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Charte nationale de solidarité : Une formation de 48 heures au profit des journalistes de l’IJACOD

Publié le mardi 16 février 2016 à 23h47min

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Charte nationale de solidarité : Une formation de 48 heures au profit des journalistes de l’IJACOD

Le ministère de la Femme, de la solidarité nationale et de la famille et le secrétariat exécutif de l’Initiative des journalistes africains pour la coopération et le développement co-organisent les 16 et 17 février 2016, un atelier d’information et d’appropriation au profit de ses membres. L’objectif visé est d’outiller les professionnels des médias afin de faire d’eux des relais pour la diffusion et la vulgarisation de la Charte nationale de solidarité au sein de l’opinion nationale. Egalement, il a pour but de faire un plaidoyer pour une plus grande implication des médias dans les actions de promotion de la solidarité nationale.

En septembre 2009, le gouvernement a validé la Charte nationale de solidarité qui, ensuite a été paraphée la même année par les différentes parties prenantes à sa mise en œuvre. Après quatre années de sa mise en œuvre, ladite Charte demeure toujours peu ou mal connue des populations. Afin de permettre son appropriation et sa mise en œuvre effective, le ministère de la Femme, de la solidarité nationale et de la famille (MFSNF) organise à l’endroit des membres de l’Initiative des journalistes africains pour la coopération et le développement (IJACOD), un atelier de formation sur le sujet. Cette activité qui se tient du 16 au 17 février 2016, s’inscrit en droite ligne des activités du Mois de solidarité 2015.

Pour la secrétaire d’Etat, chargée des affaires sociales, Yvette Dembélé, la solidarité nationale ne saurait être une affaire exclusive d’un département ministériel, l’implication de tous est plus que jamais nécessaire. « Les journalistes que vous êtes, avec tous les outils et moyens de communication dont vous disposez, êtes donc fortement interpellés quant à votre engagement personnel en faveur de la promotion de la solidarité », a dit Mme Dembélé. A l’en croire, cet atelier dotera les participants d’informations nécessaires pour mener à bien leur mission sur le terrain. « Nos populations, même dans les régions les plus reculées de notre pays ont besoin d’être informées et sensibilisées pour changer positivement les comportements face aux actes de manque de solidarité », a déclaré la secrétaire d’Etat, chargée des affaires sociales. Par ailleurs, elle a laissé entendre que son département en initiant cette rencontre n’a pas la prétention que les membres de l’IJACOD transforment par un coup de baguette magique la société. Bien au contraire, a-t-elle ajouté, c’est une lutte de longue haleine qu’il faudra mener pour espérer voir changer positivement les comportements en faveur de la solidarité. « Je ne doute point de l’intérêt que chacun de vous accorde au présent atelier. Je suis persuadée de la pleine participation de toutes et de tous aux échanges » a-t-elle conclu.

Selon les explications du secrétaire exécutif de l’IJACOD, Jean Victor Ouédraogo, l’idée de solliciter une telle formation au MFSNF est partie d’une enquête faite à Yako sur l’état des lieux des femmes accusées à tort ou à raison de sorcellerie. Il ressort de cette étude que chaque mois, au minimum deux femmes se pendent par suite d’accusation de sorcellerie. « Est-ce que toutes celles qui sont à Yako sont des sorcières ? Sur quelle base peut-on accuser une femme de sorcellerie ? » M. Ouédraogo a de ce fait, invité les Burkinabè à interroger leur conscience individuelle et collective sur la pratique de la solidarité et partant à sa promotion afin qu’elle soit une valeur partagée par tous.

Durant 48 heures, des communications portant sur l’historique du processus d’élaboration de la charte nationale de solidarité ; la charte nationale de solidarité ; la philosophie et les raisons qui sous-tendent le mois de solidarité, feront l’objet d’échanges. De même, des échanges seront menés autour du Fonds national de solidarité. A la fin, des stratégies pertinentes de mise en œuvre de la Charte nationale de solidarité seront dégagées par la presse nationale.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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