C’est en présence des délégations gouvernementales et des autorités coutumières de la commune de Koumassi que la journée marquant l’ouverture des 72 heures de la culture burkinabè en République Ivoirienne a débuté. Après des prestations artistiques, le chef de terre de la commune de Koumassi, Aka Fidèle, a imploré la clémence de leurs ancêtres pour le bon déroulement de ce rendez-vous culturel ainsi que pour le renforcement des liens ivoiro- burkinabé.

Ces journées contribueront au renforcement et au rayonnement international de l’économie, de la culture et du tourisme burkinabè. Il s’agira de mettre en œuvre la stratégie de conquête des marchés extérieurs par la promotion des produits culturels, artisanaux et touristiques du Burkina en Côte d’Ivoire.

Présent à la cérémonie, le représentant du ministre ivoirien de la culture, Liazéré Elie Kouacho a salué l’initiative. Quant aux relations entre les deux pays, il a témoigné qu’elles « se portent bien, il s’agit de les consolider ». Pour lui, les peuples burkinabè et ivoirien sont des peuples frères. Cependant, il reconnait que cette fraternité a été momentanément menacée. « Mais cette parenthèse conflictuelle doit être rapidement balayée ; c’est ce qui est en train de se faire à travers ce Traité d’amitié et de coopération et ces journées culturelles et bien d’autres actions les jours à venir » a-t-il poursuivi.

Une visite guidée des stands a permis de découvrir les objets d’arts vestimentaires, culinaires et d’autres expositions artistiques notamment les batiks, la sculpture, la peinture qui attiraient déjà des visiteurs.

Du 28 au 30 juillet 2016, les activités se dérouleront à travers le village ivoiro-burkinabè dénommé « N-wangob –Akwaba », et une nuit culturelle ivoiro-burkinabè animée par les artistes traditionnels et modernes des deux pays.

Des journées culturelles en marge du 5ème TAC

Le 5ème sommet du Traité de l’amitié et de la coopération entre la République de la Cote d’Ivoire et le Burkina Faso (TAC) se déroule ce jour- même dans la capitale politique Ivoirienne, Yamoussoukro. Cet accord qui unit intimement ces deux pays a été signé le 28 juillet 2008 à Ouagadougou. Attendu à ce 5ème sommet, le président du Faso, Roch Kaboré, rencontrera la diaspora burkinabè de la Côte d’Ivoire ce jour-même à 18h. Parlant des deux pays, Liazéré Elie Kouacho a souhaité que le cheval et l’éléphant poursuivent leur course dans le même élan pour le même objectif : celui de l’émergence recherchée par les deux partenaires.

Ainsi, ce traité vient consolider la coopération entre les deux Etats dans les domaines politique, socio-économique, culturel, scientifique, militaire, sécuritaire et judiciaire, et ce, dans un esprit de compréhension mutuelle et de confiance réciproque. Les objectifs seront entre autres, la création d’un cadre de concertation permanent entre les deux parties, tout en garantissant la stabilité et la prospérité mutuelle, la promotion du bien-être des peuples burkinabé et ivoirien, la stimulation du processus de leur intégration sous-régionale.

Yvette Nadège Mossé (Stagiaire)
Lefaso.net