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Avant qu’il ne soit trop tard

Publié le samedi 26 mars 2016 à 09h37min

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Avant qu’il ne soit trop tard

L’Africain prévient son frère malvoyant qui marche au précipice seulement après le dernier pas fatal. On crie « Attention au trou ! » quand l’autre a un pied dedans et tout le corps lancé. Pourtant, on a vu le marcheur venir de loin. Il nous faut nous départir de ce genre de malice. Tout le monde dit que « ça ne va pas ». Du plus grand au plus petit. Du plus vieux au gamin d’hier. Et nous n’ignorons pas d’où nous venons et ce que nous avons traversé ensemble. On sait ce qu’on souhaite. Or nous nous doutons qu’il ne suffit pas de souhaiter, si on ne cherche pas ensemble la thérapie qui convient.

Donc, avant qu’il ne soit trop tard pour tous. Pour comprendre ce titre, nous allons commencer cette conversation par un conte. Un conte tiré de la mythologie grecque. Cela peut sembler très lointain dans l’espace et dans le temps pour nous Burkinabè. Rassurez-vous, il n’en est rien. Car, comme les adolescents d’aujourd’hui, à notre jeune âge, tous nous avons applaudi les exploits d’Hercule au cinéma. Même si nous ne comprenions pas toujours pourquoi ce grand gaillard combattait. Et nous ne comprenions pas non plus pourquoi tous ces gens lui voulaient du mal.
C’est une interminable histoire qui s’est étalée sur douze longues années. Alors, nous allons oser résumer. Hercule était un jeune garçon qui ne savait pas contrôler sa force, et encore moins dompter ses humeurs. Son grand malheur, c’est qu’il est devenu adulte, sans pouvoir changer son caractère. Il avait de nombreux « deuxième bureau ». Ce qui provoquait des disputes à la maison avec sa Zalissa. Et un jour, dans un accès de rage, il tua de ses propres mains, sa femme et tous ses enfants. C’est ainsi pour nous tous. On se fâche, on commet des actes. Et une fois calmé, on se rend compte qu’on a aligné des sottises. Et comme on le fait aujourd’hui, Hercule est allé voir son marabout. A l’époque on disait l’oracle. Et le grand sorcier lui ordonna de se mettre, pendant douze ans, au service du roi d’un territoire voisin. La grande malchance d’Hercule, c’est que ce roi voisin était malhonnête et corrompu. Et ce potentat lui imposa successivement les tâches les plus difficiles qu’on puisse imaginer : « les douze travaux d’Hercule ». Et voilà pourquoi au cinéma, Hercule tue des lions à mains nues, et se bat sans répit.
Parmi ces douze corvées, Hercule devait nettoyer les écuries du roi Augias. Un conteur peut s’égarer et perdre le fil de son récit. Tous comprennent et pardonnent si l’histoire est savoureuse. En fait d’écuries, c’était des étables où le roi gardait un troupeau de plusieurs milliers de bœufs. C’est un travail gigantesque, ine goros tarwail mième, mais ce n’est pas cela qui est embêtant. Hercule devait mettre de côté sa dignité pour aller nettoyer ces écuries qui n’avaient pas été entretenues depuis 30 ans et qui débordaient d’excréments. Imaginez du fumier qui n’avait pas été enlevé depuis 30 ans et la puanteur infecte qui se répandait partout ! On dit qu’à cause de cela, les gens étaient écœurés et fuyaient ce royaume.

Un endroit extrêmement sale

Jusqu’ici, ce conte vous plaît ? Comme c’est notre héros Hercule, il a réussi à nettoyer ces écuries. Comment ? On ne vous le dira pas ici. Ce n’est pas notre propos, et puis, on a dit qu’on allait résumer l’histoire ! Et puis, quand Hercule a fini son travail, les gens qui étaient chargés d’assister pour témoigner et juger l’ont escroqué. Ce qu’il faut retenir, c’est que quand les Blancs parlent des écuries d’Augias, ils décrivent un endroit épouvantable de saleté. Et nettoyer les écuries d’Augias, c’est prendre des solutions radicales. Comme l’a fait Hercule.
Un endroit qui a accumulé toutes sortes de saletés pendant 30 ans, et qui, de temps en temps laisse échapper des bouffées de puanteur ? Un roi malhonnête et corrompu ? Des juges qui escroquent à qui mieux mieux ? Un travail de nettoyage qu’il faut réussir à tout prix ? Tout cela ne vous dit rien ? Vraiment rien ? Même pas un tout petit peu ? Nous sommes au cœur du problème. Et toute ressemblance avec une situation ayant existé ou existant est tout à fait volontaire.
Question importante : Comment un endroit devient-il sale ? Possiblement, deux réponses. Soit parce que les gens qui y vivent produisent des saletés, soit parce qu’on néglige de nettoyer les lieux. Souventes fois, on a la combinaison des deux. Tous les jeunes célibataires le savent et tous les mâles adultes n’ont pu oublier cette phase de la vie d’homme. Pour l’adolescent qui apprend à vivre indépendant, balayer son habitation revient le plus souvent à déplacer la poussière. C’est-à-dire à planquer les saletés sous le tapis et dans les coins. Pourtant, tous savent ce qu’il en coûte de vivre au milieu des détritus.

Des mesures radicales

Vous pensez que ces images sont exagérées ? Jetez un œil sur la presse nationale ! Les mots ont un sens. Blanchiment ; détournements ; escroqueries de toutes sortes ; crimes et délits en veux-tu en voilà ; manipulations et contorsions à profusion ; passassions de marché truquées ; prévarications diverses et variées ; faux papiers et faux diplômes à tous les étages. Chaque jour apporte son lot de révélations.
Nous venons d’élire nos responsables nationaux pour les cinq prochaines années. Impossible de confier une mission à quelqu’un en lui liant les mains. Corollairement, si on veut que nos responsables puissent travailler au bien-être commun, il nous revient de leur donner les moyens pour le faire. Et cela commence au niveau du citoyen. On va nous dire que le citoyen est pauvre, que les municipalités ont des budgets squelettiques, et que le gouvernement n’a pas toujours les moyens. Tout cela est vrai. Mais on peut aider quelqu’un en s’empêchant de commettre des actions qui, au finish, entravent ce qu’il entreprend.
Peut-être n’a-t-on pas conscience des actes qu’on pose. Que dire du citoyen qui vient brûler exprès un feu rouge ? C’est un bandit en ce sens qu’il contrevient aux règles régissant la vie de tout le monde. C’est un malfaiteur parce que son acte met en danger la vie des autres usagers de la route. De même tous ceux qui attendent l’occasion de prendre « leur part ». Quand bien même on sait cette « part » indue ! « Régm dinda ». Comme s’il avait travaillé en groupe avec quelqu’un et qu’il viendrait en conséquence réclamer la part qui lui revient. « Régm dinga ». Comme s’il avait confié de l’argent à quelqu’un ! Le trésor public alimenté par les impôts et les contributions de tout le monde devient donc un butin qu’il faut s’empresser de partager.
On cautionne sans le savoir les concitoyens à l’entregent féroce, embourbés dans des « anffières ». Calomnie ? Chacun doit questionner son propre comportement. On encense untel pour ce qu’il possède, sans même prendre le temps de s’interroger sur l’origine de ces biens. Et après, on fait mine de s’étonner quand le pot aux roses est découvert. On ne cherche même pas à masquer son envie, ou encore sa jalousie. Envier un tricheur ! Jalouser un détourneur de biens publics ! Pourquoi pas les féliciter, pendant qu’on y est ? On joue au « rouge perdu noir gagné » avec l’argent public, alors que des hôpitaux manquent de tout, alors qu’on crève la dalle dans nos contrées, alors que des policiers et des gendarmes pourchassent des brigands sans pouvoir disposer du matériel adéquat ! Le ministre d’État Simon Compaoré vient de le constater lors de sa visite à la maréchaussée. Un conseil de ministre vient de débusquer 86 milliards de blanchiment, c’est-à-dire une somme folle « loob liikin », et pendant ce temps notre gouvernement est obligé de mendier pour s’occuper de nous ! Qui prend au sérieux un chef de gouvernement qui se promène avec une boite de « tamat dooro » à la main ?

Monsieur le Maire ? C’est pas la peine quoi !

Laissons maintenant le citoyen tranquille pour nous porter au niveau territorial, c’est-à-dire dans le bureau de Monsieur le Maire. Il faut que nous ayons le courage de regarder ce que nous sommes devenus. Pas un jour, pas une cité, où l’on ne parle d’affaires brumeuses de parcelles. Question difficile, emmerdante même, puisqu’elle relève de la gouvernance de proximité. Jusqu’au sommet de l’État. Des affaires d’hier non résolues, telles un célèbre verger à Koudougou. Des affaires dans lesquelles des « mogo pissant » d’avant et de maintenant se prennent malencontreusement les pieds ; qu’importent les « explications » -qui n’expliquent rien du tout- de la Sonatur ! Ce n’est pas rien si au Parlement on envisage de retirer les prérogatives relatives au lotissement des mains des maires.
C’est même la question la plus dangereuse. Pourquoi ? Justement parce que c’est une affaire de proximité. Je ne connaissais pas Blaise. Je ne connais pas bien Roch. Mais je connais le maire qui gère ma commune. Je connais et fréquente chacun des membres de son équipe municipale. C’est dire que je côtoie quotidiennement les personnes responsables, directes ou indirectes, de mes tourments. La question des Koglwéogo agite tous les cranes. Mais qui peut prétendre qu’un jour ou l’autre il n’a pas rêvé de pouvoir passer à l’acte ?
Le schéma est simple et terrible à la fois. Au village et dans le quartier, on n’a pas besoin du papier du Blanc pour savoir quel terrain appartient à qui. Si à coups d’entourloupes on se fait spolier, ça laisse des traces. Quittons les questions de cadastre pour nous porter à hauteur d’homme. Construire une maison est l’affaire de toute une vie. C’est-à-dire qu’on prive tous les membres de la famille pour réaliser un tel projet. Et si à la fin on se fait dribbler, ça revient à dire que toute votre vie ne vous a servi à rien. Et que vos parents et vos connaissances sont des nullards qui ne vous sont d’aucun secours.
Dans de telles conditions, qui peut dire valablement qu’il n’a pas dans les yeux des envies de massacre ? Surtout si on se persuade qu’il ne sert à rien d’aller perdre son temps auprès de tribunaux capables seulement de comprendre les mots de ceux qui ont l’argent. Et on croise tous les jours les gens qui peuvent vous rendre justice. Et qui ne le font pas. On pousse le cynisme et la cruauté au point de venir vous expliquer que vous êtes un imbécile attardé qui ne comprend rien à la marche du monde. Et que donc ce qui vous arrive est uniquement votre faute. Il peut même vous arriver de vous laisser convaincre que leur logique tordue semble tenir la route. Car, de nos jours, celui qui se bat pour rester « wonnète », celui qui respecte le bien d’autrui, celui qui ne sait pas profiter des situations, celui-là est l’imbécile. Vous voilà étiqueté comme le gars incontrôlable avec qui on ne saurait « travailler ». Rien que cela situe l’étendue et la profondeur de notre mal.

Nous faut-il un Torquemada au Burkina Faso ?

Les titres s’enchaînent dans la presse burkinabè, provoquant stupeur et incompréhension. Tous ces errements, alors que nous savons que la tâche qui nous attend est immense et incontournable. Alors que nous connaissons et vivons d’insolubles problèmes économiques. Quand bien même nous voyons des périls s’accumuler à nos portes. Qu’est-ce qui nous arrive ? Pourtant, il nous souvient qu’il y a eu une campagne électorale et que nous avons voté un Président et son programme. Nous avons encore en tête le discours du Président lors de son investiture. Tout comme nous n’avons pas pu oublier le discours de politique générale du nouveau Premier ministre.
Pour la clarté du propos, encore un peu d’histoire. Pour dire qui est le personnage cité plus haut. Une fois de plus, c’est long et on va prendre la liberté de résumer. Il faut avoir pitié du lecteur. « Tomás de Torquemada, né en 1420 à Valladolid dans le royaume de Castille le 16 septembre, était un dominicain espagnol du XVe siècle. Confesseur de la reine Isabelle de Castille et du roi Ferdinand II d’Aragon, il est le premier Grand Inquisiteur de l’Inquisition espagnole de 1483 à sa mort. »...
...« Il occupera la fonction d’Inquisiteur Général d’Espagne pendant 15 ans jusqu’à sa mort en 1498, s’acquittant de sa mission avec un zèle redoutable et une détermination implacable. Sous son autorité, environ 100.000 cas sont examinés par l’Inquisition espagnole et 2.000 condamnations à mort prononcées. »...
Avec l’aide de légistes, il rédigea un « code de l’inquisiteur » de vingt-huit articles qu’il promulgua le 29 novembre 1484 à l’occasion de l’assemblée générale des inquisiteurs à Séville. » (...) « L’Inquisition, sous la houlette de Torquemada, se caractérisa par son manque de pitié et sa brutalité. »

Retrouver l’unité des cœurs par la réconciliation nationale

« Traiter un passé douloureux pour en faire un présent fraternel », la formule est admirable. Admirable en ce qu’elle n’esquive rien. Admirable ensuite par ce qu’elle implique de travail nécessaire. Admirable enfin car dans le terme « présent » elle laisse également entendre « l’avenir ». Oui, un présent fraternel tendant vers un avenir rigoureux.
Qui ne voit que « traiter ce passé douloureux » est aujourd’hui indispensable ? C’est le genre d’affaire que nous avons trouvé judicieux de différer par des calculs savants. Au point que notre nation est devenue de véritables écuries d’Augias. Pour nous éviter d’avoir à convoquer un acteur public de sinistre mémoire tel que Torquemada, il nous faut impérativement retourner sur nos pas. On sait le prix à payer pour un tel exercice. Chacun en ce qui le concerne. Là également il ne sert à rien de créer une institution aussi essentielle telle le Haut Conseil pour la Réconciliation et l’Unité Nationale, si on lui lie les mains d’entrée de jeu.
Retournons donc sur nos pas pour questionner l’avenir. Et c’est là qu’on s’aperçoit que la réconciliation nationale a toujours fait partie du discours politique dans notre pays. Les dates sont connues : 11 Février 1992, forum de réconciliation nationale ; 1er juin 1999, institution du Collège de Sages ; 23 novembre 1999 Commission ad-hoc chargée de la réconciliation nationale ; 30 mars 2001, journée nationale de pardon ; mardi 23 octobre 2007, forum de réconciliation nationale. Pourquoi toutes ces tentatives ont-elles échoué avec une belle constance ? Parce qu’il s’agissait de réunir des gens bien choisis, de les faire discuter sur un périmètre étroitement délimité, afin d’aboutir aux conclusions que le pouvoir souhaite. C’est bien connu. « Unissez-vous ! », ça marche. « Unissez-vous autour de moi ! », ça peut marcher un temps.
La manœuvre a été si souvent utilisée qu’elle en est devenue transparente. On va tenter de la décrire. Prenez un rond-point. On bouche toutes les voies à l’exception de celle où l’on souhaite voir les gens s’engager. Il suffit alors de patienter. Fatigués de tourner en rond, les manifestants finiront bien par passer devant la troupe, ne serait-ce que pour rentrer chez eux. Même à un carrefour, ça marche. Et c’est comme cela qu’on a accumulé les frustrations et les rancœurs au fil des années. Un empilement de rendez-vous manqués qui a laissé les problèmes s’amonceler. Rappelez-vous : ou on nettoie vraiment la chambre, où on met la poussière sous le tapis et dans les recoins. Il peut également paraître habile de déplacer les problèmes au lieu de les résoudre courageusement. Le pouvoir défunt a dépensé des tonnes d’énergie pour repousser la Conférence Nationale Souveraine. On a constamment déplacé cette revendication vers des institutions malhonnêtement conçues. On passe sur le CCRP et autres formules alambiquées. Il était pourtant évident que ce grand pawwaw national devait avoir lieu. Rien à faire ! Comme disait Lénine, « Les faits sont têtus ».
Regardons au Bénin voisin. Si Yayi Boni n’a pas réussi dans ses entreprises, il faut chercher l’explication dans l’histoire politique de ce pays. Premier à s’engager dans le cycle des conférences nationales souveraines, le Bénin a su franchir cet obstacle et remettre les compteurs à zéro. On a ensuite bâti des institutions stables sur un socle solide. Si bien que les manœuvres des hommes n’ont pu en venir à bout. De même la grande Afrique du Sud. Dans ce pays sorti de l’apartheid aux termes d’un long combat, Desmond Tutu a su conduire les douloureuses séances de la commission vérité et justice. Après quoi, les frasques des successeurs de Nelson Mandela sont restées sans effet sur l’édifice institutionnel. A l’inverse, dans les pays qui ont refusé de retourner sur leurs pas pour solder le passif des années de feu, on peine à sortir des pouvoirs personnels. Pour nous aussi, ça ne va pas être facile. Notre chance, c’est que nous n’avons guère le choix. Ce n’est là qu’un paradoxe apparent.
Terminons cette causerie avec cette citation de Gandhi : « Le combat contre l’injustice et le mensonge est un combat d’usure, qui ne doit pas faire appel à la force matérielle, sous peine de déclencher une escalade de violence. Le combat doit faire appel à la force de l’esprit. »

Sayouba Traoré
Écrivain-Journaliste

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Vos commentaires

  • Le 26 mars 2016 à 13:10, par domba En réponse à : Avant qu’il ne soit trop tard

    Merci pour cet article fort intéressant !!!!

    Il est clair a la lecture de cet article que ce pays possèdent des hommes consciencieux !
    Et un jour viendra vous ferez des vagues ! Continuer à pensée et a écrire même dans la précarité, il donne de l’espérance et ça ce n’est pas rien !

    Merci M. Traoré

  • Le 26 mars 2016 à 13:42, par Tapsoba R(de H) En réponse à : Avant qu’il ne soit trop tard

    NO COMMENT !! « Les passions que nous partageons nous séduisent ;celles qui choquent nos intérêts nous révoltent,et,par une inconséquence qui nous vient d elles,nous blâmons dans les autres ce que nous voudrions imiter. » (J.J.ROUSSEAU/Emile ou De l éducation ,IV)
    Sortons de nos inconséquences.Le changement oui,mais changeons nous d abord.

  • Le 26 mars 2016 à 15:44, par Cheick TRAORE En réponse à : Avant qu’il ne soit trop tard

    Voici comment 55 ans sont passe sans que l’on se reveille.Toujour l’inertie , les beaux discours politiques.Tonton a tout dit mais vont-t’ils agirent en consequences. Ce qui est sur, nous les jeunes on aime bien et propre.Encore on dit que nous ne sommes pas a la hauteur nous on a des examples de proprete : prenez la chine , Singapour , meme l’ex URSS en citant le Kazakstan. Les bonnes pratiques sont a vos portes,devant votre televiseur,dans votre telephone, vous les voyer tout le temps lors de vos grand voyage a l’entranger (labas c dou deh ,c propre deh ) mais hun hun ils veulent gardez cette meme écuries d’Augias des 55 ans passe , course a la sorciere . Vous connaissez les realite alors agissez sinon ,vous voulez ohh , vous voulez pa ohh,quand ca sera notre tour, on ne va pas penser vos blessures mais envisager l’avenir de nos enfants ici en Afrique , au Burkina Faso pas a l’etranger.

  • Le 26 mars 2016 à 16:14, par le nomade En réponse à : Avant qu’il ne soit trop tard

    merci pour ces écrits !la réalité de ce pays est que le faire semblant ,est devenu le quotidien de tout les burkinabés.

  • Le 26 mars 2016 à 16:57, par Bernard Luther King ou le Prophete Impie En réponse à : Avant qu’il ne soit trop tard

    "Donnez moi un point d’appui et je soulève le monde" Archimède. Le changement est à notre portée. J’ai la solution, où sont les problèmes ? Les plus grands hommes du futur humain seront ceux qui peuvent comprendre le monde sous les 3 perspectives :
    - anthropologique
    - demonologique
    - pneumatologique.
    Sans cela, nous ferons des diagnostics vrais mais trop partiels.
    Merci pour votre article et continuez d’entretenir notre intellectualité. Nous en avons besoin.

  • Le 26 mars 2016 à 18:35, par bikutu En réponse à : Avant qu’il ne soit trop tard

    Bel article !! Pour ma part, je comprends mieux la création du Haut Conseil pour la Réconciliation et l’Unité Nationale.

    Que la force de l’esprit, l’emporte sur la force des "poings" et armes (de guerres).

    Merci M. Traoré

  • Le 26 mars 2016 à 20:04, par Delwendé En réponse à : Avant qu’il ne soit trop tard

    Merci grand frère pour l’écrit fort intéressant.

  • Le 27 mars 2016 à 03:22, par Kouka En réponse à : Avant qu’il ne soit trop tard

    Belle analyse mais...pour mieux partager tes idees, je crois qu’il faudrait simplifier ton language de sorte qu’il soit accessible a la majorite peu instruite. Parlons avec les mots du peuple.

  • Le 27 mars 2016 à 07:13, par ngoonga En réponse à : Avant qu’il ne soit trop tard

    Belle analyse. Ne suivont pas les médiocres dans leur démarche, imposons une vision contraire celle de l’AMOUR et du bonheur. La solution est dans la concertation car elle finie par prendre le dessus. A nos religieux, coutumiers, leaders d’opinions, personnes respectées ; chacun de travailler pour transcender les velléités de chaos dans notre pays. Nous sommes capables car si ’’ les mauvais prennent le dessus’’ c’est que ns tous mauvais, sinon qu’il n y a pas de raison qu’ils puissent nous convaincre mieux nous vaincre.

  • Le 27 mars 2016 à 08:30, par Dougoudia En réponse à : Avant qu’il ne soit trop tard

    Bel article ! Avant qu’il ne soit vraiment trop tard !

  • Le 27 mars 2016 à 09:04, par brabakoum En réponse à : Avant qu’il ne soit trop tard

    Beau developpement !
    Cependant j’ai une sainte horreur des journalistes politiciens qui se cachent.....Ils participent a embrouiller d’avantage le flou......
    La mangecratie ambiante generale etant contagieuse.....Sayouba tu es flou aussi desormais

  • Le 27 mars 2016 à 09:10, par Kansie Ollo En réponse à : Avant qu’il ne soit trop tard

    Merci grand frère ! Il manque encore une institution à mon avis, qui serait constituée de personnes ressources , chargée des questions éthiques dans la gestion du Burkina Faso, et qui vas être un carrefour de synthèse de nos valeurs, coutumes, de l’histoire et de ce que nous avons appris de meilleure des autres, bref... Une institution qui reflètera notre "âmes" et qui sera également "souveraine ".

  • Le 27 mars 2016 à 09:38, par couloul En réponse à : Avant qu’il ne soit trop tard

    vraiment très belle réflexion !
    moi, je vais jeter mon pincée de sel sur le volet de la réconciliation. Vous dites vrai monsieur Traoré, on n’arrive pas à sortir de l’ornière, on tourne en rond parce qu’on triche avec nous et avec le peuple. Au Burkina, le problème, c’est toujours l’autre et jamais soi-même. Un exemple et je conclus. Je vous cite : "Des affaires d’hier non résolues, telles un célèbre verger à Koudougou. Des affaires dans lesquelles des « mogo pissant » d’avant et de maintenant se prennent malencontreusement les pieds ; qu’importent les « explications » -qui n’expliquent rien du tout- de la Sonatur ". Vous voyez maintenant pourquoi nous tournons en rond et que c’est le vis à vis le problème et non soi-même. Pendant qu’on jette à la face du monde, les deals de la SONATUR dans lequel est impliqué ZIDA, on fait semblant d’ignorer le problème du verger de Koudougou dans lequel Rock Marc Christian Kabore et Seydou ZAGRE sont impliqués. Mieux, le second est promu par le premier alors que l’affaire n’est pas résolu ni éclairci. Si le président était sincère dans sa lutte contre la corruption, la mal gouvernance, etc, il devait d’abord être rigoureux avec lui-même et son entourage avant de s’attaquer aux autres, à ceux d’en face, aux vis à vis. ça aurait été plus juste, plus sincère.
    Pour conclure, je dirais que de toutes les commissions de réconciliations en Afrique, celle de l’Afrique du Sud me parait la meilleure. à la fin de l’apparteid, on demandait à chaque sud-africain d’examiner sa conscience et de passer devant la commission pour avouer lui-même ses crimes afin d’obtenir le "pardon" du peuple. A la fin des travaux de la commissions, ceux qui auront caché leurs crimes ou qui auront refusé de les avouer se verraient appliquer les règles de la justice classique. Revenons au Burkina et soyons honnêtes. Comment des gens qui ont collaboré étroitement avec Blaise Compaoré pendant trente ans peuvent devenir subitement blanc comme neige et demander des comptes à leurs ex compagnons. ça peut marcher, mais ça prendra du temps. car avec ce processus, le prochain régime qui succèdera au MPP, trouvera des choses que celles qu’on reproche à la transition. Acceptons humblement qu’on avons tous fauté, confessons nos fautes, repentons nous et repartons sur de bonnes bases.

  • Le 27 mars 2016 à 10:00 En réponse à : Avant qu’il ne soit trop tard

    Belle analyse. Dans un pays demuni , qui mendie de l’aide ,des agents de l’État se partagent les ressources propres du pays . Je pense au fond commun qui est un vrai scandale . Le comble de l’immoralité c’est l’oeuvre de ceux qui récoltent ces fonds. Mon pauvre pays

  • Le 27 mars 2016 à 11:41, par Gaoussou En réponse à : Avant qu’il ne soit trop tard

    A Sayoub yaa fort !!!

  • Le 28 mars 2016 à 01:12, par Lavie En réponse à : Avcant qu’il ne soit trop tard

    Je félicite l’auteur de cet article. Le mal est très profond et les vrais remèdes sont savamment cachés. L’hypocrisie et la sournoiserie sont considérées comme des vertus de l’homme intelligent dans notre pays. Dieu l’argent est au dessus de tout. ’’Fo pa liguiri, Fo ya zalme’’.
    La conscience professionnelle et l’honnêteté sont fortement réprimées dans l’administration publique. Les institutions sont des filiales des "hommes politiques" et des hommes d’affaires. On y place ses militants et réglemente selon ses accointances avec les milieux mafieux des affaires. La vraie question est : que faire ?
    Je me contenterais de donner trois axes d’actions :
    - Mettre en place des institutions fortes qui au delà des règles traductionnelles, comportent des règles d’éthiques (Incompatibilités, droit de réserve, inéligibilité etc ; l’armée est sur la bonne voie) ;
    - Restaurer le sens très très élevé du serment (Recommandation collège des sages) ;
    - Promouvoir l’exercice d’une justice juste et indépendance et observer l’équité.

  • Le 28 mars 2016 à 10:34, par ngoonga En réponse à : Avant qu’il ne soit trop tard

    Internaute 13. Laisse le Président tranquille tu n’auras pas dans ce monde quelqu’un qui puissent être BLANC à 100%. Il a fait de son mieux et reconnu ses erreurs ceux d’avoir été dans un système qu’il n’a certainement pas cautionner pleinement. Vs le savez surtout le contexte dans lequel certaines personnes étaient. Sans commentaires.

  • Le 28 mars 2016 à 11:23, par Barkwendé En réponse à : Avant qu’il ne soit trop tard

    Felicitation et tres belle analyse, je voudrais vraiment poser la question de savoir estc e que ces ecrits riches de sens et d’analyse, de conseils et sillons tres bien tracées, les appels telephoniques des auditeurs au niveau des radions pour intervenir sur des sujets parviennent ils a nos autorités ? Les autorités(Presi, 1er ministre, ministre de l’unterieur, Presi assemblée) doivent etre ampliataire de cet ecrit. Meme si tu es taré dans le sens de la gestion de la chose publique, d’intrepretation, de gestion en generale, cet ecrit est un cours de gestion car mettant en avant l’interet general, la bonne marche de l’etat.

  • Le 28 mars 2016 à 21:57, par "Le prémonitoire". En réponse à : Avant qu’il ne soit trop tard

    Sayouba, continue à nous instruire sur ce que nous savons déjà. Malheureusement, nos gouvernants n’ont cure de ces belles réflexions. Ce qui a poussé Blaise et son entourage dans le décor. Au suivant, le mpp avec Salifou Diallo en tête, j’ai dit et vous verrez. "Le prémonitoire"

  • Le 29 mars 2016 à 08:36, par tinto En réponse à : Avant qu’il ne soit trop tard

    Je prie le Fasonet de conserver cet écrit pour les échanges des forumistes. Il est très important pour le pays. Je crois fermement que si on ne se débarrasse pas honnêtement des saletés que nous avons accumulées dans ce pays, il est illusoire de progresser dans le sens du bien. Que nos autorités n’aient pas peur car tout le monde est concerné, jusqu’au paysan dans le village le plus reculé. Ce que je reproche le plus au régime actuel, c’est le manque d’autorité. Depuis Compaoré, on a toujours tout calculé sur la base de l’électorat et non sur la base de l’intérêt supérieur de la nation. La première valeur d’un pays, c’est son autorité. Où est cette autorité quand des bandes organisées paralysent la circulation de tout un pays ? Où est cette autorité quand ces mêmes bandes font abandonner aux policiers et aux gendarmes leurs positions ? Où est cette autorité quand l’autorité d’un gouverneur est bafouée sans qu’il n’ y ai rien ? Où est cette autorité quand devant un bâtiment attaqué par 3 individus, on fait appel à une force étrangère ? Enfin, je crois que ça été très maladroit pour le régime de diaboliser ses prédécesseurs ! Les Zida sont sortis du marigot et vous êtes entrain d’y entrés !

  • Le 29 mars 2016 à 10:25, par Naboho Lassina En réponse à : Avant qu’il ne soit trop tard

    Merci pour cet écrit qui est d une portée hautement admirable et distinguée. C est triste de voir, toute une nation pleine de souillure majeur , par la faute de tous ceux qui ont géré la chose publique.Il faut arreter avec la comédie ,il faut désormais une forte volonté politique et
    s engager avec rigueur en ouvrant directement tous les dossiers de crimes économiques ,de
    sang de 1983 à fin 2015.Si le pouvoir a rompu avec le passé qu il transfert directement les 5000 dossiers en justice qui examinera et donnera une suite honorable.C est pour quoi ,je ne
    vois pas l utilité du Haut conseil pour la réconciliation et l unité .Dès que l on saura la vérité et la justice,la réconciliation s affichera d elle meme.

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