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Le plan national de développement économique et social a été validé

Publié le mercredi 16 mars 2016 à 00h19min

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Le plan national de développement économique et social a été validé

Le comité d’orientation et de supervision (COS) du Plan National de Développement Economique et Social (PNDES) a tenu sa première rencontre le mardi 15 mars à Ouagadougou. La cérémonie a été présidée par le premier ministre, Paul Kaba Thiéba en présence de quelques membres de son gouvernement, des représentants des collectivités territoriales, des organisations de la société civile, du secteur privé et de la troïka des partenaires techniques et financiers (PTF).

Les politiques et stratégies sectorielles nationales sont nombreuses et variées. En effet, depuis plusieurs années, chaque département ministériel élabore et met en œuvre des politiques stratégiques au programme couvrant ses domaines d’actions sur des périodes pouvant aller jusqu’à 20ans. Au niveau local, en faveur de la communalisation intégrale intervenue en 2006, les collectivités communales ont conçu et mis en œuvre des plans régionaux et communaux de développement. Cet état de fait oriente alors sur la fonction du Plan National de Développement économique et Social.

Le rôle du Plan National de Développement Economique et Social

En rappel le PNDES vise à disposer par une approche participative, d’un référentiel de développement économique et social national qui permette la définition et la mise en œuvre des actions prioritaires sectorielles et régionales sur la période 2016-2020, basé sur la vision « Burkina 2025 », les orientations du programme présidentiel et prenant en compte les objectifs de développement durable (ODD) ainsi que les nouveaux domaines émergents.

En effet, selon le ministre Thiéba, l’appellation PNDES ne constitue pas uniquement un changement de dénomination mais est plutôt un changement d’orientation dans les objectifs, dans la méthode. « L’objectif central est de mettre en œuvre une nouvelle politique de développement sous l’impulsion du président Rock Marc Christian Kabore dont le but est qu’au terme de son quinquennat, le Burkina sorte de la pauvreté et que l’économie nationale soit définitivement tracée sur une trajectoire de croissance forte, durable et inclusive » a-t-il laissé entendre.
Par ailleurs, il a signifié que le PNDES va différer de la SCADD en ce sens qu’il vise à adopter une nouvelle vision, une nouvelle démarche, une nouvelle volonté. Car dit-il : « cette fois ci dans le PNDES, la volonté du gouvernement c’est de s’attaquer à des problématiques transversales (on ne fera pas de politique de saupoudrage). L’idée est de vraiment regarder quels sont les obstacles transversaux qui empêchent le Burkina Faso de se mettre sur une trajectoire de croissance forte et durable, et de s’attaquer véritablement à ces problèmes comme l’a signifié le président dans sa politique ».

Et pour cela, le premier ministre a affirmé qu’il y a trois problèmes fondamentaux sur lesquels l’accent doit se mettre. Il s’agit des questions de gouvernance, de la qualité du capital humain (question de santé, d’éducation) et de la transformation structurelle de l’économie qui constitue un changement de fond).

Ainsi, il ajoute que la politique du gouvernement sera alors de créer un environnement favorable aux entreprises afin qu’elles investissent, créent des emplois, créent de la richesse afin que l’on puisse créer une politique qui s’attaque vraiment et aux problèmes de fond, mais aussi à des perspectives qui permettront de résoudre de manière définitive la problématique de la pauvreté dans notre pays. « C’est ça la différence entre ce que nous allons faire et ce que nous avons fait depuis que nous sommes au gouvernement et ce qui se passait par le passé » a-t-il martelé.

Des interventions des différents partenaires l’on retiendra

Sur la question des données statistiques qui ne concernent pas uniquement le Burkina, les membres du gouvernement ont demandé aux partenaires techniques et financiers une aide afin de pouvoir apporter une éventuelle amélioration. Car selon le ministre de l’économie, des finances et du développement, ces données statistiques permettront non seulement de faire des analyses pertinentes, de pouvoir suivre les progrès au niveau de la mise en œuvre des différents programmes, de pouvoir évaluer l’impact sur les populations mais aussi de pouvoir cibler les différents domaines d’intervention.

Entre autres, l’on retient aussi de ces interventions qu’il est ressorti un besoin de communication pas seulement au niveau des médias mais une communication tout azimut afin que les populations soient informées de ce que l’ensemble des différents acteurs en collaboration avec le gouvernement seront en train de faire en leur faveur ; l‘importance de la prise en compte de la stratégie environnementale ; les questions de la jeunesse…

Pour ce qui concerne les différents acteurs, ils disent ne ménager aucun effort pour accompagner le gouvernement dans sa politique de développement à travers le PNDES. Ils disent aussi participer aux différentes activités qui entrent dans leur domaine d’intervention et qui prendront en compte leurs préoccupations.

Pour finir chacun d’eux a réaffirmé son entière disponibilité à travailler aux cotés du gouvernement dans le but de gagner le pari d’un Burkina émergent.

Des mots du premier ministre pour mettre fin à la réunion

Pour finir, le premier ministre Paul Kaba Thiéba à remercié l’ensemble des partenaires techniques et financiers qui une fois de plus ont exprimé leur volonté d’accompagner le Burkina Faso dans sa politique de développement.

Il dit également prendre en compte de ce que les uns et les autres ont souligné lors de leurs différentes interventions.

« Après examen de la démarche du Plan National de Développement Economique et Social pour la période 2016-2020 soumis à notre appréciation, le comité d’orientation et de supervision valide donc cette démarche » a affirmé le premier ministre pour finir.

Annick Kaboré (Stagiaire)
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 15 mars 2016 à 22:25 En réponse à : Le plan national de développement économique et social a été validé

    bonsoir, ce ne sont pas les plans qui manquent, mais le vrai problème c’est la mise en oeuvre ; le suivi terrain pendant la mise en oeuvre

  • Le 16 mars 2016 à 17:16, par Le Citoyen Républicain En réponse à : Le plan national de développement économique et social a été validé

    Monsieur Le Premier Ministre et Bien Cher Frère et Concitoyen,
    Je suis au regret de constater, en dépit de vos grade et qualité, que vous et votre équipe "Le comité d’orientation et de supervision (COS) du Plan National de Développement Economique et Social (PNDES) est encore au stade des discours et des réunions interminables à n’en pas finir comme vos prédécesseurs. Deux observations et/ou questions néanmoins pour participer indirectement et utilement à ce fameux comité d’orientation :

    - 1°) . Où sont les actions concrètes qui doivent être menées par les secteurs interministériels dans le cadre desdits secteurs visés (santé, éducation, alimentation, bonne gouvernance... et quel est, véritablement, leur timing ?

    - 2°) . En quoi, ces discours et ces réunions interminables aux frais de l’Etat diffèrent-ils des "saupoudrages" habituels auxquels nous ont habitués les précédents gouvernement depuis Denis Yaméogo ?

    Conclusion partielle :
    Voyez-vous, Excellence Monsieur le Premier Ministre, vous ne faites pas assez preuve d’ouverture pour associer toutes les âmes de bonnes volontés dans ce noble combat dont les rennes vous ont été confiées par le Président du Faso. Ce qui me fait dire, sans le souhaiter, que comme Luc Adolphe TIAO à l’instar de la quirielle de premiers Ministres que notre pays a connu, vous allez inéluctablement et inmanquablement échouer dans votre mission parce que sa base est strictement la même que vos prédécesseurs. C’est triste, mais il faut le dire, car ne pas le dire serait encore beaucoup plus grave que vous ne le croyez. Il suffit de voir vos cent premiers jours à la primature. Mais ce n’est pas votre faute, c’est la capacité et la vision qui manquent cruellement. Ajoutez s’il vous plaît à cela le manque d’ouverture suffisante. Le Citoyen Républicain.

  • Le 16 mars 2016 à 18:23, par lejumeau En réponse à : Le plan national de développement économique et social a été validé

    Pendant que vous tenez ces réunions d’orientation, le peuple souffre dans son for intérieur.Nous ne disons pas que vous allez résoudre d’un coup de bâton magique les problèmes existentiels des Burkina be en un laps de temps, mais donnez-nous en des signaux forts. Ces réunions à n’en pas finir, comme le régime déchu, vous en tenez aussi, donc c’est du saupoudrage aussi. Il faut des actions fortes pour rassurer les Burkina be qui commencent à s’impatienter conformément la mise en œuvre de votre fameux PNDES à partir duquel vous avez obtenu son suffrage le 29 novembre dernier. Il sera impitoyable s’il se sentira floué.

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