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Coton génétiquement modifié : D’énormes enjeux pour une économie nationale fragile

Publié le mercredi 16 mars 2016 à 19h30min

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Coton génétiquement modifié : D’énormes enjeux pour une économie nationale fragile

Le coton est cultivé sur environ 2,5 % des terres arables du monde, à travers 80 pays. Ce qui, après le blé, le riz, le maïs et le soja, en fait l’une des cultures globales les plus importantes en termes d’occupation des terres à l’échelle mondiale. Il est cultivé principalement pour ses fibres, qui peuvent être filées et tissées pour faire du tissu. On peut aussi extraire de l’huile alimentaire des graines, qui est utilisée dans une variété de produits alimentaires et industriels. Une fois l’huile extraite, le tourteau est utilisé pour produire de l’alimentation pour les animaux. Cent pays participent à l’importation et à l’exportation du coton. La Chine, l’Inde, les États-Unis et le Pakistan sont les principaux producteurs de coton, suivis du Brésil et de l’Ouzbékistan. Ensemble ces pays contribuent à 80 % de la production mondiale de coton, alors que 28 pays africains fournissent environ 5 % de la production mondiale.

Le coton occupe une place de choix dans l’économie du Burkina Faso. Pendant près de cinq décennies, le coton a occupé la première place des produits d’exportation de ce pays. Pourtant, cette spéculation agricole a connu plusieurs difficultés. Au cours de ces décennies, des préjugés ont jalonné son existence. Selon Alfred Schawtz (Historique de la production cotonnière au Burkina Faso), dans les années cinquante, les politiciens qui luttaient pour l’indépendance de la Haute Volta ont battu campagne contre la production du coton. Cette situation a porté ses fruits car la production du coton est passée de 3 490 tonnes en 1957-58 à 1 018 tonnes en 1959-60. Pourquoi de tels actes alors que le coton à la même période était la principale source de revenus monétaires des paysans et qui contribuait à l’amélioration de leurs conditions de vie ?

Aux indépendances les autorités de l’époque étaient obligées de rebattre campagne pour la production du coton, car elle était la principale source d’entrée de devises. Dans les années 1980 et 1990, le coton est accusé de provoquer la famine et d’être à l’origine de l’appauvrissement des sols. Pour certains cadres du pays, on doit arrêter la production du coton. Nous savons qu’à la même époque le cacao occupait la même position en Côte D’Ivoire, pourtant le cacao n’était victime de préjugés. A cette même époque, les grands producteurs de coton étaient les plus grands producteurs de céréales ce qui est un paradoxe. Ces producteurs de coton au contraire déversaient leurs excédents céréaliers pour nourrir les autres burkinabè. Il est vrai qu’à cette époque il y avait des mauvais et petits producteurs qui emblavaient une grande partie de leur parcelle en coton au détriment des cultures vivrières. Cette époque peut aussi être considérée comme la période d’entrée de la production à grande échelle du maïs dans le bassin cotonnier, qui a de meilleurs rendements que les autres céréales. Cette situation a contribué à l’amélioration de la sécurité alimentaire dans le pays. Dans le début des années 1990, c’est l’effondrement du prix du coton graine et les paysans ont basculé vers la production des céréales provoquant du même coût la mévente. Dans certaines zones du bassin cotonnier, les paysans ont vendu le sac de maïs à 1 000 frs.

L’engrais a été introduit pour l’amélioration des rendements de coton. Selon Alfred Schawtz, dans les années 1920 avant l’introduction de l’engrais, de nouvelles variétés, des itinéraires techniques de production ; le rendement du coton au champ était à 150 kg/ha. Ces rendements se sont vus évolués grâce à l’amélioration variétale, la fertilisation chimique et les nouvelles techniques de production. Il est vrai que les engrais chimiques utilisés appauvrissent le sol en libérant des ions acides dans le sol, mais ils sont incontournables dans le cycle de toute spéculation agricole. Il faut reconnaitre que c’est à cause de l’engrais que le bassin cotonnier est le bassin céréalier du Burkina. Certaines zones qui ne sont pas productrices de coton ont aussi des sols pauvres. La réalité qu’il faut reconnaitre, c’est que la production du coton conduit les producteurs à vite développer leurs exploitations à cause des revenus du coton. Ainsi, les producteurs qui étaient manuels deviennent vite attelés puis motorisés. Pour preuve, les producteurs de coton sont les paysans les plus équipés au Burkina. En plus, la plupart des producteurs motorisés sont cotonniers et nous savons que le rythme de l’appauvrissement des sols cultivés est fonction du niveau de technicité. Ainsi, les parcelles des producteurs motorisés s’appauvrissent plus vite que les parcelles des producteurs attelés et les parcelles des producteurs attelés s’appauvrissent plus vite que les parcelles des producteurs manuels. Toujours concernant l’appauvrissement des sols, le cas le plus parlant c’est la Kossi. Dans les années 2000 les communes de Nouna, de Doumbala et Dokuy où était concentré plus de 90% de la production de coton de cette province étaient les plus grands céréaliers. Pourquoi les autres communes qui ne produisaient pas le coton ou du moins de faibles quantités avaient des problèmes de sécurité alimentaire ?

Nous savons qu’aujourd’hui ces préjugés ne sont plus d’actualité. Il est rare de nos jours de voir des Burkinabè combattre la production du coton. Le coton n’est plus lié à la famine, l’engrais est de nos jours utilisé par la plupart des paysans qui pratiquent non seulement l’agriculture pluviale mais aussi ceux qui pratiquent les cultures irriguées. Il a fallu près de quatre décennies pour que ces préjugés cessent. Le coton génétiquement modifié n’est-il pas en train d’emboiter les pas du coton conventionnel et de l’engrais ?

Le coton est souvent lié au non-respect de l’environnement. Les spécialistes de l’environnement ont toujours accusé la production cotonnière d’être à l’origine de la pollution des eaux de surface et de l’environnement. Ceci est une réalité, c’est pourquoi le coton génétiquement modifié (CGM) est une alternative pour palier à ces problèmes de l’environnement. Voici du même coût que ce type de coton fait l’objet de toutes les controverses. Pourtant le CGM a plusieurs avantages pour les producteurs de coton. Le CGM permet de résoudre ce problème de l’environnement car au lieu de six traitements ou plus, on fait au plus deux traitements. Ceci permet de gagner en temps, le paysan peut aller mener d’autres activités. Pour traiter un hectare de coton le producteur prend deux lignes en aller et retour. Pour une parcelle de 142 lignes en moyenne à l’hectare on se retrouve avec 7 100 mètres à parcourir soit 7,1kms par hectare et par passage, alors qu’il en faut au moins 6 par campagne cotonnière soit 43 km. Lorsqu’on a 10 hectares, ça fait 430 kms à parcourir pour un hectare par campagne, ce qui est laborieux. En plus de cela, nous connaissons parfois les installations tardives des pluies. Dans ce cas, le second pic de la chenille des capsules Helicoverpa armigera (chenille carpophage) qui est fatale au cotonnier vient le trouver en début de capsulaison et si c’est du coton conventionnel, la perte de production est assurée. On se retrouve avec une forte baisse des rendements ayant pour corolaire des dettes impayées.

Ramener les producteurs de coton au conventionnel ne va-t-il pas jouer sur la production du coton ? Si tel est le cas, les producteurs ne vont-ils pas revoir leur superficie à la basse ? Dans ce cas ce sera non seulement un manque à gagner pour l’économie rurale, mais aussi pour l’économie du pays. Nous pensons que les OGM, comme toute autre technologie, si nous refusons de les produire, les autres vont le faire et vont envahir notre pays et là ce serait des sorties de devises. Les gens ont passé des années à dire que pour faire l’agriculture il faut de la fumure organique, qu’il ne faut pas utiliser les engrais chimiques. Cette thèse est de nos jours oubliée, ceux qui la défendaient achètent aujourd’hui des engrais chimiques. Nous connaissons l’importance de la fumure organique dans la chaine de production agricole, mais elle seule ne peut pas nous assurer une bonne production agricole.

Nous pensons qu’aujourd’hui dans le système de production du coton au Burkina, le CGM occupe une place déterminante. Contraindre les producteurs de coton à retourner au coton conventionnel alors qu’ils ont déjà intégré ce nouveau système de production dans leurs pratiques culturales, c’est comme si l’on disait à un producteur qui utilise des équipements motorisés de retourner à la daba. Si on persiste à l’abandon du CGM, cela va conduire les producteurs à trouver des alternatives, alors qu’allons-nous faire de nos usines d’égrenage ? Il serait important qu’une étude soit menée pour voir quel peut être l’impact de l’abandon du CGM sur la production du coton avant toute prise de décision d’abandon. Dans le cas contraire, on risque d’être désagréablement surpris.

Les avantages du CGM pour les producteurs de coton sont énormes :

- La préservation de la santé du producteur pour être moins exposé aux pesticides. Autrefois la forte utilisation de ces insecticides provoquait chez le producteur des problèmes de santé tels que les maux de tête, les problèmes d’yeux, le risque d’empoisonnement de la nourriture, de sa volaille etc. ;

- L’augmentation de la production du coton par une augmentation du nombre de capsules saines à l’hectare. Les capsules ont la chance de ne pas être attaquées par les chenilles carpophages. Cette augmentation des rendements est plus perceptible dans les parcelles tardives de CGM comparativement aux parcelles du coton conventionnel. Pour preuve, avec les campagnes agricoles qui connaissent une installation tardive des pluies, les producteurs préfèrent emblaver leurs parcelles coton en CGM afin d’éviter les cas d’attaques et par conséquence de sécuriser leur production ;

- La diminution du temps de travail, au lieu de six traitements calendaires, le producteur fait deux traitements. Ce gain de temps qu’ils consacrent à agrandir leur superficie de coton, s’adonner à d’autres cultures notamment vivrières ainsi qu’à d’autres activités socioprofessionnelles ;

- La réduction de la pénibilité du travail dans les champs de coton puisque les traitements insecticides passent de 6 au moins à 2 seulement en fin de cycle du cotonnier ;

- La préservation de l’environnement par la non pollution des eaux de surfaces et la préservation des insectes utiles tels que les abeilles ;

- L’augmentation des superficies des grands producteurs est liée au CGM. Un retard à la récolte du coton d’une grande exploitation n’est pas trop un souci, mais un retard dans le traitement est fatal. Les records de production de certains producteurs enregistrés à partir de 2010 sont liés au CGM. Ainsi, nous avons aujourd’hui des producteurs qui ont 100, 120, voire 150 tonnes de coton à eux seuls. Cette situation sauf erreur de notre part, était impossible avant l’avènement du CGM. Alors que nous savons que ces producteurs constituent des références dans la chaine de production du coton ;

- Un gain supplémentaire de rendement avec en conséquence un meilleur profit monétaire.

Ce qu’il est important de voir c’est que si c’est la longueur de la fibre qui pose problème, il serait intéressant que la recherche soit impliquée pour palier à cela. Nous pensons que nous avons des chercheurs qualifiés pour le faire. Si toutefois la résolution du problème va prendre du temps, qu’on laisse les paysans qui veulent produire le CGM le faire. En ce moment on repense la fixation du prix des deux types de coton ; et ce, en fonction des prix sur le marché international. Mais ne serait-il pas aussi nécessaire de vérifier si toutefois les détracteurs du coton ne sont pas de retour ? Ou bien certaines firmes phytosanitaires ne sont-elles pas cachées derrière cette thèse de la longueur de la fibre ?

M. BAZI Louis Lamoussa
Secrétaire Général de l’Association pour l’Epanouissement des Couches Vulnérables (AECV)

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Vos commentaires

  • Le 16 mars 2016 à 20:38, par Newman En réponse à : Coton génétiquement modifié : D’énormes enjeux pour une économie nationale fragile

    Les avantages du CGM sont incontestables, mais on produit le coton pour de l’argent. Aujourd’hui à cause de la longueur de la soie du CGM on vend à perte, continuer dans ce sens est suicidaire, à quoi ça sert d’être premier producteur de coton en Afrique si on fait moins de bénéfice que les autres.

  • Le 16 mars 2016 à 21:57 En réponse à : Coton génétiquement modifié : D’énormes enjeux pour une économie nationale fragile

    Encore un mange mil à la solde de Monsanto ! Il n’y a pas eu d’augmentation de rendement contrairement aux promesses faramineuses annoncées au début de +30%. Le rendement est toujours autour de 1.100 kg à l’hectare OGM ou conventionnel et, ce, depuis plus d’une décennie !
    A quoi bon produire le coton OGM s’il est invendable ou bradé sur le marché mondial ? et que les sociétés cotonnières et producteurs perdent beaucoup d’argent.
    Vous dites que "L’augmentation des superficies des grands producteurs est liée au CGM". Et, oui, car les OGM, c’est la disparition programmée de millions de paysans familiaux et qui deviendront des paysans sans terre comme au Brésil ! car, c’est l’engrenage pour une agriculture industrielle avec beaucoup d’intrants chimiques. Demandez aux argentins, ils s’empoisonnent à cause du Roundup sur leur soja OGM.
    Quand on vous lit, vous avez fait du copier-coller avec les arguments de Monsanto comme un écolier qui copie bêtement en se croyant intelligent. Et comble de l’hypocrisie, vous demandez à ce que la recherche soit impliqué sur la question de la qualité de la fibre. Mais, vous vous moquez du peuple car ce sont nos chercheurs qui ont testés en station de recherche et qui ont validé (les yeux fermés !) qu’il n’y avait pas de problème pour cultiver chez les paysans en 2008.

  • Le 16 mars 2016 à 23:17, par TANGA En réponse à : Coton génétiquement modifié : D’énormes enjeux pour une économie nationale fragile

    Bla bla bla !
    La chine revoit à la baisse le prix de son coton stocké. Ce qui veut dire que le prix va chuter encore.
    MONSANTO est en train de nous empoisonner avec des produits qui quand ils te rendent malade, il n’y a pas de remède.
    Si les occidentaux veulent du coton, ils n’ont qu’à le cultiver chez eux sous serre.
    Tous savons que quand un cotonculteur dit avoir eu un million de francs, c’est qu’il n’a pas déclaré ces travailleurs mais aussi et surtout qu’il a utilisé des enfants de sa famille. Tout ça la loi condamne et personne ne dit mot.
    BASTA, Le pire c’est que les petits producteurs de coton le font par ce qu’ils ont besoin d’engrais pour leur champs de maïs. ce qui les rend redevables à SOFITEX à chaque récolte. Ils vendent donc le maïs pour payer la dette.
    Ne tentez pas de nous convaincre.
    VADE RETRO MONSANTO !!!

  • Le 17 mars 2016 à 06:09 En réponse à : Coton génétiquement modifié : D’énormes enjeux pour une économie nationale fragile

    Vous êtes payé par Monsanto ou quoi ?

  • Le 17 mars 2016 à 06:17, par Jean.Pierre Jacob En réponse à : Coton génétiquement modifié : D’énormes enjeux pour une économie nationale fragile

    L’auteur est payé par Monsanto ou quoi ? Pourtant l’article des deux économistes américains (Dowd-Uribe et Schnurr) publié dans African Affairs 115/458 de 2016 est tout à fait clair : avec le coton Bt la qualité requise n’est pas au rendez-vous et les prix aux producteurs en sont forcèment affectés.

  • Le 17 mars 2016 à 07:56 En réponse à : Coton génétiquement modifié : D’énormes enjeux pour une économie nationale fragile

    M Bazi vous avez la mémoire courte ! En Inde, Il y a eu un phénomène de suicides massifs de paysans, qui est lié à l’introduction des cultures OGM dans ce pays.Après l’introduction, en 2002, du coton génétiquement modifié, les récoltes ont doublé et le pays s’est hissé au rang de deuxième producteur mondial. Au début des années 2000 la hausse des rendements était due, en grande partie, à une meilleure irrigation et à des conditions météorologiques favorables. Mais la "révolution blanche" n’a pas tenue ses promesses. Au bout de 5 ans, les rendements se sont mis à stagner et, en 2009, Monsanto a admis la vulnérabilité accrue du coton transgénique aux bactéries. Les petits paysans qui avaient déjà dû s’endetter pour acheter des semences OGM plus chères que les variétés traditionnelles, ont dû acheter de plus en plus d’engrais pour compenser l’épuisement des sols et de nouveaux insecticides pour lutter contre des parasites suceurs auxquels les variétés non génétiquement modifiées étaient résistantes. Ils se sont ruinés. De 2011 à 2013, plus de 10 000 paysans ont mis fin à leur vie, en général en avalant les pesticides qui devaient les sortir de la misère.
    Si on veut que le coton continue de profiter à l’économie burkinabè, il faut sélectionner des semences traditionnelles adaptées aux conditions climatiques locales et privilégier la culture sans produits chimiques. Si on produit un coton de meilleure qualité et qu’on le transforme sur place en fasso dan fani, on pourra produire moins mais payer mieux.

  • Le 17 mars 2016 à 08:03 En réponse à : Coton génétiquement modifié : D’énormes enjeux pour une économie nationale fragile

    Quand les sociétés cotonnières perdent des dizaines de milliards à cause de la fibre Bt, ce n’est pas un problème pour vous ! Moi, j’appelle cela un CRIME ECONOMIQUE ! Heureusement, le tribunal international contre Monsanto aura lieu dans quelques mois pour dévoiler tous les contours de cette multinationale qui nous empoisonne depuis l’agent orange, le Roundup, le PCB, les dioxines, le prozolac... Les cotonniers et des acteurs de la société civile burkinabè iront témoigner que c’est la catastrophe. Avez vous fait une étude pour dire que le coton Bt n’est pas toxique pour les abeilles ? pourquoi vous ne parlez pas de votre zone refuge ? pourquoi vous ne parlez pas de la sensibilité plus grande du coton Bt aux sécheresses ? pourquoi les rendements n’augmentent pas ? pourquoi la semence du coton Bt coûte 27.000 F contre 1.500 F CFA à l’hectare pour le conventionnel ?

  • Le 17 mars 2016 à 08:05 En réponse à : Coton génétiquement modifié : D’énormes enjeux pour une économie nationale fragile

    A quoi sert de produire du coton dont la qualité de la fibre n’est pas bonne et se vend mal et à perte ?

  • Le 17 mars 2016 à 14:03, par monsieur val En réponse à : Coton génétiquement modifié : D’énormes enjeux pour une économie nationale fragile

    je suis tout a fait d’ accord mais vous avez oublie la partie la plus importante , qu’est ce que les societés cotonniere gagnent

  • Le 17 mars 2016 à 20:15, par tina En réponse à : Coton génétiquement modifié : D’énormes enjeux pour une économie nationale fragile

    Il ne sert à rien de s’en prendre à MONSANTO ! savez vous la quantité de produits OGM que consommons innocemment chaque jour ? qui vous dit que ces grand du textile et autres chercheurs de je ne sais ou ne nous dirons autre choses après MONSANTO ? De grâce notre combat actuel n’est pas là.

  • Le 17 mars 2016 à 23:56, par Bazi Louis L En réponse à : Coton génétiquement modifié : D’énormes enjeux pour une économie nationale fragile :

    Je n’ai pas été payé par Monsanto mes chers, je ne défend pas aussi cette firme. Je défend ces braves paysans qui se sont vu faire de grandes réalisations grâce au coton OGM. On a habitué les paysans producteurs de coton à une technologie et on veut reculer. Ce n’est pas parce que le problème est posé qu’il ne peut pas trouver de solutions. Quand ce type coton rentrait au Burkina, il y a eu toutes sortes de préjugées. Mais on n’a rien vu de tout ce que les gens avaient raconté. On a dit que nous serons dépends des américains sur plan de la semence, ça n’a pas été le cas. De grâce il ne faut pas tout peindre en noir. Pour ce qui concerne les rendements, je suis désolé mais les parcelles tardives CGM ont généralement les rendements plus élevés que le Coton conventionnel surtout pour des années de fortes pressions parasitaires.

  • Le 18 mars 2016 à 11:29 En réponse à : Coton génétiquement modifié : D’énormes enjeux pour une économie nationale fragile

    Le deuxième auditeur parle du copier coller. Je suis désolé ce document est authentique, je suis une personne averti des réalités du coton. je suis née et grandir dans une des grandes zones de production du coton de mon pays, je sais de quoi je parle. Ma famille au village continue de faire du coton et y gagne leur vie. D’ailleurs celui qui dit que les producteurs de coton ne déclarent pas leurs travailleurs, je suis parfaitement d’accord mais les autres producteurs de céréales et les producteurs maraîchers le font-ils ? Ou bien les orpailleurs quand ils poussent les mineurs dans les trous pour les exploiter que dites vous de cela ?
    par l’auteur

  • Le 20 mars 2016 à 21:02, par WAY En réponse à : Coton génétiquement modifié : D’énormes enjeux pour une économie nationale fragile

    Il faut que les uns et les autres soient prudents par rapport à cette problématique du CGM car il y a trop de non dits. Lorsque cette polémique de longueur de soie a apparu, on n’a pas de précisions lorsqu’il y a un contentieux pareil dans le contrat entre les différentes parties.

  • Le 21 mars 2016 à 16:26 En réponse à : Coton génétiquement modifié : D’énormes enjeux pour une économie nationale fragile

    En lisant les com 11 et 12, on voit que l’auteur est à court d’argument pour répondre aux différentes questions soulevées par d’autres internautes ! De toute façon, le peuple burkinabè va demander des comptes à toutes ces multinationales. Il sera représenté au Tribunal international contre Monsanto. La seule solution durable face aux changements climatiques et dégradation de l’environnement, c’est de développer une agriculture durable en pratiquant l’agro-écologie.

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