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Une délégation de la BRVM chez le président du Faso

Publié le mardi 29 mars 2016 à 22h58min

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Une délégation de la BRVM chez le président du Faso

Le président du Faso Roch Kaboré à reçu ce jour 29 mars 2016 en audience, une délégation de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM). L’entretien entre le président du Faso et la délégation, conduite par le président des conseils d’administration de la BRVM Pierre Atépa Goudiaby, à duré environ 45 minutes. Le chef de la délégation à leur sortie d’audience, s’est confié aux médias.

Pierre Atépa Goudiaby : « Nous avons sollicité une audience avec Son Excellence Monsieur le président de la République pour d’abord présenter notre soutien et lui dire combien nous avons été affligés par ce qui est arrivé au Burkina Faso (attentats terroristes). Pour nous, c’est un devoir de venir montrer au peuple burkinabè qu’il n’était pas seul dans cette épreuve, et que ensemble nous allons vaincre le mal.
Nous avons également parlé bien sûr de la Bourse dont nous nous occupions. Grâce à Dieu, elle se porte très bien. Vous savez que la BRVM a eu la plus grande progression en Afrique cette année avec plus de 17%. C’est une des plus grandes progressions jamais enregistrées dans le monde. Cela veut dire que l’institution se porte très bien. Mais nous avions besoin des conseils du président pour les grands chantiers que nous souhaitons lever et sur lesquels nous souhaiterions nous concentrer.

Le premier, c’est comment organiser les petites et moyennes entreprises (PME) pour qu’en grappes, elles puissent venir ensemble se faire coter en bourse.

Le deuxième chantier qui est aussi important, c’est de voir comment nous allons faire pour mobiliser l’épargne de la diaspora. Vous le savez, vous avez une diaspora qui est très dynamique. Il est bon que nous essayions de voir comment fédérer ces énergies, tout cet arsenal de contribution financière qu’elle fait autrement. C’est de voir comment organiser cette manne financière pour qu’elle puisse avec beaucoup plus de méthode, entrer dans le développement du pays. Il nous appartient donc de voir comment les organiser. Vous savez qu’Israël a été pratiquement construit par sa diaspora. Non loin de nous vous avez l’Éthiopie, l’Inde et comme nous l’a rappelé Monsieur le président de la République, le Liban qui ne vit pratiquement que par sa diaspora. Pour nous, il est important que nous puissions voir comment émettre des obligations pour la diaspora afin de lui permettre de participer avec beaucoup plus de vigueur et de méthode au développement de nos économies.

Il y a également notre souhait de créer un compartiment pour les matières premières. Ce n’est pas à vous que nous allons apprendre que le Burkina Faso regorge de beaucoup de matières premières. Il est peut-être temps que nous organisions ce secteur. Ce qui se passe c’est que souvent, vous avez des gens qui viennent de l’étranger et nous n’avons rien contre eux, prendre des permis, faire l’exploration et prendre des données. Ils vont après dans les bourses européennes lever de l’argent et venir exploiter. Pourquoi nous ne le ferions-nous pas avec la Bourse régionale des valeurs mobilières ? Pourquoi ne pas avoir un compartiment où des gens comme vous, pouvez venir lever les fonds qu’il faut pour développer nos ressources premières ? Voilà un peu ce que nous avons dit avec le président de la République. Et enfin, nous avons pu bénéficier de ses conseils. Nous allons nous mettre au travail dès que nous allons retourner à Abidjan.

Propos recueillis par Angelin Dabiré
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 30 mars 2016 à 05:43, par SOGOSSIRA de Tuiré En réponse à : Compte rendu du Conseil des ministres du 24 février 2016

    Sacré Afrique, notre continent est le seul où les présidents en exercice sont les spécialistes émérites dans toutes les disciplines et tous les professionnels aguerris chacun dans son domaine ( finance, architecture, recherche, agriculture, médecine.....etc) doivent venir leur demander conseil avant de dérouler leur expertise sur le terrain. Après que les chefs d’état aient fixé le cap lors de leurs réunions statutaires, que le conseil des ministres ait balisé la feuille de route, quel conseil attendre d’un chef d’état X. Si le chef d’état X pour des contraintes de politique intérieure donne un conseil contraire au conseil d’un chef d’état Y ( l’UEMOA à 8 états membres et la logique voudrait que cette visite de proximité pour un soit disant conseil se face pour chacun des huit chefs d’état ) on fait comment ?. Le refus du développement commence par celui de la responsabilité qui est illustré par cette attitude du PCA et son staff et avec cette mentalité nous avancerons à la vitesse de la tortue pendant que les autres continents feront des grands bonds comme Leuk le lièvre.

  • Le 31 mars 2016 à 14:20, par SIB Sansan Pierre Anthony En réponse à : Une délégation de la BRVM chez le président du Faso

    Bonjour ! Merci pour l’article.
    D’un point de vue modeste, je me permet de réagir par rapport aux propos de Pierre Atépa Goudiaby quant à l’ouverture d’un compartiment à la BRVM dédiée aux matières premières. L’idée est bien séduisante, mais je pense qui’il ne faut pas sauter du coq à l’âne dans une institution financière aussi serieuse que la BRVM. Il est prévu depuis un lustre la création d’un compartiment dedié aux PME/PMI. Cela à même été réitérer par le DG de la BRVM à plusieurs réprises dans ses interviews. D’après certaines sources (article de journal Jeune Afrique), 2014 était la l’année où on devait avoir ce dit compartiment. Mais quant est-il à nous jours ? Et on nous parle maintenant de créer un compartiment dédiée aux matières premières !!!

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