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Lutte contre les mutilations génitales féminines : Une marche de sensibilisation et de plaidoyer

Publié le lundi 29 février 2016 à 12h43min

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Lutte contre les mutilations génitales féminines : Une marche de sensibilisation et de plaidoyer

Le parlement des enfants, en collaboration avec le ministère de la promotion de la femme et le Secrétariat permanent du conseil national de lutte contre la pratique de l’excision (SP /CNLPE), a organisé le samedi 27 février 2016 à Ouagadougou, une marche contre les Mutilations génitales féminines (MGF). Cette marche s’inscrit dans le cadre de la célébration de la 13ème journée internationale de lutte contre contre les MGF. La marche qui a débuté à la place de la bataille du rail, a pris fin à l’hôtel des députés, où la représentante des enfants a remis un plaidoyer au président du parlement Salifou Diallo.

« Nulle pitié pour les ennemis de l’enfance », c’est ce que réclament les enfants du Burkina Faso par Carine Balma, représentante du parlement des enfants. En effet, malgré les nombreux efforts consentis en la matière, le constat est toujours alarmant. Les données statistiques révèlent 150 cas de filles excisées et 5 décès en 2015.
« Le taux de prévalence se situe à 13% pour les enfants de 0 à 14 ans. La pratique de l’excision continue à exister sous diverses formes. Son abandon serait une utopie si nous, parlement des enfants et vous, représentant du pouvoir législatif restons inactifs face à cette pratique » a ajouté Carine Balma.
D’où alors le thème de la présente journée « Ensemble, mobilisons-nous pour contribuer à la réalisation des nouveaux objectifs mondiaux en éliminant les mutilations génitales féminines d’ici 2030 ».Un thème qui interpelle les différents acteurs à rester vigilants et engagés pour la promotion de l’abandon des MGF selon Marc RUBIN, représentant de l’UNICEF et porte-parole des partenaires techniques et financiers.

La ministre de la femme, de la solidarité nationale et de la famille, Laure Zongo /Hien est aussi convaincue qu’il faut monter la garde sur les questions relatives aux respects des droits des enfants. « Il s’agit pour vous chers enfants, de rappeler aux autorités burkinabè l’urgence dans la protection des enfants contre les violences de manière générale et particulièrement les MGF. Vous avez pleinement raison », a-t-elle signifié.

Le président de l’Assemblée nationale s’inscrit dans cette dynamique et soutient que les enfants sont dans leurs droits lorsqu’ils réclamèrent de la représentation nationale, une relecture de la loi 96. « En venant à l’Assemblée nationale, les enfants sont venus nous sensibiliser sur nos devoirs de parlementaires et sur ce que notre peuple doit accomplir comme progrès au plan législatif », a-t-il expliqué. De ce fait, Salifou Diallo prend l’engagement de renforcer la législation sur les violences faites aux enfants, notamment l’excision. « Au niveau de la représentation nationale, nous allons revisiter cette loi pour la rendre plus contraignante face à ceux qui poursuivent la pratique. Nous allons aussi élargir cette loi pour englober d’autres types de violences faites aux enfants » a-t-il dit. Raison pour laquelle, il soutient que la marche de ce soir marque une étape de prise de conscience dans la lutte contre les violences faites aux enfants.

La journée internationale « tolérance zéro » aux MGF est célébrée le 6 février de chaque année. La commémoration de cette 13ème journée a également connu la participation de la première dame, madame Sika Kaboré.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

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