer de vous plaindre. A vous seul, vous incarnez parfaitement l’opinion publique burkinabè qui par nature ne sera jamais unanime à reconnaitre les qualités d’autrui.

  • Le 13 avril 2016 à 15:22, par vérité no1 En réponse à : Situation nationale et réseaux sociaux : Ça vole dans tous les sens.

    Merci à l’internaute 10 pour cette mise au point ! Que le journaliste me pardonne alors !

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