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Election présidentielle 2005 : Les candidats de l’opposition mal partis !

Publié le vendredi 29 avril 2005 à 07h39min

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La fin de l’année 2005 marquera une fois de plus l’histoire politique du Burkina Faso. L’élection présidentielle prévue pour le 13 novembre prochain commence à faire des remous dans l’actualité politique. Si les rangs se resserrent au sein du parti politique au pouvoir (le Congrès pour la démocratie et le progrès CDP), en revanche la discorde et la désunion tenaillent les partis de l’opposition.

Les multiples regroupements des partis de l’opposition, sont en cours de désintégration. Et pour cause, les querelles de leadership et de confiance font que cette opposition, qui a tant crié à l’alternance, n’arrive pas à faire la décision pour s’unir autour d’un candidat unique. En effet, de l’Alternance 2005 à l’Opposition burkinabé unie (OBU) en passant par les partis sankaristes, les dissidences ont pris corps.

Ce manque de clairvoyance politique témoigne pour la nième fois que les tenants de l’opposition burkinabè s’accrochent plus à des intérêts inavoués, plutôt qu’à présenter un projet de société pour le bien-être du peuple burkinabè. En allant en rangs dispersés à cette élection présidentielle, avec des candidats plus ou moins connus et d’audience douteuse, l’opposition burkinabè manque de stratégie politique. Et aux yeux de la population, elle a grandement perdu son capital de confiance.

Parmi les prétendants, nous pouvons compter : Ram Ouédraogo du REDB, Ali Lankoandé du PDP/PS ; Me. Bénéwendé Sankara de l’UNIR/MS ; Ernest N. Ouédraogo du BSB, et Me. Hermann Yaméogo de l’UNDD et la liste est loin d’être close. Sont-ils des candidats sérieux ou des figurants ? Une chose est certaine, ils sont jusque-là déconnectés de la population électorale. Pis, ils semblent se préoccuper beaucoup plus des crises internes dans leur pseudo-regroupement.

Le Parti pour la démocratie et le progrès/ Parti social (PDP/PS) du Pr. Ali Lankoandé claque la porte à l’"Alternance 2005", l’OBU tarde à se décider ; des caciques de l’UNDD (Salvador Yaméogo et Boubacar Ouédraogo) prennent le large d’avec ce parti. A cela se greffe la distance qu’a prise le parti de la "Convergence de l’espoir" que dirige M. Jean-Hubert Bazié avec les candidats sankaristes à la présidentielle.

Le tourbillon politique qui égare les protagonistes eux-mêmes mais surtout traumatise les observateurs de la scène politique nationale, nous fait penser logiquement que l’opposition burkinabè est mal en point. C’est une opposition dépourvue de stabilité, de cohésion et de méthode démocratique pour assumer éventuellement une alternance. Fort heureusement que la clairvoyance de la population électorale a déjà scellé son sort.

Toutefois la survie d’une opposition même dans l’agonie est toujours un reflet de la démocratie. En attendant, les militants du CDP à travers les 45 provinces se tiennent au coude-à-coude et clament leur soutien à la candidature de Blaise Compaoré.

Ce qui est sûr le 13 novembre ne réservera pas de surprise pour les out-sider.

Théodore ZOUNGRANA
L’Hebdo

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