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Politiques nationales de l’emploi : Intégrer les questions de genre afin de renforcer et rationnaliser la promotion de l’emploi

Publié le lundi 22 février 2016 à 23h57min

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Politiques nationales de l’emploi : Intégrer les questions de genre afin de renforcer et rationnaliser la promotion de l’emploi

Le ministère de la Jeunesse, de la formation et de l’insertion professionnelle et le Bureau international du travail organisent du 22 au 26 février 2016, à Ouagadougou, un atelier de formation sur l’intégration des questions de genre dans les politiques nationales d’emploi. La cérémonie d’ouverture a été présidée par Jean Claude Bouda.

Le ministère de la Jeunesse, de la formation et de l’insertion professionnelle (MJFIP) est persuadé que l’intégration des questions de genre dans les politiques en matière d’emploi requiert d’avoir une connaissance des rôles et responsabilités des hommes et des femmes (…). Cette conviction a conduit le Bureau international du travail (BIT) à commanditer une étude sur « la situation différenciée de l’emploi selon le genre au Burkina Faso ».

Cette étude a été restituée et validée dans le cadre d’un forum sur l’ « égalité de chance et de traitement entre les hommes et les femmes : une intégration des questions de genre dans la Politique nationale de l’emploi (PNE) », organisée en novembre 2014. Au cours de ce forum, des recommandations avaient émergé, notamment la nécessité de renforcer en genre et emploi, les capacités et connaissances des acteurs chargés de la formulation de la PNE.

C’est pour répondre à cette préoccupation des mandats tripartites et susciter une meilleure intégration du genre dans la PNE, que le MJFIP et le BIT organisent du 22 au 26 février un atelier de formation.

Le développement durable, un défi majeur à relever

Le MJFIP, Jean Claude Bouda s’est appesanti sur les dernières enquêtes de l’INSD qui indiquent que plus de 40% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté estimé à 153 530 FCFA par an et par personne avec un taux dépassant 600% dans certaines régions du pays. Cette antinomie entre performances économiques et la situation sociale, à en croire M. Bouda, s’explique entre autres par le fait que la croissance enregistrée n’est pas suffisamment inclusive dans la mesure où elle ne s’accompagne pas d’une réduction significative du niveau de pauvreté. Selon lui, l’emploi et l’autonomisation constituent d’importants défis pour les jeunes et les femmes.

« Les femmes, nous le savons, représentent plus de la moitié de la population de notre pays et aucun développement n’est envisageable sans leur pleine implication dans les activités productives. Il est donc nécessaire, d’apporter à cette importante composante de notre société, tous les appuis nécessaires à son épanouissement tant sur le plan économique et social que du point de vue du respect de ses droits fondamentaux », a-t-il expliqué.
En outre, il a avancé que le président du Faso, dans son programme intitulé « Bâtir avec le peuple, un Burkina Faso de démocratie, de progrès économique et social, de liberté et de justice » a prévu des actions fortes de création d’emplois au profit des jeunes et des femmes. De ce fait, la PNE en cours de révision doit prendre en compte cette dimension par l’intégration des questions du genre.

Inégalité entre les hommes et les femmes dans le monde du travail

Selon la représentante du directeur du Bureau de l’Organisation internationale du travail, l’étude du BIT a mis en exergue des inégalités entre les hommes et les femmes.
« Les femmes burkinabè demeurent fortement minoritaires dans les postes de direction et de prise de décision et sont, en majorité cantonnées dans les emplois atypiques, moins valorisés et moins rétribués, avec peu de perspective de carrière ou de formation professionnelle. Elles se retrouvent, dans leur grande majorité, dans le secteur informel, secteur de la survie et de la débrouillardise, où les emplois échappent à la loi et n’offrent aucune protection sociale » confie, un brin amère, Fatime Cristiane Ndiaye.
Aussi, elle a dit espérer que cet atelier sera une véritable opportunité d’intégrer le genre dans la PNE et de faire bénéficier les hommes et les femmes des mesures de réponse à l’emploi en toute équité.

Le projet portant sur « la révision de la PNE : focus sur la budgétisation sensible à l’emploi des jeunes » s’articule autour de quatre produits : une PNE est formulée et validée ; l’emploi, en particulier l’emploi des jeunes, est intégré au cœur de la deuxième génération de la SCADD ; des outils et une approche pour une meilleure prise en compte des questions d’emploi dans le budget national sont élaborés. Le projet est financé par l’agence suédoise de coopération internationale pour le développement et fait partie d’un programme global portant sur le thème « emploi et qualification pour les jeunes ».

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 23 février 2016 à 17:23, par MEDA W. En réponse à : Politiques nationales de l’emploi : Intégrer les questions de genre afin de renforcer et rationnaliser la promotion de l’emploi

    Oui pour l’emploi des femmes mais il faut surtout veiller à la sécurisation de ces emplois Dans le secteur privé surtout je connais de ces employeurs surtout dans les domaines de nettoyage,balayage etc) qui se font les choux gras en versant des salaires moins de la moitié du SMIG pour un emploi de 26 jours par mois. Si l’administration centrale n ’est pas regardant à ce niveau l’ autre moitié du ciel ne quittera jamais la misère et nous avec. Que les Ministères de l’emploi ,du travail s’activent à travailler pour évaluer ,controler et sensibiliser les employeurs du privé à verser au moins le SMIG à ces femmes qui mettent en danger leur vie pour leur pitance quotidienne car n’oublions pas qu’elles constituent une puissance économique pour le pays.

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