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Une caravane pour dire « Non » à l’apatridie

Publié le jeudi 31 mars 2016 à 23h45min

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Une caravane pour dire « Non »  à l’apatridie

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, en collaboration avec le ministère de la justice, des droits humains et de la promotion civique, Garde des Sceaux, a procédé au lancement de la caravane de sensibilisation et de plaidoyer sur l’apatridie. C’était ce jeudi 31 mars 2016 à Ouagadougou.

« L’apatride est une personne qu’aucun Etat ne considère comme son ressortissant par application de sa législation. Au moins dix millions de personnes dans le monde entier continuent de souffrir des privations et de l’indignité liées au fait de se voir refuser une nationalité », selon le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés(UNHCR)

Face à l’ampleur de la situation, l’UNHCR a décidé d’organiser cette caravane de sensibilisation massive et de plaidoyer sur l’apatridie. Cette campagne a pour objectif global de rendre plus visible ce phénomène et de changer les perceptions sur le phénomène.

Le volet plaidoyer vise à appuyer et à accompagner le gouvernement et les parlementaires burkinabè dans la mise en œuvre des engagements internationaux pris par le Burkina Faso.

En outre, l’initiative vise à renforcer les actions promotionnelles de la déclaration des naissances et des mécanismes existants d’acquisition de la documentation, tels que l’acte de naissance, le jugement supplétif d’acte de naissance, la CNIB, le certificat de nationalité …

Pour la représentante de l’UNHCR au Burkina Faso Gogo Hukportie, le phénomène de l’apatridie a de graves conséquences sur la vie des individus et l’harmonie des communautés. « Un individu privé de nationalité ne peut ni jouir de ses droits, ni participer pleinement à la vie sociale et au développement de son Etat ».

Les caravaniers souhaitent donc qu’au terme de leur tournée, les autorités administratives, coutumières et religieuses, les étudiants et les élèves, les populations rurales et semi-rurales des régions traversées soient sensibilisés sur l’apatridie.
Ils souhaitent également que des informations qualitatives et quantitatives soient produites sur les facteurs de risques et les groupes à risques dans ces mêmes localités.

Selon Bibata Nébié représentante du ministre de la justice, des droits humains et de la promotion civique, Garde des Sceaux, le nombre de personnes apatrides en Afrique de l’Ouest est estimé à 750 000 personnes.

La caravane de ce jour va s’étendre sur six régions du Burkina à savoir le Sahel, le Centre-nord, les Hauts-Bassins, le Centre-ouest, la Boucle du Mouhoun et la région du Centre. Elle consistera entre autres en des campagnes de sensibilisation de masse à travers les radios de proximité et le théâtre, des conférences dans les universités, des échanges avec des autorités coutumières et religieuses. Ainsi, pour marquer le début de ces activités, la troupe théâtrale de l’Atelier Théâtre Burkinabè (ATB) a monté une pièce théâtrale intitulée « Apatridie » à travers laquelle, elle a véhiculé des messages qui seront traduits en langue nationale mooré au cours de la caravane.

« Le bouquet final de la caravane sera marqué par une procession en vue de remettre un message de plaidoyer au Président de l’Assemblée nationale à l’intention de tous les parlementaires », a conclu la représentante de l’UNHCR au Burkina, Gogo Hukportie.

Ivette Nadège Mossé (Stagiaire)
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Vos commentaires

  • Le 1er avril 2016 à 10:53, par roa En réponse à : Une caravane pour dire « Non » à l’apatridie

    voila une caravane qui m’interressait au point que j’ai envoyer un mail à celle qui s’occupe de cela a unhcr. la bonne dame ne ma jamais repondu bien que je lui ai relance le mail.

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