Il était 15h 35, lorsque l’avion du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon a atterri à l’aéroport international de Ouagadougou, devancé de dix minutes par celui de membres de sa délégation. Il est accueilli à sa descente d’avion par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Alpha Barry, qui avait à ses côtés d’autres membres du gouvernement et le représentant du secrétaire général des Nations-Unies pour l’Afrique de l’Ouest, Mohamed Ibn Chambas. Après les salutations d’usage, les deux personnalités auront un bref tête-à-tête au salon d’honneur de l’aéroport avant d’embarquer pour le pied-à-terre de l’hôte, sis à Ouaga 2000.

Puis, Ban Ki-moon s’est rendu dans les locaux de l’immeuble des Nations-Unies sis au cœur de la capitale où était bien mobilisé le personnel pour recevoir leur premier responsable.

A 17h20, le secrétaire général de l’ONU fait son entrée. Il est chaleureusement accueilli par un personnel qui n’a pas pu masquer sa joie de vivre ce déplacement à leurs côtés.

Ainsi, après lui avoir souhaité la bienvenue au « Pays des hommes intègres », le personnel, par la voix de son porte-parole, Hervé Kouraogo, a déclaré être heureux de savoir qu’en plus de la solidarité d’esprit dont il bénéficie de sa part, Ban Ki-moon marque physiquement sa présence à leurs côtés. Pour lui, cette démarche envers les 600 fonctionnaires que compte le système des Nations-Unies au Burkina, est un témoignage de son grand leadership.

De l’avis de M. Kouraogo, le secrétaire général de l’ONU est aussi-là pour saluer les challenges qui ont été relevés par le peuple burkinabè, en termes de droits humains, de démocratie et de développement. Pour lui, c’est donc une excellente chose.

C’est dans un air décontracté et dans une intervention teintée d’humour, que le secrétaire général de l’ONU s’est adressé à ses collègues en service au Burkina. Ainsi, après une introduction en français, Ban Ki-moon va lancer un bonjour en langue nationale mooré avant de ‘’demander’’ à poursuivre son intervention dans la langue de Shakespeare.

Face à un personnel scotché à ses propos, Ban Ki-moon va d’abord dire merci à ses fonctionnaires internationaux pour leur accompagnement quotidien des actions de développement du Burkina. A leur endroit, il a dit sa fierté et sa joie.

Il a ensuite salué le peuple burkinabè et ses autorités pour les rudes épreuves que le pays a su surmonter et qui se sont soldées par une élection ayant porté à la tête du pays, Roch Marc Christian Kaboré. Pour lui, le Burkina est un modèle dans la sous-région. C’est pourquoi, il a réitéré le soutien de son organisation aux efforts du Burkina dans sa marche vers le progrès et le développement durable ; égrenant les différents secteurs de développement sans oublier la question de la sécurité.

Cette première journée a pris fin à partir de 20 heures autour d’un dîner offert par le président du Faso à son hôte et à sa délégation.
Occasion pour les deux personnalités d’échanger en toute convivialité sur des questions liées à la vie de la nation. Là également, Ban Ki-moon a félicité le président du Faso avant de l’exhorter dans la poursuite de ses missions. Pour lui, le Burkina vient de loin.

Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré a, pour sa part, indiqué en substance que la réconciliation nationale et le dialogue politique se poursuivent dans un climat apaisé. Et ce, tout en restant pleinement conscient des défis qui restent à relever.

Le séjour se poursuit ce jeudi matin par une audience que lui a accordée le président du Faso, suivie d’une visite au premier ministre et au président de l’Assemblée nationale, avant de mettre le cap dans l’après midi sur le centre médical Schiphra et l’hôpital Saint-Camille.

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net