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Situation nationale : Le cadre de concertation National des Organisations de la Société Civile invite le président du Faso à l’action

Publié le mardi 15 mars 2016 à 19h14min

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Situation nationale : Le cadre de concertation National des Organisations de la Société Civile invite le président du Faso à l’action

Il y a bientôt quatre mois, le peuple intègre du Burkina Faso, s’est illustré de façon démocratique en accordant les rênes de la magistrature suprême à un président civil accepté de tous. L’élection du Président Rock Marc Christian KABORE à la tête de notre patrie a suscité de grands espoirs.

Les engagements pris devant le peuple lors de l’investiture du Président du Faso, ont réussi à faire naitre un sentiment de fierté auprès d’un grand nombre de Burkinabè, et même de la diaspora.

En dépit des difficultés enregistrées et de la marche douloureuse du peuple vers la liberté, un large consensus social s’est mis en place autour du Président élu. Quelques mois après l’investiture du Président et la mise en place du gouvernement, des inquiétudes légitimes se lèvent au sein du peuple. Des signaux inquiétants nous interpellent tous. L’autorité de l’Etat tarde à s’affirmer et le citoyen lambda plonge de plus en plus dans le désespoir. Les mêmes facteurs qui ont conduit à la chute de la dictature du régime Compaoré se mettent progressivement en place.

Partout, il y a un défi vis à vis de l’autorité de l’Etat. La question épineuse des Koglwéogo en est une illustration parfaite. L’on finit par se demander, qui dirige le Burkina Faso ? Le président élu et légitimé par le peuple dans son ensemble jouit-il de la plénitude de ses pouvoirs ? Ceux qui parlent de tricephalisme à la tête de l’Etat finiront par avoir raison. Nous avons tous prôné le changement vrai où toutes les formes de clanisme, de favoritisme, de tribalisme, de régionalisme et de copinage prendront fin. Mais le mal est en train de ressurgir. Ceux qui nous ont nargué hier, continuent de nous narguer en complicité parfois avec certains dirigeants actuels du pays.
Ceux qui ont longtemps pillé et monopolisé notre économie, agissent toujours dans la même dynamique avec la bénédiction de certains dirigeants d’institutions. Notre peuple s’est battu pour plus d’équité, de liberté et de justice. Notre jeunesse s’est sacrifiée pour plus de bien-être et plus d’égalité sociale.

Notre lutte ne saurait être un leurre. Raison pour laquelle nous interpelons le Président de la république, afin qu’il prenne toutes ses responsabilités face à la situation du pays. Il ne saurait rester silencieux face aux dérives en gestation. C’est lui qui a été élu à la tête de notre pays et non autrui, par conséquent, il doit exercer la gestion du pouvoir d’état dans toute sa plénitude.

Notre peuple à besoin de réformes courageuses, de mesures fortes, en rupture avec les vieilles méthodes.

Les frustrations qui se généralisent aujourd’hui dénotent certainement de l’exercice partiel du pouvoir par le Président du Faso. La révolution des mentalités doit se matérialiser par des actes forts de l’exécutif. Nous ne finirons point de réitérer toute notre confiance au président du Faso, son Excellence, Roch Marc Christian KABORE.

Raison pour laquelle nous refusons de rester dans un silence coupable face à la situation du pays.

Ces derniers temps, la question liée aux deals de parcelles et de blanchiments d’argents sous la transition, soulève des vagues au sein des populations. Pour notre part, nous réclamons toute la lumière sur ces questions d’intérêt national. Nous invitons donc le gouvernement à développer une communication assez claire sur ces sujets afin d’éclairer la lanterne populaire. Que les responsabilités soient situées et que justice soit faite.

Les acquis populaires restent le fruit de la lutte de tout un peuple. Le sang de nos martyrs n’a point coulé en vain. Ceux qui ont décidé de faire de l’appareil d’Etat, un instrument personnel, nous croiserons sur le chemin. La mythologie "de l’homme fort" a été brisée les 30 et 31 octobre 2014, puis lors du putsch de septembre 2015. Les interrogations qui fusent de partout sont légitimes. Le gouvernement du Premier Ministre Paul Kaba TIEBA, s’apparente de plus en plus à une équipe coupée de l’esprit de l’insurrection populaire et de la résistance. Ce qui à pour conséquence directe, une vision dépourvue des aspirations légitimes du peuple en lutte.

La jeunesse, fer de lance de toutes les luttes citoyennes, est écartée au profit de la vieille garde.

Vu la pression sociale et l’autorité de l’Etat qui à tendance à voler en lambeaux, nous interpelons le Chef de l ‘Etat, son Excellence, Roch Marc Christian KABORE. Il ne saurait avoir plusieurs capitaines dans un bateau. Nous exhortons le Président afin qu’il prenne des décisions fortes pour que l’appareil d’Etat soit en phase avec l’esprit de l’insurrection populaire et de la résistance. Notre peuple à trop souffert pour continuer de subir des maux tels le clanisme, le copinage, le régionalisme etc. La page doit être définitivement et courageusement tournée. Tant sur le plan économique, politique, diplomatique que social.
Le cadre de concertation continue et continuera de jouer son rôle précieux d’alerte sociale et de veille citoyenne.

Que Dieu bénisse le Burkina Faso.

Le porte parole

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