On le comptait parmi les favoris à ces élections. Mais personne ne pariait vraiment sur lui tant il y avait des candidats de poids à la présidence de la FIFA. Mais contre toute attente, le candidat suisse, Gianni Infantino est passé haut les mains devant le prince jordanien Ali et bien d’autres.

Après un premier tour très serré entre lui et le sultan du Bahreïn, Cheikh Salman ben Ibrahim Al-Khalifa, le Suisse a été élu par le collège au second tour à 115 voix contre 88 pour son challenger. Le Prince Ali de la Jordanie, 4 voix et le Français Jérôme Champagne, 0 voix, n’ont pas pu barrer la route à Gianni Infantino.

Qui est le nouveau président de la FIFA ?

Fils d’immigrés italiens, Gianni Infantino est né le 23 mars 1970 à Brigue en Suisse. Après des études de Droit à l’Université de Fribourg, il devient juriste au Centre international pour les études sur le sport (CIES) de l’Université de Neuchâtel. En 2000, il intègre le département juridique et commercial de l’Union des associations européennes de football (UEFA) et est détaché au football professionnel. Il est nommé directeur de la division des affaires juridiques et des licences de clubs en janvier 2004, directeur général par intérim de l’UEFA de février à mai 2007, directeur de la gouvernance et de la division des affaires juridiques de 2007 à 2009 et enfin secrétaire général en octobre 2009. Il assurait l’intérim de la présidence de l’UEFA depuis la suspension de Michel Platini pour huit ans de toute activité sportive.

Les priorités du nouveau président

Depuis le 26 février 2016, Gianni Infantino est le nouveau patron de la FIFA. Il succède à Sepp Blatter suspendu avec Michel Platini pour des raisons de corruption à la FIFA. Celui qui s’est présenté, pendant la campagne, comme « le candidat du football et non celui du continent européen », a pour principale mission de refaire l’image de la FIFA écornée par le scandale de corruption qui a emporté les deux personnalités du football. « C’est le temps du changement, votez pour ramener le football à la FIFA », avait-t-il déclaré avant les votes. L’avenir du football en Afrique ainsi que l’augmentation du nombre des équipes africaines devant prendre part à la coupe du monde devront également figurer en bonne place parmi les priorités du nouveau président de la FIFA. Mais est-ce l’arrivée du clan de Platini aux affaires ? L’avenir le dira.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net