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Laurent Poda, procureur général : « S’il y a des individus qui enfreignent la loi, peu importe leur dénomination, on les poursuit ! »

Publié le mercredi 16 mars 2016 à 12h00min

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Laurent Poda, procureur général : « S’il y a des individus qui enfreignent la loi, peu importe leur dénomination, on les poursuit ! »

Le procureur général près la Cour d’appel de Ouagadougou était face à la presse ce 15 mars 2016, à Ouagadougou. Laurent Poda s’est prononcé sur des sujets d’actualité relevant des questions de justice. Les dossiers Palais de justice saccagé à Diapaga, Koglwéogo enfermés à Fada N’gourma, et incident survenu à la brigade territoriale de Gendarmerie de Cinkansé ont été abordés.

A Diapaga, à Cinkansé, et à Fada N’Gourma, des citoyens organisés ou non, se sont rendu justice, ou ont tenté de se rendre justice, la semaine dernière. Ils s’en sont alors pris à des édifices publics, ont violenté des forces de défense et de sécurité pour libérer ou tenter de libérer des détenus.

« Nous lançons un appel à la population et à toute association quelle que soit sa dénomination et relevant du ressort de notre Cour d’appel, pour dire qu’il est du devoir de tout citoyen de dénoncer au Procureur du Faso ou à la police Judiciaire tout comportement contraire à la loi. Parce que nous sommes dans un Etat de droit où le droit de rendre justice a été confié à la seule institution judicaire qui rend d’ailleurs justice au nom du peuple, il n’est pas tolérable qu’une justice privée s’instaure à côté de celle étatique », a martelé le procureur général, près la Cour d’appel de Ouagadougou, Laurent Poda.

Il poursuivra en indiquant que tous les parquets, les commissariats de police, les brigades de gendarmerie sont ouverts à toute personne, pour recevoir les dénonciations ou les personnes prises en flagrant délit.

« S’il y a des individus qui enfreignent la loi, peu importe leur dénomination, ça ne me regarde pas, on les poursuitet on fait appliquer la loi » ; tranche le procureur général qui évite ‘’soigneusement de prononcer le terme ‘’Kolgwéogo’’. D’ailleurs, il dira qu’il n’est pas un politicien pour donner son point de vue sur cette question. C’est la république qui doit prévaloir.

Le comportement des citoyens ces derniers temps et les constitutions des groupes d’auto-défense ne sont-ils pas la preuve du manque de confiance en la justice ? Que les décisions de justice ne sont pas si contraignantes pour les coupables ? La réponse du principal animateur du point de presse est sans ambages. « Les textes que nous appliquons là, ce n’est pas nous qui les confectionnons. Que nous soyons contents ou pas, nous sommes obligés de les appliquer. Les textes, nous les appliquons, qu’ils soient bons ou pas, cela ne nous regarde pas ».
Si les textes sont donc en déphasage avec la volonté populaire, la faute revient au législateur, à l’assemblée nationale qui vote les lois.

« Nous sommes dans un Etat de droit, où il y a la séparation des pouvoirs. Ce ne sont pas les juges qui votent les textes. C’est le législateur, l’Assemblée nationale. Toutes les lois pénales, ce ne sont pas les juges qui les votent. Peut-être que c’est cela aussi que les gens ne savent pas. Nous sommes dans une séparation de pouvoirs, nous ne pouvons pas aller dire à l’Assemblée nationale d’abroger tel ou tel texte parce qu’il n’est pas bon », a poursuivi le procureur général.

Rappel des faits

Rappel des faits. A Diapaga, tout est parti de faits présumés de viol commis sur une mineure par un jeune homme, tous les deux élèves.
Le procureur du Faso ayant reçu les procès-verbaux et le jeune homme en déferrement, a ouvert une information en saisissant le juge d’instruction à cet effet. Et c’est pendant que l’affaire était en cours que dans la matinée du 7 mars 2016, des élèves rassemblés en groupe, ont convergé au palais de justice pour exiger la libération immédiate et sans condition de leur camarade.

Ils s’en prendront aux locaux du palais où ils ont fait du saccage pour après se rendre à la maison d’arrêt et de correction. Là, ils incendient un hangar, le local abritant le moulin ainsi qu’un moulin, saccagent le dispositif d’éclairage et blessent plusieurs agents de la garde de sécurité pénitentiaire.

Selon Laurent Poda, le calme est revenu et les élèves auraient présenté leurs excuses aux autorités administratives locales.

Sur l’affaire des Koglwéogo à Fada. Une enquête de police judiciaire aboutit à l’interpellation et la conduite de douze personnes au parquet de Fada N’gourma. Dix des douze personnes interpellées sont membres d’une association d’auto-défense et les deux autres étaient suspectées de vol. Les membres de l’association avaient ligoté les deux suspects et étaient en train de les conduire dans une autre région, lorsque la police judiciaire les a interpellés.

Le procureur du Faso a, au regard des éléments de l’enquête, ouvert une information contre les dix personnes pour enlèvement, séquestration, tortures et coups et blessures volontaires. Pour les deux personnes soupçonnées de vol de bétail, un mandat de dépôt a été décerné contre chacun d’eux pour être traduit devant le tribunal correctionnel.

C’est dans l’attente et alors que les deux procédures étaient toujours en cours , que des individus se déclarant appartenir au même type d’association que les dix personnes écrouées et gardées en prison et, venant de Koupela , Zorgho, Pouytenga et Boulsa ont annoncé leur descente sur Fada N’Gourma pour exiger la libération immédiate et sans condition de leurs membres détenus à la Maison d’arrêt et de correction de Fada.

L’affaire de la gendarmerie de Cinkansé. Le samedi 12 mars 2016, la brigade territoriale de gendarmerie de Cinkansé était saisie par un habitant de la localité qui s’inquiétait de ce que son frère et son neveu qui étaient passés de l’autre côté de la frontière, sur appel téléphonique de quelqu’un ne soient pas de retour.

Le lendemain 13 mars au matin, le même habitant informait la Brigade de la découverte des corps de son frère et de son neveu sous un pont. Après les constats d’usage, les éléments de la brigade procédaient à l’interpellation d’un individu sur qui pesaient des soupçons. A l’issue d’une perquisition effectuée au domicile dudit individu, la population a incendié sa maison et s’est ensuite rendue à la Brigade de gendarmerie pour exiger sa remise. Les portes de la brigade ont alors été forcées et le gardé à vue lynché à mort. Avec au passage une quinzaine de blessés parmi les éléments des forces de défense et de sécurité.

Tiga Cheick Sawadogo
Nadège Yvette Mossé (Stagiaire)
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 15 mars 2016 à 23:19, par ngoonga En réponse à : Procureur général, Laurent Poda : « S’il y a des individus qui enfreignent à la loi, peu importe leur dénomination, ça ne me regarde pas, on les poursuit ! »

    Attention ! il faut vite rétablir l’autorité de l’ETAT. Il faut sévir pour ramener la quiétude au sein de la population ; personne n’a le droit de se faire justice. Trop de gâchis, laissons le temps à nos nouveaux dirigeants de faire leurs preuves. Le passif est trop pour régler tous les problèmes d’un coup.

    Salut

  • Le 16 mars 2016 à 07:03, par kiswendsida En réponse à : Procureur général, Laurent Poda : « S’il y a des individus qui enfreignent à la loi, peu importe leur dénomination, ça ne me regarde pas, on les poursuit ! »

    Eh Dieu, les anciennes pratiques d’incivisme sont toujours la ! On croyait que les choses changeraient ! La faiblesse du pouvoir passé a engendré des monstres qui ne sont pas prêts a disparaitre ! Si Roch et son gouvernement ne prennent pas des mesures fermes comme annoncées lors de l’investiture, un jour, eux mêmes seront chassés du palais de Kosyam pour une les mêmes individus qui saccagent et tuent aujourd’hui. Il faut une vraie révolution, des mesures rigoureuses, sans sentiment d’âme ni de calcul politique pour mettre un terme a ces agissements. Par ailleurs, il faut que l’Etat garantisse a tous la sécurité et la justice, car c’est sa défaillance a ce niveau qui a entraîné ces comportements inciviques.

  • Le 16 mars 2016 à 07:08, par Le citoyen En réponse à : Procureur général, Laurent Poda : « S’il y a des individus qui enfreignent à la loi, peu importe leur dénomination, ça ne me regarde pas, on les poursuit ! »

    Pourquoi les "kolgwéogo" les amenaient dans une autre région ? Il suffit de répondre à cette question. C’est bien les grands discours. Mais répondez au POURQUOI de cela ?
    La population est arnaquée, à peine qu’un coupeur de route ou un voleur est enfermé qu’il en ressort, et constitue un danger pour les indicateurs. Il n’y a pas de justice à l’Est.
    En tout cas, nous on les soutien
    Seul quand un élément de sécurité est attaqué qu’on sens une forme de "coup de point". Quant aux civile on peut les faire comme on veut. Mais on parle de quelle justice même.
    Nous allons cautionner ces "kolgwéogo" avec tous les risques que cela comportent

  • Le 16 mars 2016 à 07:11, par wait and see En réponse à : Procureur général, Laurent Poda : « S’il y a des individus qui enfreignent à la loi, peu importe leur dénomination, ça ne me regarde pas, on les poursuit ! »

    « Les textes que nous appliquons là, ce n’est pas nous qui les confectionnons. Que nous soyons contents ou pas, nous sommes obligés de les appliquer. Les textes, nous les appliquons, qu’ils soient bons ou pas, cela ne nous regarde pas »
    Je crois ce sont ces meme texte qui font que la population aujourd’hui ne pas confiance a cette justice.
    Les nouvelles autorités doivent revoir cette question de justice les lois ne sont pas adapte a nos réalisé.Les failles de ses lois sont utilise a d autre fin surtout pour la corruption

  • Le 16 mars 2016 à 07:16, par le panafricain En réponse à : Procureur général, Laurent Poda : « S’il y a des individus qui enfreignent à la loi, peu importe leur dénomination, ça ne me regarde pas, on les poursuit ! »

    Bien dit ;mais ............................................................................................................................................................................................................

  • Le 16 mars 2016 à 07:23, par Le citoyen En réponse à : Procureur général, Laurent Poda : « S’il y a des individus qui enfreignent à la loi, peu importe leur dénomination, ça ne me regarde pas, on les poursuit ! »

    Il n’y a pas de sécurité à l’Est, les forces de sécurité ont démontré qu’ils sont avec les malfrats. Restaurer d’abord la sécurité et on verra dans peut être 10 ans que faire des kolgwéogo. SOS je cherche à être leurs porte parole ou SG, car je sens qu’ils sont mous.

  • Le 16 mars 2016 à 07:25, par LAHILA ! En réponse à : Procureur général, Laurent Poda : « S’il y a des individus qui enfreignent à la loi, peu importe leur dénomination, ça ne me regarde pas, on les poursuit ! »

    - Mon ami PODA, dénoue d’abord les gros dossiers de détournements enfouis dans la justice ! Règle les affaires Norbert ZONGO, Thomas SANKARA et surtout traite vite le dossier de ton confrère Salif NÉBIÉ. En dehors de ceci, tout le reste est du brouhaha et nous, on n’est plus là pour du brouhaha de spéculation. Merci.

  • Le 16 mars 2016 à 08:00, par Somé En réponse à : Procureur général, Laurent Poda : « S’il y a des individus qui enfreignent à la loi, peu importe leur dénomination, ça ne me regarde pas, on les poursuit ! »

    Mr le procureur général, de la manière que vous appliquer les textes qu’ils soient bons ou pas, les populations se défendront ainsi. Les faits dans notre pays montrent clairement que les populations dans leur majorité ne se reconnaissent plus dans ces lois. On s’en fout de celui qui les vote ou qui est chargé de l’appliqué. Si la loi est contre le peuple, souffrez bien car nous serons hors la loi.

  • Le 16 mars 2016 à 08:02, par Amen En réponse à : Procureur général, Laurent Poda : « S’il y a des individus qui enfreignent à la loi, peu importe leur dénomination, ça ne me regarde pas, on les poursuit ! »

    C’est triste ce qui se passe au Pays des Hommes intègres ! On peut ne pas être d’accord avec certaines décision de justice ; on sait aussi que l’Etat n’assure pas la sécurité des biens et des personnes comme il faut, mais de là à vouloir se rendre justice, c’est retourner à l’état de nature !

  • Le 16 mars 2016 à 08:04, par ali ganentore En réponse à : Procureur général, Laurent Poda : « S’il y a des individus qui enfreignent à la loi, peu importe leur dénomination, ça ne me regarde pas, on les poursuit ! »

    Monsieur le procureur
    c’est vrai que vous ne votez pas les lois.le juge ne fait que interpréter et appliquer.le juge doit interpréter la loi dans le sens de l’intérêt de la justice et de La Défense de la société.la possibilité est donnee au juge de libérer un détenu pour raison de santé par exemple.Sans avoir lu le texte y afférent je pense que cette libération avant épuisement de la peine de détention à pour but de permettre au détenu de se soigner si sa maladie met sa vie en danger.on voit des détenus se pavaner dehors Apres seulement un court séjour en prison clamant haut et fort avoir payé leur libération.Que fait le procureur dans de tels cas ? C’est le cas du monsieur décédé à Sapouy le mois dernier. y a t il eu une enquête sur les conditions de sa libération, ?
    je vous remercie.

  • Le 16 mars 2016 à 08:11, par yat En réponse à : Procureur général, Laurent Poda : « S’il y a des individus qui enfreignent à la loi, peu importe leur dénomination, ça ne me regarde pas, on les poursuit ! »

    C EST UN TEST POUR LE MINISTRE DE SÉCURITÉ. IL YA DIFFÉRENCE ENTRE GÉRER LA POLICE MUNICIPALE ET LA SÉCURITÉ D UN PAYS.
    DANS UN PAYS OU DES INDIVIDUS REFUSENT DE RÉPONDRE A LA CONVOCATION DU MINISTRE DE LA SÉCURITÉ ? CA SE PASSE AU BURKINA.

  • Le 16 mars 2016 à 08:50, par Mahamadou En réponse à : Procureur général, Laurent Poda : « S’il y a des individus qui enfreignent à la loi, peu importe leur dénomination, ça ne me regarde pas, on les poursuit ! »

    Bien dit mon Procureur !
    Soyez et restez ferme quand bien même ça ne sera pas facile sur le terrain !
    Je vous suggère de faire plus souvent des sorties médiatiques.
    Courage.

  • Le 16 mars 2016 à 08:54 En réponse à : Procureur général, Laurent Poda : « S’il y a des individus qui enfreignent à la loi, peu importe leur dénomination, ça ne me regarde pas, on les poursuit ! »

    mr le procureur, cela n’a pas commencé aujourd’hui.
    - ceux qui ont incendié l’Assemblée, le palais de Justice de Bobo, le commissariat de Houndé.... vous avez interpellé ou poursuivi qui ou bien vs n’existiez pas en ces moments ? dc ne faite pas semblant parce que vs vs sentez trahi par le MPP et sa transition.souffrez de cette situation

  • Le 16 mars 2016 à 09:08, par Sidpayétka En réponse à : Procureur général, Laurent Poda : « S’il y a des individus qui enfreignent à la loi, peu importe leur dénomination, ça ne me regarde pas, on les poursuit ! »

    BONJOUR A TOUS !
    « S’il y a des individus qui enfreignent à la loi, peu importe leur dénomination, ça ne me regarde pas, on les poursuitet on fait appliquer la loi »

    « Les textes que nous appliquons là, ce n’est pas nous qui les confectionnons. Que nous soyons contents ou pas, nous sommes obligés de les appliquer. Les textes, nous les appliquons, qu’ils soient bons ou pas, cela ne nous regarde pas ».

    BRRRRRPPPPPPPPPPP
    Famille ohhhhh
    En voila des gens qui sont censés animer la vie judiciaire dans un Etat de droit. Une boite a lettre quoi ? Pas de réactivité ni de proactivité pour parler le meme et le bon langage juridique que les législateurs en vue de construire des textes juridiques, des lois qui édifient une institution forte, un Etat de droit fort.
    Attends un peu la ....Mr le procureur !!!! Quand un coupeur de route va t’angoisser un jour et qu’il n’y a de sauveur a coté qu’un koglwéogo, ca va bien te regarder. De quoi avez vous peur a prononcer le nom des koglwéogo. Ces gens la au moins, ils sont courageux jusqu,a risquer leur vie pour assurer meme en tant que "hors la loi c’est selon" leur propre sécurité et celle de leurs biens et éventuellement les tiennes aussi au passage. Pardon faut pas que tu vas parler comme çà ? Un juge acquis, un procureur acquis a la solde des salons feutrés pour maintenir le peuple toujours sous la férule des lois que toi meme reconnais parfois sinon tout le temps désuètes et que toi tu applique robotiquement un point deux traits. "Çà ne me regarde pas " et je dirais meme plus "çà ne t’a pas ouvert" pour parler le franc-mooré quoi. Aiiiie. Famille ohhhhhhhhhhhh, j’ai mal, j’ai mal a mon fanrance !!!!!!!!!!!!

  • Le 16 mars 2016 à 09:13, par Farma Damien En réponse à : Procureur général, Laurent Poda : « S’il y a des individus qui enfreignent à la loi, peu importe leur dénomination, ça ne me regarde pas, on les poursuit ! »

    Nous avons un problème au Burkina Faso. Nous pensons qu’un pardon équivaut à l’expiation d’une faute quel qu’en soit sa gravité. Le pardon est un acte moral et purger sa peine est un acte de droit. le pardon des élèves de Diapaga ne saurait expier leur faute. il faut tout de suite arrêter les meneurs de ces manifestations, et ouvrir une enquête car derrière l’acte de ces élèves il y a une tête pensante mal inspirée qui a poussé jusqu’au rubicon. Est-ce que le pardon des élèves répare le préjudice subit par la fille violée, sa famille, les agents de sécurité et d’autres victimes collatérales...??? Si c’est une option pour le Burkina d’ériger le pardon en peine, là aussi ça se légifère ; et tant mieux pour le justiciable car demander pardon est 7X77 fois mieux que croupir en cachot. Soit on veut un état de droit, soit on veut le far west. A nous de choisir !

  • Le 16 mars 2016 à 09:31, par guingraogo En réponse à : Procureur général, Laurent Poda : « S’il y a des individus qui enfreignent à la loi, peu importe leur dénomination, on les poursuit ! »

    "Les textes que nous appliquons là, ce n’est pas nous qui les confectionnons. Que nous soyons contents ou pas, nous sommes obligés de les appliquer. Les textes, nous les appliquons, qu’ils soient bons ou pas, cela ne nous regarde pas".
    Moi je crois plutôt que c’est par ce que les textes ne sont pas appliqués par certains qu’il y a le déphasage entre la justice et les citoyens. La population a le sentiment qu’il y a collusion entre certains hommes de loi et les criminels à leur détriment. L’avènement du Koglweogo, c’est une réaction contre cette intelligence mafieuse. Du reste, on comprend le cri de désespoir et de désarroi du procureur. Il faut que la justice balaie sa maison, sinon, elle sera tôt ou tard relayée au second rend. Personne ne fait confiance en cette justice là qui a pratiquement démissionné de sa mission pour ne poursuivre que les avantages matériels.

  • Le 16 mars 2016 à 09:55, par Sonré En réponse à : Laurent Poda, procureur général : « S’il y a des individus qui enfreignent la loi, peu importe leur dénomination, on les poursuit ! »

    Les problème du système judiciaire burkinaè se résume à deux maux : 1) corruption et 2) code pénal inadapté à nos réalités. Du premier problème découle une quasi-absence de confiance du justiciable à la justice. Du 2e problème découle une frustration des justiciables. Tout ça fait que la difficulté de notre justice aujourd’hui est structurelle. Il faut que ces premiers responsables aient le courage de la voir comme tel et y apporter les réponses appropriés au lieu de chercher à avoir de gros salaires. C’est ainsi que peut être résolu le problème des Koglwéogo qui est plus profond que les "défenseurs de la loi" veulent le faire croire. Même avec plus gros moyens pour les magistrats et autres acteurs de la justice les problèmes ne seront pas résolus dans les conditions actuelles. D’ailleurs, une étude à montré au Ghana voisin que l’augmentation des revenus des magistrat n’a rien changé à la corruption. Ils étaient encore corrompus, la différence étant qu’ils n’étaient plus accessibles à tous les corrupteurs. En français facile, "leur prix avait augmenté". Réfléchissons !

  • Le 16 mars 2016 à 09:59 En réponse à : Procureur général, Laurent Poda : « S’il y a des individus qui enfreignent à la loi, peu importe leur dénomination, ça ne me regarde pas, on les poursuit ! »

    Il y’ a beaucoup de graines à moudre pour l’équipe KABA. Un conseil : gardez votre sang froid tout en prenant un petit temps pour analyser sagement tout ce qui arrive. ça devrait arriver, mais malheureusement on est pas prévoyant dans ce pays. On attend chaque fois que les choses nous tombent dessus avant qu’on se languisse pour trouver des issus.
    Il est grand temps d’arrêter les conférences façon, façon, souvent juste pour ce qu’on connait tous (ouais perdiems là) et passer à des assises populaires sur la question brûlante des koglwéogo car on ne peut pour des raisons purement égoïstes et égocentriques, brûler tout un pays. Mr le PG, suis désolé, mais il ne faut pas éviter le terme Koglwéogo, c’est comme si on revenait 28 ans en arrière pour éviter de prononcer le nom SANKARA. J’ai vécu ça moi. Et je refuse de le revivre. Il faut donc appeler les choses par leurs noms maintenant. En ce que je sache, vous êtes issus d’une ethnie qui ne sait pas dérober les mots. Un Dagara, ça dit gouè gouè les choses. Je pense que ça été l’un de vos atouts majeurs dans la sélection des candidats à ce poste. Donc, faites votre boulot. Pensez juste à vous faire bien conseiller et prenez tout avec pince et ne touchez à rien avant un examen minutieux. Cette situation est une dérivée de l’extrême complaisance de nos autorités qui ont pendant longtemps jouer avec les nerfs de la population. Je n’ai pourtant jamais cautionné koglwéogo et je pense ne jamais être en mesure de l’intégrer dans mon quotidien, dans ce pays que j’ai défendu, que je défends et que je défendrai bec et ongle jusqu’à la dernière goutte de mon sang. Je vois par ailleurs en cette situation (remise en cause de l’autorité de l’État, deux issus extrêmes :
    - La décadence absolue de l’Etat si le peuple en première ligne, les autorités en seconde position et les partenaires internationaux au dernier plan ne parviennent pas raccorder leurs violons pour asseoir la vraie démocratie. Mais la grande responsabilité nous incombe, nous les burkinabés. Les structures de luttes pour les droits humains sont ce que nous savons (ça sortira de ma bouche)
    - L’avènement tant attendu du Burkina Nouveau, où l’autorité exercera sa fonction au respect du citoyen lamda et vise versa. Mais ça, il faut de vrais cuisiniers pour nous tester tous les ingrédients de la démocratie et trouver la meilleur formule du meilleur plat démocratiquement préparé. Pour l’instant, je ne vois pas cette possibilité car ceux qui peuvent le faire sont enterrés entre leurs murs volontairement ou par négligence de l’autorité.
    Il y’ a tellement de cerveaux dans ce pays mais hélas, on met toujours les mauvais hommes à la bonne place et les bons aux mauvaises places. C’est ça le désastre du Burkina et de l’Afrique en général.

    Dans tous les cas, on es arrivé au paroxysme de cette situation de défis de l’autorité publique par certains citoyens. Il faut passer aux choses sérieuses. Sinon, adieu patrie et consort

    Allah nous protège

  • Le 16 mars 2016 à 10:02, par OA En réponse à : Laurent Poda, procureur général : « S’il y a des individus qui enfreignent la loi, peu importe leur dénomination, on les poursuit ! »

    Moi je préfère la justice des k comme certains ont peur de prononcer que les robots comme vous. Trouves nous la solution à nos problèmes que de crier sur les gens "on a du respect pour toi mais on n’a peur de toi tu n’es pas DIEU". Vous avez des dossiers dans vos tiroirs durant plus de 20ans:ces veuves et orphelins vous attend. Vous n’aviez pas honte.

  • Le 16 mars 2016 à 10:02, par citoyen indigné En réponse à : Laurent Poda, procureur général : « S’il y a des individus qui enfreignent la loi, peu importe leur dénomination, on les poursuit ! »

    si vous admettez l’hypothèse que les textes que vous appliqués sont souvent mauvais et vous les appliquez quand mème, comprenez quand les gens brulent ou cassent.la fin de l’incivisme c’est pas pour demain !

  • Le 16 mars 2016 à 10:03, par Ratsida En réponse à : Laurent Poda, procureur général : « S’il y a des individus qui enfreignent la loi, peu importe leur dénomination, on les poursuit ! »

    Une chose est clair. Il n’y aura pas d’autorité de l’état sans transparance, justice sociale et equité ! Il faut commencer par ça et c’est naturellement que l’autorité de l’état reprendra ses droit où elle avait laissé du terrain. Et les koglweogo et les défiance à la loi disparaitront.

    Ratsida

  • Le 16 mars 2016 à 10:12, par Barabara Diandé En réponse à : Laurent Poda, procureur général : « S’il y a des individus qui enfreignent la loi, peu importe leur dénomination, on les poursuit ! »

    Là où le savoir manque, le zèle n’est pas bon, dit-on. Les Kolwéogo sont en train de montrer leurs vrais visages. Le dérapage est irréversible à l’allure où les choses vont. Malheureusement notre ministre d’Etat, ministre de la Sécurité semble impuissant face à cette dérive de citoyens qui se prennent pour des juges et partis. A qui profite ces pratiques d’un autre temps ? N’y a-t-il plus de pouvoir régalien dans notre République ? Si le pouvoir de Rock ne prend pas ses responsabilités face à cette situation de non droit, son régime va tanguer. Ou si le pouvoir actuel pense qu’il ne peut pas gérer le pays, qu’il ait le courage de rendre le tablier, car trop de faits malheureux (incendies, braquages, grèves, justice de la rue, deals de parcelles, blanchissements d’argent, etc) deviennent trop nombreux. On se croirait dans une République sans pouvoir démocratique. On est où là ? Les m^mes jeunes que vous avez corrompu et acheté avec des enveloppes pour vous porter au pouvoir, les mêmes associations de femmes à qui vous avez distribué des billets de banque (de 350 000 à plus), ces mêmes populations vont sortir vous chasser. Les clignotants sont en rouge et je vous fais cette prophétie que vous ne perdez rien à attendre. Tout se paie ici bas. Blaise et son CDP avec qui vous avez dîné sans être diables comme eux ont payé à leur manière ? Djendéré et Bassolet réfléchissent au fond de leur cachot. A qui le tour ? Aux anciens amis qui ont fait le système et qui l’on renié subitement lorsqu’ils ont senti que le bateau chavirait. A bon entendeur, salut !

  • Le 16 mars 2016 à 10:15, par salou En réponse à : Laurent Poda, procureur général : « S’il y a des individus qui enfreignent la loi, peu importe leur dénomination, on les poursuit ! »

    Notre code pénale est trop trop leger. On ne sanctionne pas suffisamment pour dissuader ou empêcher la recidive. La faute revient au legislateur et il faut vite et bien adapté ces textes à notre SOCIETE. SINON la population se rendra toujours justice ou restera complice

  • Le 16 mars 2016 à 10:16, par Le transitaire En réponse à : Laurent Poda, procureur général : « S’il y a des individus qui enfreignent la loi, peu importe leur dénomination, on les poursuit ! »

    Je suis rassuré de savoir que le procureur reconnait publiquement que nos lois sont dépassées. C’est un bon début pour une relecture de nos lois. Je propose quand même qu’il y ait des rencontre tripartites entre les 3 pouvoirs (exécutif-législatif- judiciaire) périodiques pour exposer les problèmes et faire des propositions qui seront ensuite envoyées à l’assemblée nationale pour exploitation et éventuellement vote de lois plus modernes et plus adaptées à nos réalités.
    Il me semble que l’indépendance des pouvoirs est complètement mal comprise et chaque pouvoir ne fait qu’exploiter les failles de l’autre. Vous vous rendez compte que c’est quand la sanction est prononcée que les gens se mettent à clamer leur mécontentement et leur désillusion ! A ce moment ni le juge ni le législateur et encore moins l’exécutif ne peut plus rien faire et toute tentative de correction est perçue comme une immixtion d’un pouvoir dans les affaires de l’autre.
    Alors pourquoi attendre ces cas malheureux quand on peut les prévenir ? Que le judiciaire nous combien de fois il a fait le point des lois désuètes ou inadaptées à l’assemblée nationale et on verra qui travaille et qui ne travaille pas.
    Pour faire simple, comme le disait le célébrissime Laurent Gbagbo, quand on t’envoie, il faut savoir t’envoyer. Si on te confie une mission en te donnant des moyens inappropriés pour l’atteindre, il faut avoir le courage de dénoncer ou simplement de renoncer.

  • Le 16 mars 2016 à 10:18, par Le transitaire En réponse à : Laurent Poda, procureur général : « S’il y a des individus qui enfreignent la loi, peu importe leur dénomination, on les poursuit ! »

    Je suis rassuré de savoir que le procureur reconnait publiquement que nos lois sont dépassées. C’est un bon début pour une relecture de nos lois. Je propose quand même qu’il y ait des rencontre tripartites entre les 3 pouvoirs (exécutif-législatif- judiciaire) périodiques pour exposer les problèmes et faire des propositions qui seront ensuite envoyées à l’assemblée nationale pour exploitation et éventuellement vote de lois plus modernes et plus adaptées à nos réalités.
    Il me semble que l’indépendance des pouvoirs est complètement mal comprise et chaque pouvoir ne fait qu’exploiter les failles de l’autre. Vous vous rendez compte que c’est quand la sanction est prononcée que les gens se mettent à clamer leur mécontentement et leur désillusion ! A ce moment ni le juge ni le législateur et encore moins l’exécutif ne peut plus rien faire et toute tentative de correction est perçue comme une immixtion d’un pouvoir dans les affaires de l’autre.
    Alors pourquoi attendre ces cas malheureux quand on peut les prévenir ? Que le judiciaire nous combien de fois il a fait le point des lois désuètes ou inadaptées à l’assemblée nationale et on verra qui travaille et qui ne travaille pas.
    Pour faire simple, comme le disait le célébrissime Laurent Gbagbo, quand on t’envoie, il faut savoir t’envoyer. Si on te confie une mission en te donnant des moyens inappropriés pour l’atteindre, il faut avoir le courage de dénoncer ou simplement de renoncer.

  • Le 16 mars 2016 à 11:44 En réponse à : Laurent Poda, procureur général : « S’il y a des individus qui enfreignent la loi, peu importe leur dénomination, on les poursuit ! »

    Le législateur n’a jamais dit que le judiciaire pouvait libérer un briguant contre de l’argent .
    Cette loi n’a jamais été votée ,pas au Burkina en tout cas !
    C’est quel article de quel code qui le dit SVP ?

  • Le 16 mars 2016 à 11:58, par Filsdupaysan En réponse à : Laurent Poda, procureur général : « S’il y a des individus qui enfreignent la loi, peu importe leur dénomination, on les poursuit ! »

    Et la marche se tint se matin à Fada malgré la sommation du Gouverneur. Alors, sommes en train d’aller vers le pire dont parlait Laurent BADO ?
    Nous avons un seul ennemie à combattre, l’insécurité. Nous devons tous mettre les moyens qu’il faut pour respecter l’AUTORITE DE L’ETAT mais il faut que ces autorités là aussi parlent clairement pour que nous sachions sur quel pied danser.

  • Le 16 mars 2016 à 12:18, par Danton à Dakar En réponse à : Arrêtez Zida

    Arrest him ! Now !

  • Le 16 mars 2016 à 13:57, par Blazer En réponse à : Laurent Poda, procureur général : « S’il y a des individus qui enfreignent la loi, peu importe leur dénomination, on les poursuit ! »

    L’autorité de l’État ne se décrète pas, elle ne se chante pas à tout va. L’autorité de l’État découle des personnes qui en sont le garant, de leur probité, de leur intégrité, de leur exemplarité, ..... Soit les populations ne reconnaissent pas ces valeurs sus citées aux autorités actuelles, soit les autorités actuelles font preuve d’amateurisme. Comment comprendre qu’un ministre de l’intérieur qui est de surcroît ministre d’État puisse accepter l’existence de telle milice dans une république. Il devrait plutôt reconnaître la défaillance de l’État à assurer la sécurité des populations et de chercher des solutions pour juguler ce problème sécuritaire que de chercher des récépissés pour ces pauvres paysans qui au lieu de vaquer tranquillement à leurs occupations sont obligés de se substituer aux Forces de Défense et de Sécurité. La rigueur et la fermeté doivent être inscrites dans chaque action des autorités. C’est cela qui peut rétablir l’autorité de l’État.

  • Le 16 mars 2016 à 14:02, par Bernard Luther King ou le Prophete Impie En réponse à : Laurent Poda, procureur général : « S’il y a des individus qui enfreignent la loi, peu importe leur dénomination, on les poursuit ! »

    Soutien Inconditionnel aux "Koglweogo". Mais attention Koglweoogo, pas de violence avec nos FDS. Et FDS, pas de violence face aux Koglweoogo. Nous parlons tous le même langage, celui du devoir de protection d’un citoyen dans un Etat. Que l’on sache ceci, l’Etat est une personne morale, doué de la personnalité juridique (pour bluffer juridique ). Et à ce titre, l’Etat est beneficie d’un regime juridique de droits et de devoirs, ce au même titre que les citoyens de sa territorialité. Autrement dit, si l’Etat a le monopole de la force publique, le droit de reclamer son AUTORITE, que l’on sache que cela, c’est dans le cadre de notre contrat social par lequel l’Etat a été doué de DROITS mais aussi de DEVOIRS. Pourquoi l’Etat doit-il reclamer ses droits REGALIENS en faisant table rase de ses devoirs. Que l’Etat sache, que proteger les citoyens est comme le disent si bien les juristes une OBLIGATION de RESULTAT et non une obligation de moyens. Le citoyen doit être protegé et jouir de la quietude. Et ceci, ce n’est pas une obligation de moyens ou une option judiciaire. Si l’Etat n’a pas les moyens d’assurer la securité de ses citoyens, qu’il concède que ces derniers se prennent en charge avec tous les risques previsibles. C’est pourquoi les Koglweogo viennent en initiative de sauvetage des citoyens. Dites moi, quel est le president des USA ou le candidat aux presidentielles USA qui osera interdire le port d’armes aux USA ? Là-bas les citoyens peuvent se prendre en charge dans le respect de leur contrat social. Quel est ce president aux USA qui prendrait une telle abrogation malgré les derapages reguliers de certains citoyens qui commettent des tueries publiques ? Pour autant, qui ose parler de l’interdiction de port d’armes aux USA ? Est-il dejà né ?
    Comme je l’ai deja dit en 2012 ou 2014, ce n’est pas aux citoyens de faire confiance à la justice. C’est à la Justice d’inspirer confiance. La confiance s’acquiert, ce n’est pas une aumône à quemander auprès d’un Peuple endurant de 27 ans de souffrances et de violations du contrat social (corruption, injustices, bavures,detournements d’argents ....).
    Que dis-je ? Cette affaire des Koglweoogo est une affaire SOCIETAL et non une pure affaire JUDICIAIRE. De plus, changeons de mentalité. L’Etat doit changer de mentalité en abandonnant sa vision MASCULINE du role de l’ETat : "il faut mater pour restorer l’autorité ...". Ceux qui reclament la dissolution des Koglweoogo doivent etre poursuivi en Justice pour n’avoir pas fait leur travail. Les Koglweoogo existent depuis plus de 10 ans selon les temoignages d’un Haut Gradé de la Police Nationale ici même sur cette tribune. Pourquoi n’avoir pas reclamé leur dissolution depuis ? Et c’est maintenant ? D’ou vient cette illumination divine subite ? Que les Forces Vives donnent de la voix pour un reglement digne et sublime du cas "Koglweeogo". Si l’Etat a des droits regaliens, il a aussi des devoirs dont il doit repondre devant les citoyens. Confiance aux FDS plein de sagesse ! Confiance à nos leaders religieux ! Confiance aux autorités coutumières ! Confiance au peuple vaillant du Burkina. Que le fair-play predomine ! Pour les amateurs des theories du management, voici un cas pratique où des facteurs situationnels sont à la base d’une situation de conflictualité.

  • Le 16 mars 2016 à 14:22, par Tangba En réponse à : Laurent Poda, procureur général : « S’il y a des individus qui enfreignent la loi, peu importe leur dénomination, on les poursuit ! »

    Mon parent, faut baisser le ton ooohhh !! Quand François Compaoré faisait sa justice sur David Ouédraogo, tu étais là et la justice était là. Quand Blaise Compaoré faisait sa justice sur Thom Sank et Cie, tu étais là et la justice était là. Quand Blaise Compaoré faisait sa justice sur ...., les étudiants...Norbert Zongo..., Salifou Nébié..., tu étais là et la justice était là. Toutes les fois que les coupeurs de route ont semé la mort, la séquestration et la terreur sur les pauvres voyageurs, tu étais là et la justice était là. Toutes les fois que les cambrioleurs et autres voleurs ont froidement abattus leurs victimes, tu étais là et la justice était là.
    Toutes ces fois, tu étais là et la justice était là parfois entrain de briller par son absence et d’autres fois par son injustice. Faut pas bander les muscles. Les populations en ont marre et ont décidé de se protéger. Que dis-tu des nombreuses bavures policières que notre pays a connues ? Sont-elles toutes résolues ? Mon parent, balle à terre, on va chercher la solution.

  • Le 16 mars 2016 à 14:36, par venu directement du village En réponse à : Laurent Poda, procureur général : « S’il y a des individus qui enfreignent la loi, peu importe leur dénomination, on les poursuit ! »

    Messieurs de la justice, quand ceux qui savent lire et écrire vous écoutent, ils vous applaudissent à tout rompre ; mais, nous autres qui défendons les koglwéogo, nous ne connaissons pas encore cette valeur ajoutée que la justice nous apportent. Chez nous au village, nous n’avons que nos CNIB et nos cartes d’électeurs qu’on nous a forcé de prendre comme document et la fermeture des palais de justice nous concernent de très loin. En plus, depuis que vous tournez sur le jugement des rares intellectuels comme Thomas SANKARA et Norbert Zongo qui nous défendaient et nous rendaient régulièrement visite, depuis que nous avons constaté que vous libérez certains délinquants qu’on vous emmènent et qui attaquent de nouveau, nous avons compris que la justice concernent ceux qui sont à Ouaga, ont des moyens et mangent le riz avec vous. Et en brousse nous vivons dans une insécurité totale ;on nous tue, on nous vole, on viole nos femmes et nos enfants et à chaque fois, les policiers ou gendarmes viennent vous embrouiller avec des cordes pour mesurer et parler de constat, et le dossier est ainsi classé. A la radios, nous apprenons que vous blanchissez de l’argent, que vous vendez vos âmes pour manger le riz, et nous sommes dans la misère. C’est pourquoi nous avons choisi, nous choisissons et nous choisiront de nous auto-defendre. Et vous nepourrez pas, à moins de tuer les 90 pour cent des burkinabés qui vivent en campagne, nous parler de justice alors que vous-mêmes n’êtes pas justes. Cependant, comme nous sommes tous des burkinabés, on peut s’asseoir et discuter et trouver un juste milieu, car tout bras de fer est voué à l’échec ; le pouvoir appartient au peuple et personne ne peut intimider personne.
    Webmaster, pardon il faut publier même si vous faites partie de ces mangeurs de riz qui ne comprennent notre souffrance ;merci

  • Le 16 mars 2016 à 14:49 En réponse à : Laurent Poda, procureur général : « S’il y a des individus qui enfreignent la loi, peu importe leur dénomination, on les poursuit ! »

    Mr le PG dit dans son interview que les juges ne sont pas les hauteurs des textes de loi.A vrais dire personne ignore ça.Le gros problème de la justice c’est au niveau de son application.Les citoyens sont frustrés de constater des jugements rendus à la hâte parce qu’on a trempé indûment le doit dans le miel.
    Quand vous nous rappelez que le Burkina est un Etat de doit et qu’il y’a séparation des pouvoirs,moi je suggère : il devait avoir une séparation des pouvoir.Même si entre l’appareil judiciaire et le législatif il y a cette séparation dont vous réclamez,il n’ a pas toujours été le cas entre la justice et l’exécutif. Je le regrette mais cela ne pas encore d’actualité au Faso.D’ailleurs je vous invite à travailler pour y parvenir.

  • Le 16 mars 2016 à 16:39, par Le Citoyen Républicain En réponse à : Laurent Poda, procureur général : « S’il y a des individus qui enfreignent la loi, peu importe leur dénomination, on les poursuit ! »

    Monsieur Le Procureur Général,
    Vous avez dit :
    « Les textes que nous appliquons là, ce n’est pas nous qui les confectionnons. Que nous soyons contents ou pas, nous sommes obligés de les appliquer. Les textes, nous les appliquons, qu’ils soient bons ou pas, cela ne nous regarde pas »
    Monsieur Le Procureur Général, avec tout le respect qui vous est dû en considération de vos grade et fonction, vous ne pouvez pas dire que "cela ne nous regarde pas".
    Bien sûr, Monsieur Le Procureur, cela nous regarde tous, les textes mal faits ou l’absence de texte afin d’éviter un déni de justice.
    Le fonctionnement de l’appareil judiciaire n’est pas seulement l’affaire des magistrats, soient-ils du Parquet ou du siège, mais de tout le peuple burkinabè qui y a intérêt.
    Je pense que la prochaine fois, prenez le temps d’une bonne communication car cette façon de présenter la séparation des pouvoirs est un peu maladroite.
    Je ne peux terminer mon intervention dans ce forum, sans vous adresser mes encouragements pour l’énorme travail que vous abattez quotidiennement pour faire régner la paix et la quiétude des populations dans notre pays. Le Citoyen Républicain.

  • Le 16 mars 2016 à 20:30, par vigilence En réponse à : Laurent Poda, procureur général : « S’il y a des individus qui enfreignent la loi, peu importe leur dénomination, on les poursuit ! »

    SI ON N’Y PREND GARDE ON RISQUE DE VIVRE AU BURKINA FASO COMME AU FAR-WEST : CHACUN PORTE UNE ARME SUR LUI .EN CAS DE DIFFÉRENT ON SORT DANS LA RUE ET ON RÈGLE çA EN DUEL.LE PLUS RAPIDE GAGNE.D’AILLEURS LES KOGLEWEOGO PORTENT DÉJÀ DES ARMES ET JE SUIS Sûr QUE LA PLUPART N’ONT PAS UN PERMIS DE PORT D’ARME.

  • Le 17 mars 2016 à 02:47, par one En réponse à : Laurent Poda, procureur général : « S’il y a des individus qui enfreignent la loi, peu importe leur dénomination, on les poursuit ! »

    Va vs faire voir,c’est les pauvres paysans que vs jouez au zoro,
    Blaise qui vlais changer la constitution ou etait tu.,les piyage des biens
    du peuple,qu’es q vs dite...pauvre de burkina.

  • Le 17 mars 2016 à 13:30, par citoyen indigné En réponse à : Laurent Poda, procureur général : « S’il y a des individus qui enfreignent la loi, peu importe leur dénomination, on les poursuit ! »

    la justice en afrique c’est pour le pauvre et celui qui n’a pas le pouvoir.

  • Le 17 mars 2016 à 14:00, par GUABRI En réponse à : Laurent Poda, procureur général : « S’il y a des individus qui enfreignent la loi, peu importe leur dénomination, on les poursuit ! »

    N’importe quoi. De quelle loi parle mr poda ? viens dans nos villages et campagnes du GOURMA Tu sauras que des coupeurs ont imposé leur propre loi a nos pauvres populations en les massacrant au nez a la barbe de vos COMPLICES FDS. mort au gendarmes de la region de l’est.

  • Le 17 mars 2016 à 19:17, par Hayi En réponse à : Laurent Poda, procureur général : « S’il y a des individus qui enfreignent la loi, peu importe leur dénomination, on les poursuit ! »

    C’est bien dommage voire triste de voir les représentants de notre justice vociférer autant quand il s’agit de paysans. Si le procureur est si regardant en justice qu’il éclaircisse rapidement l’affaire du juge Nebie. C’est un juge, un des leurs et pas des moindres. Sinon qu’il nous laisse respirer. Les populations ont le plein droit de se défendre si l’Etat avec ses Procureurs n’est pas capable de le faire.
    A bon entendeur, Salut !

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