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Rentrée fiscale 2016 : Rendre visibles les activités de mobilisation des recettes

Publié le mercredi 16 mars 2016 à 12h27min

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Rentrée fiscale 2016 : Rendre visibles les activités de mobilisation des recettes

Le monde fiscal a effectué sa première rentrée fiscale, le mardi 15 mars 2016, dans l’enceinte de la Direction générale des impôts. C’est le ministre de l’Economie, des finances et du développement, Hadizatou Rosine Coulibaly/Sori qui a présidé la cérémonie de lancement officiel. Aussi, elle a connu la participation de l’Inspecteur général des finances, des membres du gouvernement, des représentants des organisations internationales et interafricaines etc.

Principale régie pourvoyeuse de recettes propres au budget de l’Etat, les efforts pour la mobilisation des ressources intérieures par l’administration fiscale n’est pas toujours perçue par tous les citoyens. C’est pourquoi, le directeur général des Impôts, pour pallier cette insuffisance, a organisé la première rentrée fiscale. L’objectif est de renforcer les actions qui permettent de rendre visibles les activités réalisées par son département en matière de mobilisation de recettes fiscales intérieures.

Selon le directeur général des impôts (DGI), Adama Sanon, l’économie du Burkina Faso a été fortement ébranlée dans ses fondements ces trois dernières années. Aussi, il pense que ce moment critique de l’économie commande un changement de comportement, de manière de réfléchir et de travailler. Voilà pourquoi, a-t-il dit, la Direction générale des impôts entend mener des activités dans le sens des orientations données par le Ministre. « La loi de finances votée par les députés pour la gestion budgétaire de l’année 2016, dans le sens de la mobilisation suffisante des ressources propres comme indiqué dans la déclaration de politique, prévoit un budget général de plus de 100 milliards de francs CFA. La DGI en charge de la mobilisation des ressources propres intérieures doit recouvrer 588 milliards » a-t-il soutenu.

Un ensemble de mesures pour améliorer les ressources intérieures

Pour ce faire, les mesures fiscales nouvelles de la loi de finances gestion 2016 sont orientées sur l’élargissement de l’assiette fiscale et l’amélioration du rendement de certains impôts. « Il est retenu un taux de 30% pour les produits classés « bas de gamme et standard » et 40% pour les produits classés « de luxe » a-t-il expliqué. « Le droit de timbre du certificat d’exonération TVA est porté de 5000 francs à 15 000 francs. Enfin, il est proposé le relèvement de 5 points du taux de la taxe sur les boissons alcoolisées autres que la bière. Passant ainsi de 30% à 35% » a ajouté M. Sanon. En outre, il a laissé entendre que des mesures d’ajustement techniques ont été introduites afin d’améliorer non seulement la lisibilité, mais aussi l’applicabilité de certaines dispositions. Et aussi par la nécessité de conformer le dispositif fiscal burkinabè aux règlements communautaires tels que ceux de l’UEMOA et de la CEDEAO, notamment en matière de droits d’assises.

D’autres mesures visent à accompagner la modernisation de l’administration fiscale notamment par la mise en place des télé-procédures. Il a été également proposé de reconduire au titre de 2016, les mesures d’exonérations fiscales au profit des systèmes financiers décentralisés et des organes de presse afin de leur permettre d’acquérir certains équipements spécifiques. Avant de clore son allocution, M. Sanon a félicité les agents de son département. « Votre ardeur au travail, votre engagement et votre mobilisation ont permis la réalisation des résultats atteints en 2015, malgré une année particulièrement difficile » se réjouit-il.

Le ministre appelle chaque citoyen–contribuable à déclarer et payer ses impôts

« J’encourage la DGI à prendre des initiatives innovantes comme celle-ci, qui rompent avec les habitudes d’inactivité, de passivité et d’attentisme dont on accuse à tort ou à raison l’administration fiscale » a dit le ministre de l’Economie, des finances et du développement. Car, c’est un bon départ qui montre que la DGI est résolument une administration « qui va vers le contribuable, ses partenaires et vers les citoyens ». Aussi, H. Rosine Coulibaly/Sori a invité les administrations financières à être plus ouvertes aux citoyens et à leurs partenaires, à travailler de concert avec les usagers du service public. Pour ce qui est des actions à mettre en œuvre au cours de l’année 2016, elle a assuré que de grands moments permettront de se pencher sur la gouvernance fiscale au Burkina. Et l’occasion de la rentrée fiscale a été saisie, dira Mme Sori, « pour dire aux contribuables, aux syndicats des commerçants (…) que nous sommes des fils du même pays que nous voulons bâtir ensemble, chacun jouant son rôle. Je vous invite donc à beaucoup de franchise et de civisme fiscal ».

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 16 mars 2016 à 13:50, par citoyen indigné En réponse à : Rentrée fiscale 2016 : Rendre visibles les activités de mobilisation des recettes

    bon a savoir : en plus des 588 milliards de l’État, la Direction générale des impôts doit recouvrer près de 20 milliard pour les collectivités territoriales.

  • Le 16 mars 2016 à 14:52, par Le conte En réponse à : Rentrée fiscale 2016 : Rendre visibles les activités de mobilisation des recettes

    UNE RENTREE FISCALE POUR MOBILISER 588 MILLIARDS. C’EST LOUABLE. RENDEZ-VOUS EN JANVIER 2017 POUR LE POINT.

  • Le 16 mars 2016 à 17:30, par OCy En réponse à : Rentrée fiscale 2016 : Rendre visibles les activités de mobilisation des recettes

    Il faut que les gens sachent que si on ne paie pas correctement ses impôts, on ne peut pas passer son temps à chanter l’Etat ne fait rien, l’Etat ne fait rien .... Le nerf de la guerre c’est les impôts et autres collectes pour le Trésor public

  • Le 16 mars 2016 à 19:13, par gangobloh En réponse à : Rentrée fiscale 2016 : Rendre visibles les activités de mobilisation des recettes

    Mais s’il y a des textes de loi de finance qu’il faudrait revoir , ce sont les textes de loi de finance sur les acomptes prévisionnels. Les années se suivent mais ne se ressemblent pas . un opérateur peut faire un bon chiffre d’affaire cette année et l’année suivante faire faillite et s’il faut payer des acomptes prévisionnels en se basant sur l’exercice de l’année écoulée, cela est compliquée si les affaires ne marchent pas . Et pire les retards de paiement subissent une amende .Si l’Etat demande des avances de BIC aux contribuables c’est parce que ça ne va aussi pas à son niveau. Pourquoi alors rendre ces acomptes obligatoires prévisionnels avec des amendes ? Faudrait-il au contribuable d’aller s’endetter pour aller payer ces acomptes prévisionnels ou fermer boutique ? Il n’ y a t- il pas là un abus de pouvoir ?

  • Le 16 mars 2016 à 19:18, par gangobloh En réponse à : Rentrée fiscale 2016 : Rendre visibles les activités de mobilisation des recettes

    Internaute3, bien dit ; il faut payer les impôts mais que cet argent du contribuable serve effectivement à la population et non à certains hommes.

  • Le 17 mars 2016 à 16:41 En réponse à : Rentrée fiscale 2016 : Rendre visibles les activités de mobilisation des recettes

    L’objectif de la DGI de recouvrer plus de 588 millards en 2016 est louable. Mais la question que je me pose est la suivant :
    Dans un pays où la DGI n’a jamais fait des efforts pour mettre à jour u recueil de textes fiscaux à la disposition des contribuables ? Comment est ce qu’un contribuable peut savoir les impôts auxquels il est soumis s’il n’a pas un code Général des impôts.
    Avant de se projeter sur un recouvrement de 588 milliards la DGI devra d’abord songer à mettre sur pieds "UN CODE GENERAL DES IMPOTS" qui doit permettre à tout contribuable de déterminer et de payer convenablement les impôts. c’est outil permettra d’éviter l’incivisme fiscal qui est un fléau grandissant dans le système fiscal du Burkina. Les pays comme le Niger, le Benin , la côte d’ivoire ont déjà mis sur pieds un code général des impôts qui leur permet de sensibiliser les contribuables sur leurs droits et leurs devoirs.

    la dernière question que je pose à la DGI est la suivante :
    " A QUAND UN CODE GENERAL DES IMPÔTS POUR LE BURKINA ?" 2017, 2020 ou 2050

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