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Suspension de la marche du SYNTSHA CHU-YO : « On a décidé de surseoir à la marche, ne serait-ce que pour mettre le ministre et son équipe à l’épreuve »

Publié le samedi 12 mars 2016 à 15h10min

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Suspension de la marche du SYNTSHA CHU-YO : « On  a décidé de surseoir à la marche, ne serait-ce que pour mettre le ministre et son équipe à l’épreuve »

Après deux jours de sit-in qui devaient se poursuivre par une marche de protestation sur le ministère de la santé ce vendredi 11 mars 2016, la sous-section Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA), du centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo (CHU-YO), a finalement annulé sa marche de protestation. En effet, suite à la rencontre du mercredi 9 mars 2016 avec le ministre de la santé et la direction générale de l’hôpital, le SYNTSHA a décidé de surseoir à la marche.

Finalement, la marche du SYNTSHA, la marche du mécontentent pour exiger du gouvernement, une amélioration des conditions de travail à l’hôpital Yalgado n’a pas eu lieu. « Le ministre nous avait demandé au préalable de surseoir au sit-in, puisqu’une rencontre était prévue. Mais nous avons tenu à notre mouvement. Si la rencontre intervient et qu’on peut surseoir par la suite, on le fera » a indiqué Hamadi Konfé, SG de la sous-section SYNTSHA.

C’est ainsi qu’ à l’issue de la rencontre avec les différentes parties, et après avoir fait le compte-rendu aux camarades, le SYNTSHA a changé de décision. « Vu l’instruction que le ministre a donnée à la direction de l’hôpital Yalgado, vu les engagements que les deux parties ont pris, on a décidé de faire preuve de bonne foi. On a décidé de suspendre la marche, ne serait-ce que pour mettre le ministre et son équipe à l’épreuve » a dit Hamadi Konfé.

Le ministre a pris des engagements et donné des instructions

Au titre du personnel, selon le SG du SYNTSHA, le ministre a pris l’engagement de mettre l’accent sur la formation du personnel. C’est en cela que lors du conseil des ministres du mercredi, « on a vu lever les critères qui bloquaient la formation pour la spécialisation des jeunes médecins. C’est vrai, ce sont les textes et nous ne sommes pas contre cela, mais comme le pays en a besoin, c’est un personnel qui manque ». Par ailleurs, Hamadi Konfé indique que s’il s’agit d’une demande qui ne devrait même pas être une revendication, le problème n’est jamais résolu à 100%. « La science évolue permanemment, on doit relever le niveau. Même si les 3 /4 ou les 4 /5 du personnel ont été formés, on ne peut pas les former dans tous les domaines. En plus, il y a les jeunes qui arrivent » a-t-il expliqué.

S’agissant de la formation des attachés de santé en technique d’hémodialyse, le porte-parole du SYNTSHA indique que le ministre de la santé a promis de réfléchir et de déboucher sur l’élaboration d’un curricula, avec la collaboration de l’école nationale de santé publique. Ce qui permettra d’ouvrir une filière à cet effet. « L’hémodialyse est un service hautement sensible où nous avons à faire à des malades qui ont besoin d’une prise en charge particulière. Il se trouve qu’au niveau des infirmiers, il n’y a pas de spécialiste, on les affecte comme ça » a-t-il laissé entendre.

Et Hamadi Konfé de poursuivre : « Quand vous arrivez nouvellement, il faut prendre au moins six mois pour être opérationnel. Et même malgré tout ça, comme il n’y a pas de condition particulière, si vous obtenez mieux ailleurs, soit un concours professionnel ou si vous trouvez que c’est fatiguant, ils demandent à partir. Cependant, si on ouvre une filière où on forme les infirmiers d’Etat en hémodialyse, ils vont se stabiliser dans ce service ».

Pour l’intégration des hors chaines dans la chaine du CHU –YO, Hamadi Konfé confie encore que le ministre a donné son accord et donné instruction pour que cela se fasse. « Il s’agit des agents de santé qui sont à l’hôpital et qui ont leur salaire traité au SIGASPE. Nous avons demandé de ramener tout le monde à la chaîne. Là, le ministre a donné instruction pour que cela se fasse » a-t-il dit. Toutefois, souligne le SG du SYNTSHA : «  En attendant, et comme cela peut prendre du temps, nous avons demandé à ce que la direction prenne l’engagement pour que ce qui est payé au niveau de l’hôpital à savoir les indemnités de garde, indemnités de risque, soient payées au plus tard le 26 du mois  ». L’objectif étant selon lui, de permettre aux agents concernés de toucher leurs salaire le 24 ou le 25 au SIGASPE et « le 26, ils auront maintenant la totalité pour pouvoir mieux gérer leur salaire ».
Concernant le traitement des agents sous Contrat à durée déterminée (CDD), le SYNTSHA dit trouver satisfaction à ce niveau. «  Les CDD sont sous-payés et nous avons demandé à ce qu’ils soient payés de la même manière que les agents du public. Le ministre a donné instruction à la direction pour qu’elle respecte cela. On ne peut pas être recruté sur la base du même diplôme, on fait le même travail et le traitement est inéquitable » a-t-il renchéri.

Qu’en est-il de la prise en charge médicale ?

Le SYNTSHA est partant pour la création d’une mutuelle qui pourrait alléger cette tâche, mais soutient que la mutuelle ne pourra pas remplacer le kiti sur la tarification des médicaments qui a un volet d’exonération qui concerne les agents de santé. « Nous nous sommes engagés pour contribuer à la création de la mutuelle mais, ça ne remet pas en cause le kiti. On dit seulement de l’appliquer sur les agents. Les ayant –droits également doivent avoir la prise en charge totale de leur santé ».
Et si à ce niveau, l’exonération était prévue de 7 h à 9h selon le SG du SYNTSHA, « nous avons demandé à avoir droit à l’exonération à tout moment, dans n’importe quel guichet, 24 h/24 ». Selon le SG, cela a été accordé.

Gestion des équipements : le DG interpellé sur ses propos

Au niveau des infrastructures et des équipements, la solution viendrait avec l’opérationnalisation de l’hôpital de l’ex secteur 30. Aux dires du SG, « Faso Bara » devrait remettre la clé de ce pôle le 30 mai. Ce qui permettra de déménager certains services et de désengorger l’hôpital et d’installer notamment un parking.

En outre, si l’hôpital doit bénéficier du lot d’équipements stockés au secteur 30 depuis 2 ans, Hamadé Konfé déplore la gestion des équipements. « Ce n’est pas responsable de stocker les produits achetés à hauteur de 5 milliards pendant tout ce temps, dans un pays pauvre comme le nôtre. Quand on va ouvrir probablement, les réactifs et les consommables seront périmés et il faudra les jeter. Ceux qui seront inadaptés, on pourra plus les remettre aux fournisseurs, c’est une perte ».
A cet effet, Hamadi Konfé a saisi l’occasion pour réagir sur les propos du directeur général, Robert Sangaré. « Monsieur le directeur général aurait dit que certaines pannes sont occasionnées expressément pour orienter les patients dans les cliniques, certaines ruptures des consommables et autres réactifs seraient dues aux vols des agents qui envoient cela dans les cliniques. S’il a parlé ainsi, il doit avoir des cas avec des preuves et nous pensons que s’il y a des cas avec des preuves, soit il les a déjà poursuivis, et que les intéressés ont subi les sanctions exemplaires parce que nous, nous sommes contre l’impunité. Maintenant, s’il ne l’a pas fait, et qu’il est au courant et qu’il se tait, là, nous-mêmes on se pose des questions, pourquoi se taire ». Et le SG de poursuivre que : « L’ensemble des travailleurs est indigné par les propos et c’est seulement lorsqu’il va apporter les preuves et poursuivre les agents indélicats jusqu’à la MACO, que les gens seront satisfaits, sinon, dit ainsi, tout le monde se sent indexé. »

Transparence dans la gestion

Selon le porte-parole du SYNTSHA, instruction a été donnée au directeur de l’hôpital de publier périodiquement les recettes par service et par praticien. Ce qui permettra au syndicat de son avis, d’être informé et d’avoir connaissance des recettes de l’hôpital et le volet qui est réservé aux ristournes. « Sinon actuellement, nous ne connaissons pas les entrées et les ristournes. A la fin du trimestre, on vous appelle et vous remet une certaine somme, peut être que ça aurait pu être le double ou 1 /4 aurait pu s’ajouter, on ne sait pas bien. Dans l’ignorance, il y a des spéculations » a-t-il ajouté.

Et si les textes sont clairs sur la non-participation des syndicats au niveau de la commission d’attribution des marchés, le SYNTSHA dit avoir pris acte et compte poursuivre la lutte pour que les textes soient révisés.

Nous allons encore faire preuve de bonne foi

« Un agent de santé ne part jamais en grève de gaieté cœur », a signifié le porte-parole du SYNTSHA. Et selon Hamadi Konfé, c’est après avoir passé plus d’une année à négocier cette plateforme, après avoir tout épuisé, qu’ils en sont venus à la grève.
Pour l’instant, le SYNTSHA dit faire preuve de bonne foi et attend encore quelques mois, afin de voir l’effectivité des décisions prises. « Nous allons mettre le ministre et la direction de l’hôpital à l’épreuve » a conclu le responsable du SYNTSHA.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 12 mars 2016 à 17:49, par Bal masqué En réponse à : Suspension de la marche du SYNTSHA CHU-YO : « On a décidé de surseoir à la marche, ne serait-ce que pour mettre le ministre et son équipe à l’épreuve »

    Comme on peut le constater, la grève de 72h du SYNTSHA, entamée le 9 mars et écourtée par sa suspension le 11 mars 2016 s’avère un véritablement bal masqué qui a été détecté .En effet, sur les 29 points de revendication du SYNTSHA, 22 avaient déjà trouvé des solutions, ce qui donne un taux de satisfaction de plus de 75%.Les 7 autres points avaient été examinés avec un canevas de solutions et de propositions. Mais en réalité, le SYNTSHA visait des intérêts égocentriques à travers le 26è point de revendication libellé ainsi qu’il suit :’’appliquer le système d’exonération pour le personnel, leur époux, les ascendants et descendants concernant les actes, les examens et les hospitalisations. ’Comme on peut le constater, les agents de santé du SYNTSHA veulent la gratuité totale des soins pour eux et les membres de leur arbre généalogique. Si le gouvernement n’a pas décidé de la gratuité même des premiers soins pour l’ensemble des citoyens burkinabè, les travailleurs du SYNTSHA ne sauraient constituer une exception. Pour l’instant, le gouvernement du premier ministre Paul Kaba THIEBA sous la bonne impulsion du président du Faso Roch Marc Christian Kaboré a posé les premiers jalons de la gratuité des soins pour les enfants de moins de 5 ans. C’est un début à saluer. Le comité en charge des négociations syndicales du CHU Yalgado avait plutôt proposé qu’il soit mis en place la Mutuelle des travailleurs de l’hôpital Yalgado. Une subvention de démarrage d’un million de FCFA est même prévue à cet effet sur le budget 2016.La direction générale du CHU Yalgado,il faut avoir l’honnêteté de le reconnaître a toujours fait preuve d’écoute et de dialogue responsable avec le corps médical et l’ensemble du personnel. Certains agents indélicats impliqués dans de mauvaises pratiques à l’hôpital et contre qui le DG de l’hôpital a diligenté un audit dans la gestion scabreuse de la pharmacie interne de l’hôpital ont cru qu’ils réussiraient à déstabiliser le DG en menant une grève faite de mensonges et de complot. Ils croyaient ainsi induire en erreur le nouveau ministre de la santé pour pouvoir continuer de piller impunément le bien public de l’hôpital en jetant l’anathème sur ceux qui combattent leurs mauvaises pratiques. Heureusement, l’opinion publique qui a horreur de ces gabegies hospitalières ne les soutient pas dans leur aventure éhontée. C’est l’occasion pour le Président du Faso, le Premier ministre et l’ensemble du gouvernement de redoubler de vigilance face à certaines revendications corporatistes malhonnêtes qui visent plutôt des règlements de comptes que des faits cohérents et objectifs. Le président Roch Marc Christian Kaboré,le Premier ministre Paul Kaba Thiéba et le ministre d’Etat Simon Compaoré ont aussi été des cibles des attaques de complot par médias et réseaux sociaux interposés. Ainsi, des voix s’élevaient pour viser le retrait du portefeuille de la défense au chef de l’Etat ainsi que la sécurité au ministre d’Etat Simon Compaoré. Pour le cas du premier ministre, on tentait de montrer qu’il ne maitrisait pas la situation nationale. Voilà autant d’exemples de complots mensongers qui ont prospéré sous la transition que des gens cherchent à perpétuer pour atteindre leurs intérêts bassement matériels. La transition a commis une grave erreur en amputant pour les deux derniers budgets de l’Etat (2015 et 2016), les allocations budgétaires du CHU Yalgado de plus d’un milliard et demi. Cela met évidemment l’hôpital en difficulté pour son bon fonctionnement qui était salué en 2013 et 2014 avec les innovations apportées par la direction générale. Non aux syndicalistes djihadistes en connexion avec des politiciens qui visent leurs seuls intérêts au détriment de l’intérêt général de la population.

  • Le 12 mars 2016 à 19:55, par caso En réponse à : Suspension de la marche du SYNTSHA CHU-YO : « On a décidé de surseoir à la marche, ne serait-ce que pour mettre le ministre et son équipe à l’épreuve »

    Nous savons que les agens de la sante manque de fois du necessaire pour les soins : j’ai ecoute votre DG et la presse [surtout n’est pas content de vous]. je pense que le diallogue et le nettoillage ou sentibilisation des agens de la sante, je veux parler de l’honnetete des Agents , le manque de VOCATION au profit de la BOCATION,......reveillions nous .nous ne sommes pas illettres. Vive le Burkina la SANTE POUR TOUS Je fais appel au President de l’Assemble Salif Diallo et a tous les Deputes a la vigillance, voir le budget pour la sante et surtout la formation et deontologie. Abas la corruption et vive le Burkina

  • Le 12 mars 2016 à 21:52, par TIENFO En réponse à : Suspension de la marche du SYNTSHA CHU-YO : « On a décidé de surseoir à la marche, ne serait-ce que pour mettre le ministre et son équipe à l’épreuve »

    Yako les nouvelles autorités. Tantôt la justice tantôt la santé tantôt les kolweogo et j’en basse. Dites moi qui avant son rappel de premiers salaires a pu faire face à ses engagements. De surcroît quand ces engagements ont été pris par quelqu’un d’autre. Laissons le temps aux nouvelles autorités pour mettre en place leurs différentes équipes. La théorie est difficile mais la pratique est difficile comme l’a si bien chanté Black So Man.

  • Le 13 mars 2016 à 09:12, par zemosse En réponse à : Suspension de la marche du SYNTSHA CHU-YO : « On a décidé de surseoir à la marche, ne serait-ce que pour mettre le ministre et son équipe à l’épreuve »

    Félicitations au SG pour cette belle réplique faite à l’endroit du DG. Il faut éviter d’accuser a tout vent sans preuves palpables. Ce que le DG à révélé péremptoirement est de nature à semer la zizanie au sein des agents de Yalgado

  • Le 13 mars 2016 à 11:59 En réponse à : Suspension de la marche du SYNTSHA CHU-YO : « On a décidé de surseoir à la marche, ne serait-ce que pour mettre le ministre et son équipe à l’épreuve »

    Héïïï, allez-vous en soigner nos malades s’il vous plait ! Vous nous fatiguez beaucoup avec vos histoires. Il y a très longtemps que l’hôpital public, disons la santé publique en général est malade au pays des hommes ’’intègres’’. Si on gronde la souris pour avoir mangé le soumbala, il faut aussi gronder le soumbala pour avoir attiré la souris par son odeur. C’est le cas de la santé publique au Burkina. Moi, je n’ai rien contre des agents qui se sentent démunis et qui revendiquent les moyens qu’il leur faut pour travailler et en cela, il est vrai que nos dirigeants se sont montrés laxistes et pas à la hauteur et ce, depuis bien longtemps. Ce n’est pas maintenant que vous les grévistes devez durcir le ton. Vous auriez dû le faire depuis longtemps. Aussi, sachez que le directeur actuel de l’hôpital Yalgado n’est ni le principal fautif, ni le seul fautif. Vous semblez l’avoir compris puisque vous interpelez votre ministère de tutelle en ayant suspendu votre mouvement.
    Pour autant, nous sommes tous des usagers de l’hôpital public et surtout de Yalgado. Nous voyons au quotidien la gangrène qui mine et qui ruine notre santé publique et ça, vous ne pourrez jamais le nier : le personnel soignant depuis les grands professeurs et médecins, jusqu’aux filles et garçons de salle et autres, est de plus en plus irresponsable, absentéiste, commerçant, cupide, laxiste, affairiste, raquetteur, trafiquant, détournant le matériel, les médicaments et même les malades jugés fortunés vers les cliniques privées où ils sont escroqués en même temps qu’ils sont enfin soignés peu ou prou . Sans éthique, méprisant leur serment, achetable, corrompu et n’ayant plus à l’esprit que de se construire une fortune sur le dos des malades. Très peu de personnels soignants de nos jours, n’entrent pas dans ce qui est énuméré plus haut. Disons-nous la vérité. Au fil des ans, Yalgado est devenu un dépotoir à ciel ouvert et tout simplement un mouroir insalubre et dépouillé de strict minimum, pour nos populations qui n’ont pas les moyens d’aller se faire plumer dans les cliniques soit disant haut de gamme. Pareil pour l’hôpital Sourou Sanou à Bobo ainsi que tous nos autres centres de santé. Vous ne dénoncez jamais ça. Pourquoi donc ? Parce que vous en êtes les artisans dans une très grande majorité.
    Le directeur actuel, Mr Sangaré a sanctionné du personnel indélicat mais c’est comme une goutte d’eau dans la mer. A lui seul, il ne peut pas grand-chose. Il faudrait que le ministère l’appui dans cette démarche qui devrait être selon moi, de foutre les voleurs laxistes et commerçants hors de l’hôpital public et de la fonction publique.
    Si vous ne détourniez pas et ne vendiez pas le peu de matériels et de produits mis à votre disposition pour travailler, ce serait déjà mieux. Si vous ne dépouilliez pas les malades des médicaments et de l’argent qu’on exige d’eux avant de les soigner, ce serait déjà mieux. Si en tant que fonctionnaires, vous vous consacriez à votre travail dans l’hôpital public au lieu d’y délaisser les malades pour être des commerçants de cliniques en cliniques, ce serait déjà beaucoup mieux ! Si vous veilliez un tant soit à la propreté des lieux ce serait déjà beaucoup mieux. Travailler dans la santé est un sacerdoce avant d’être un piètre commerce.
    Nous suivons de près les suites de ce mouvement de personnel soignant à Yalgado et les réponses de nos dirigeants face à cette situation car ça concerne notre santé et nos vies à nous tous dans ce pays.

  • Le 14 mars 2016 à 12:55, par Bal masqué En réponse à : Suspension de la marche du SYNTSHA CHU-YO : « On a décidé de surseoir à la marche, ne serait-ce que pour mettre le ministre et son équipe à l’épreuve »

    Comme on peut le constater, la grève de 72h du SYNTSHA, entamée le 9 mars et écourtée par sa suspension le 11 mars 2016 s’avère un véritablement bal masqué qui a été détecté .En effet, sur les 29 points de revendication du SYNTSHA, 22 avaient déjà trouvé des solutions, ce qui donne un taux de satisfaction de plus de 75%.Les 7 autres points avaient été examinés avec un canevas de solutions et de propositions. Mais en réalité, le SYNTSHA visait des intérêts égocentriques à travers le 26è point de revendication libellé ainsi qu’il suit :’’appliquer le système d’exonération pour le personnel, leur époux, les ascendants et descendants concernant les actes, les examens et les hospitalisations. ’Comme on peut le constater, les agents de santé du SYNTSHA veulent la gratuité totale des soins pour eux et les membres de leur arbre généalogique. Si le gouvernement n’a pas décidé de la gratuité même des premiers soins pour l’ensemble des citoyens burkinabè, les travailleurs du SYNTSHA ne sauraient constituer une exception. Pour l’instant, le gouvernement du premier ministre Paul Kaba THIEBA sous la bonne impulsion du président du Faso Roch Marc Christian Kaboré a posé les premiers jalons de la gratuité des soins pour les enfants de moins de 5 ans. C’est un début à saluer. Le comité en charge des négociations syndicales du CHU Yalgado avait plutôt proposé qu’il soit mis en place la Mutuelle des travailleurs de l’hôpital Yalgado. Une subvention de démarrage d’un million de FCFA est même prévue à cet effet sur le budget 2016.La direction générale du CHU Yalgado,il faut avoir l’honnêteté de le reconnaître a toujours fait preuve d’écoute et de dialogue responsable avec le corps médical et l’ensemble du personnel. Certains agents indélicats impliqués dans de mauvaises pratiques à l’hôpital et contre qui le DG de l’hôpital a diligenté un audit dans la gestion scabreuse de la pharmacie interne de l’hôpital ont cru qu’ils réussiraient à déstabiliser le DG en menant une grève faite de mensonges et de complot. Ils croyaient ainsi induire en erreur le nouveau ministre de la santé pour pouvoir continuer de piller impunément le bien public de l’hôpital en jetant l’anathème sur ceux qui combattent leurs mauvaises pratiques. Heureusement, l’opinion publique qui a horreur de ces gabegies hospitalières ne les soutient pas dans leur aventure éhontée. C’est l’occasion pour le Président du Faso, le Premier ministre et l’ensemble du gouvernement de redoubler de vigilance face à certaines revendications corporatistes malhonnêtes qui visent plutôt des règlements de comptes que des faits cohérents et objectifs. Le président Roch Marc Christian Kaboré,le Premier ministre Paul Kaba Thiéba et le ministre d’Etat Simon Compaoré ont aussi été des cibles des attaques de complot par médias et réseaux sociaux interposés. Ainsi, des voix s’élevaient pour viser le retrait du portefeuille de la défense au chef de l’Etat ainsi que la sécurité au ministre d’Etat Simon Compaoré. Pour le cas du premier ministre, on tentait de montrer qu’il ne maitrisait pas la situation nationale. Voilà autant d’exemples de complots mensongers qui ont prospéré sous la transition que des gens cherchent à perpétuer pour atteindre leurs intérêts bassement matériels. La transition a commis une grave erreur en amputant pour les deux derniers budgets de l’Etat (2015 et 2016), les allocations budgétaires du CHU Yalgado de plus d’un milliard et demi. Cela met évidemment l’hôpital en difficulté pour son bon fonctionnement qui était salué en 2013 et 2014 avec les innovations apportées par la direction générale. Non aux syndicalistes djihadistes en connexion avec des politiciens qui visent leurs seuls intérêts au détriment de l’intérêt général de la population.

  • Le 14 mars 2016 à 14:35, par Sidawaamè mossan En réponse à : Suspension de la marche du SYNTSHA CHU-YO : « On a décidé de surseoir à la marche, ne serait-ce que pour mettre le ministre et son équipe à l’épreuve »

    En lisant cette partie vous comprendrez qu’il ya des FONDS COMMUNS partout mais sous une autre appelation (Riiiiiiiistournes). "Selon le porte-parole du SYNTSHA, instruction a été donnée au directeur de l’hôpital de publier périodiquement les recettes par service et par praticien. Ce qui permettra au syndicat de son avis, d’être informé et d’avoir connaissance des recettes de l’hôpital et le volet qui est réservé aux ristournes. « Sinon actuellement, nous ne connaissons pas les entrées et les ristournes. A la fin du trimestre, on vous appelle et vous remet une certaine somme, peut être que ça aurait pu être le double ou 1 /4 aurait pu s’ajouter, on ne sait pas bien. Dans l’ignorance, il y a des spéculations » a-t-il ajouté".

  • Le 14 mars 2016 à 15:47, par Deux doctorats En réponse à : Suspension de la marche du SYNTSHA CHU-YO : « On a décidé de surseoir à la marche, ne serait-ce que pour mettre le ministre et son équipe à l’épreuve »

    A qui la faute Monsieur n04 , les agents de sante des hôpitaux burkinabés sont exactement ce que sont les autres burkinabés sont dans leur services. Vous en têtes car l’expérience a montrer que les plus grandes gueules sont les plus grands voleurs. Allez dans n’importe quel service et dites bonjours, a peine si on vous réponds. Vous pouvez ne pas aimez les agents de santé mais ils sauvent des milliers de vie n’en déplaise aux défenseurs payer par monsieur le DG pour le défendre sur Internet. Si des agents de santés racket des malades et le DG les laissent faire, c’est qu’ils est incompétent ou complice. La mise en place d’un système de contrôle efficace est un jeux d’enfant pour un manager compétent. Pour votre information sache que le système prive de sante existe dans tous les pays et n ’est pas le propre du burkina et même dans des hôpitaux publiques et légalement reconnu par la loi. Si tu es ignorant renseigne toi et sache que les grands professeurs que tu insulte sont a l’hôpital pour former des étudiants. En dehors de cela ils peuvent faire ce qu’ils veulent et même chier dans leurs voiture. La médecine est un métier libérale comme les avocats et les architectes. Du moins l’état sait pourquoi il laissent les médecins aller en prive car il sait que le salaire qu’il donne aux médecins ne vaux pas le 1/4 de ce qu’il devrait les verser. Dans ce pays un policier touche plus qu’un médecin. le salaire du magistrat fait 3 fois le salaire du spécialiste. le salaire d’un médecin nigérien fait 2 fois le salaire d’un médecin burkinabé. Et de grâce sacerdoce ne veut pas dire veux de misère et de pauvreté. Chacun n a qu’a respecter son serment hypocrites. Webmaster

  • Le 14 mars 2016 à 15:50, par Agent SYNTSHA En réponse à : Suspension de la marche du SYNTSHA CHU-YO : « On a décidé de surseoir à la marche, ne serait-ce que pour mettre le ministre et son équipe à l’épreuve »

    Je voudrais en toute sincérité prendre l’opinion publique à témoin sur les agissements du SG SYNTSHA. Vous voyez que le SG Konfé a multiplié des interviews dans plusieurs médias (journaux, radio, presse en ligne) dans le cadre de la grève de notre syndicat. Il en fait trop au nom de notre syndicat dont il tire personnellement des avantages dont la décoration au détriment des militants que nous sommes. Sachez que ces agissements fébriles de M.Konfé constituent pour lui des moyens dilatoires pour espérer se maintenir au poste de SG car son mandat tire bientôt vers la fin. Nous tenons à dénoncer ce comportement d’un SG qui est prêt par tous les moyens y compris de mettre en danger la vie des malades par des grèves improvisées pour tirer profit indéfiniment du SYNTSHA. Nous restons vigilants car nous ne voulons pas que l’image de notre syndicat continue d’être ternie par un individu sans scrupule.

  • Le 14 mars 2016 à 16:12, par HONTE En réponse à : Suspension de la marche du SYNTSHA CHU-YO : « On a décidé de surseoir à la marche, ne serait-ce que pour mettre le ministre et son équipe à l’épreuve »

    Si la malhonnêteté tuait, on aurait célébré depuis belle lurette les funérailles de M.Konfé SG du SYNTSHA.Il a donné la honte au SYNTSHA en prétendant que le CHU Yalagdo ne faisait pas la formation continue du personnel. Or, lui-même a bénéficié de cette formation continue en France récemment où il a profité avec d’autres avantages au nom du SYNTSHA pour s’acheter une voiture BMW.Le grand public a été informé par la suite que le personnel de l’hôpital bénéficie régulièrement de la formation continue dont des sessions de formation sur l’accueil humanisant des malades. En 2014, 703 agents ont été formés sur 25 thématiques. En 2015,448 agents ont été formés sur 6 thématiques. Quel mensonge et honte. ! M.Konfé a perdu toute crédibilité pour la conduite du SYNTSHA.

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