Selon le ministre, l’association est venue lui présenter le bureau et soulever un certain nombre d’éléments notamment dans la prise en compte de cette association- là au niveau des structures étatiques prévues dans ce cadre. Aussi il a été question de parler d’autres impératifs comme la présence des journalistes de ces différents organes au niveau des missions gouvernementales.

Par ailleurs, il a affirmé que depuis la relecture d’un certain nombre de textes par le conseil national de la transition (CNT), il y a aujourd’hui une loi spécifique qui régit les médias en ligne.
« Je pense que c’est une question qui est très importante notamment en termes de soutien car aujourd’hui la vingtaine de médias présents dans cette association participent aussi à la diffusion de l’information, à la pluralité de l’expression dans notre pays ; d’où l’importance donc de tenir compte de leur requête, de leur point de vue » a ajouté le ministre de la communication.

Ainsi donc pour les accompagner, M. Dandjinou a signifié qu’il verra ce qui peut être fait en termes de régulation pour ne pas que les citoyens considèrent souvent que dans les forums ouverts sur ces différentes plateformes, il y a des atteintes à la probité et à la vie privée.
En sus, il a invité les citoyens à se rendre compte qu’il y a une différence entre ces médias en ligne qui sont professionnels, ont des règles de fonctionnement, connaissent l’éthique et la déontologie de la presse ; et les activistes des réseaux sociaux qui ne sont pas des médias en ligne.
« Le département de la communication et moi sommes prêts à accompagner donc l’association des éditeurs et professionnels des médias en ligne pour réussir cette mutation et cet ancrage dans l’espace médiatique burkinabè » a-t-il donc laissé entendre pour finir.

Cependant, notons que l’association des éditeurs et professionnels des médias en ligne créée il n’y a pas très longtemps et reconnue officiellement, a commencé à agir sur le terrain dans le sens de participer au renforcement des capacités des professionnels des médias en ligne, à la professionnalisation de ce secteur qui est naissant mais qui n’est pas négligeable.

Et selon son président, Dr Cyriaque Paré, la visite de ce jour est pour eux une démarche protocolaire pour venir transmettre leurs félicitations et leurs encouragements au ministre nouvellement élu et lui exprimer leur disponibilité à l’accompagner dans sa mission avec les suggestions qu’ils pourront lui faire parvenir en tant que professionnels et éditeurs des médias en ligne.
Parlant donc de suggestions, M. Paré dit avoir demandé au ministre une prise en compte des médias en ligne dans les initiatives concernant les médias comme par exemple la subvention de l’état car jusque-là, ces médias ne bénéficient pas de cette subvention.

« Le secteur du web qui est en plein développement aujourd’hui a ses spécificités que les autorités doivent prendre en compte. Vous avez tous suivi les événements qu’a connus notre pays et le rôle qu’ont joué les médias en ligne en prouvant qu’ils avaient une place de choix, une participation non négligeable dans le renforcement de la démocratie, dans la possibilité pour les citoyens de prendre la parole et de se faire entendre. » a-t-il donc martelé.
Pour clore son propos, le président de l’association des éditeurs et professionnels des médias en ligne a signifié qu’il y a des opportunités, des possibilités, des platesformes que ces médias offrent qui ne sont pas négligeables et qui nécessitent qu’en retour on leur reconnaisse une certaine légitimité sinon une légitimité certaine.

Annick Kaboré (stagiaire)
Lefaso.net