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Burkina post-Transition : La communauté internationale réoriente ses efforts

Publié le lundi 4 avril 2016 à 23h36min

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Burkina post-Transition : La communauté internationale réoriente ses efforts

Le Groupe international de soutien, de suivi et d’accompagnement de la Transition au Burkina Faso (GISAT) a tenu sa Vème réunion ce vendredi 1er Avril 2016 à Ouagadougou. Au terme des travaux, on note également que le GISAT-BF prend désormais l’appellation de « Groupe international de soutien à la consolidation de la démocratie et du développement du Burkina » avec en ligne de mire, des projets visant la relance du pays.

Créé en novembre 2014 par le Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine, le Groupe international de suivi et d’Accompagnement de la Transition au Burkina Faso (GISAT) avait pour mandat d’appuyer la transition pour un retour à l’ordre constitutionnel, suivre l’évolution de la situation au Burkina pour faciliter la mobilisation d’un appui international à la Transition, apporter un soutien à l’organisation d’élections et soutenir les efforts de la transition en matière de sécurité.

Depuis le 29 novembre 2015, le pays a amorcé un autre tournant avec l’élection d’un nouveau Président du Faso, rétablissant ainsi « l’ordre constitutionnel normal ». Dès lors, le GISAT-BF se devait donc d’opérer une sorte de métamorphose. « Le Groupe international de soutien à la consolidation de la démocratie et du développement du Burkina » prend ainsi la place du GISAT-BF dans la dynamique de toujours rester aux côtés du Burkina à travers l’accent sur des aspects ‘’critiques’’.

En cette réunion aux allures de transition d’une étape à une autre étape, la communauté internationale a saisi l’occasion pour rendre un hommage à la Transition notamment à son Président, Michel Kafando et à son Premier ministre, Isaac Yacouba Zida pour avoir, malgré les soubresauts, conduit à terme le processus. Ce fut un moment pour magnifier également la maturité du peuple burkinabè, lui qui a su se mobiliser pour traverser cette période cruciale. Mais la fin de la Transition n’implique pas la fin du soutien de la communauté internationale au Burkina, elle appelle simplement à réorienter les efforts. Cette rencontre se voulait une passerelle et le point de la situation a été fait dans ce sens.

Pour le ministre des affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l’étranger Alpha Barry, l’objectif est que le Burkina bénéficie toujours du plaidoyer, du soutien direct et du lobbying de tous ces partenaires qui ont été aux côtés du pays pendant les moments difficiles, c’est-à-dire qu’ils accompagnent le pays jusqu’à la réunion de la table ronde des bailleurs de Fonds qui sera organisée d’ici à la fin de l’année. Une table-ronde qui va permettre de mobiliser les ressources pour répondre aux attentes nombreuses du pays.

Occasion pour le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, représentant le Président du Faso, président de la réunion, de rappeler la vision stratégique du gouvernement qui repose sur les trois principaux piliers que sont « la bonne gouvernance, la réforme des institutions, la modernisation de l’administration et la lutte contre la corruption », « le développement du capital humain, notamment l’investissement dans l’éducation nationale et la santé publique » et « la transformation structurelle de l’économie grâce à l’augmentation substantielle de la productivité et de la compétitivité de l’économie ».
Pour le Premier ministre, les priorités actuelles sont la sécurité et la mobilisation des ressources financières. D’où l’importance de cette table-ronde sus-évoquée et qui doit permettre de mobiliser les fonds pour accompagner les mesures du programme du Président du Faso.

Le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba a exprimé les reconnaissances du peuple burkinabè au GISAT. Le commissaire de la Commission « Paix et sécurité » de l’Union africaine, Smaïl Chergui a montré sa fierté et sa satisfaction vis-à-vis des premières mesures prises par les autorités en matière de gouvernance politique et économique. Le commissaire Chergui a plaidé auprès de la communauté internationale pour une mobilisation de soutien conséquente pour accompagner le Burkina dans la consolidation du processus démocratique.

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net

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