Un maxi de 2 titres vient de révéler les talents du journaliste du service sport de la radio nationale aux auditeurs et mélomanes burkinabè. La première chanson intitulée « hommage à l’unité d’action syndicale et à la CCVC », est un hommage à l’action héroïque des travailleurs du Burkina dans son ensemble. A travers cette chanson mélodieuse exécutée sur un rythme mandingue, Sidiki Dramé salue la mémoire des martyrs et magnifie également l’action du peuple burkinabè lors de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre et du putsch manqué.

Et si Hêkari se définit comme « un musicien dans l’âme », il précise qu’il a toujours eu une passion pour la musique depuis les années lycée et université, où il a toujours su conserver la fibre de la musique jusqu’à son intégration à la radio. D’où alors le second titre du maxi, une chanson de souvenir d’enfance « YOKORO  ». « Le YOKORO représente un masque qui danse en mimant les animaux de la brousse. Jadis, les jeunes de la région ouest du Burkina s’organisaient en clubs et faisaient des prestations dans le village, passant de concession en concession pendant le mois de ramadan » a expliqué Sidiki Dramé. Par ailleurs, le nouvel artiste a indiqué qu’il s’agissait au départ d’un album de 6 titres mais les récents événements qui ont marqué le Burkina ont plutôt précipité la sortie de l’album en 2 titres.

Pour le secrétaire général de la confédération générale des travailleurs du Burkina, Bassolma Bazié, l’action de ce soir est à saluer. De son avis, c’est une grande satisfaction dans la mesure où l’action syndicale a contribué à la défense de la démocratie et des libertés malgré les insuffisances. « Notre camarade a fait œuvre utile car les traces des hommes peuvent s’effacer si toutefois la culture ne joue pas son rôle qui est la conservation, la protection et la préservation de façon digne de l’ensemble des actions que nous menons » a-t-il ajouté.

Présent à la soirée, le ministre de la communication Rémis Fulgance Dandjinou, dit être venu soutenir l’initiative d’un aîné du Lycée Ouézzin Coulibaly de Bobo-Dioulasso. « Toute activité de création doit être accompagnée. Les thèmes abordés notamment YOKORO, permettent de garder à l’esprit, l’aspect de la communauté » a-t-il signifié.

Sidiki Dramé pour sa part, dit avoir nourri une nouvelle idée après la sortie de ce maxi. « Je ne suis pas un artiste mais comme je suis à quelques pas de la retraite, ça me donne des idées. Et même si l’activité ne nourrit pas son homme totalement, je pourrais l’exercer pour le plaisir et la participation à la vie culturelle » a-t-il conclu.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net